Selon l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), la première place du plus gros gaspilleur est attribuée aux producteurs. Les fruits et légumes mal calibrés sont mis de côté. Même les poissons trop petits et déjà morts sont rejetés en mer.
Environ 30% des émissions de CO2 dans le monde sont dues à la production de nourriture. En conséquences, chaque fois que l'on jette de la nourriture, c'est du CO2 émis pour rien dans l'atmosphère. Et donc un frein à la lutte contre le réchauffement climatique.
On achète trop et on consomme mal
Cela pourrait être une des raisons pour lesquelles ils achètent trop. On observe également que les consommateurs sous-estiment le remplissage de leur congélateur et de leurs placards et pensent être en mesure de consommer tous les produits achetés avant la date de péremption.
Organisez votre frigo en positionnant sur le dessus les denrées à consommer rapidement. Misez sur les produits surgelés pour éviter de jeter. Recyclez l'eau de cuisson des pâtes pour arroser vos fleurs. Préférez les fruits et légumes moches pour faire des économies, et les produits frais peu transformés.
Un système alimentaire en mutation
L'industrialisation, l'urbanisation ou encore la globalisation ont installé une distance entre le consommateur et sa nourriture. Alors que la production et la préparation étaient autrefois étroitement liées aux foyers, elles s'opèrent désormais bien souvent dans des usines.
En bref, la réduction du gaspillage alimentaire a un impact positif et pourrait avoir comme résultat : Plus de redistribution de la nourriture pour les plus vulnérables. Une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Une réduction de la dégradation des sols et des eaux.
Le gaspillage alimentaire aggrave les externalités négatives de l'expansion agricole et de la monoculture en provoquant des pertes non justifiées de biodiversité (notamment la disparition de mammifères, oiseaux, poissons et amphibiens).
Le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC ) intitulé . « Changement climatique et sols » estime que les pertes et le gaspillage de nourriture ont causé entre 8 et 10 % des émissions de gaz responsables du réchauffement climatique au cours de la période 2010-2016.
Production. La production alimentaire (agriculture, élevage, pêcherie, aquaculture, etc.) est responsable de la plus grande partie des pertes. Environ 54 % du gaspillage alimentaire est occasionné lors de la production, la récolte, la manipulation et le stockage.
Le gaspillage représente entre 15 et 25 % sur la plupart des continents. À l'exception de l'Amérique du Nord et l'Océanie où le gaspillage alimentaire représente 42 % de toute la nourriture disponible (Lipinski et al., 2013).
environnemental : à l'échelle mondiale, le gaspillage alimentaire émet autant de gaz à effet de serre qu'un pays dont le niveau d'activité se situerait en 3e position juste après celui de la Chine et des USA, en autre du fait de l'énergie nécessaire pour produire, transformer, conserver, emballer, transporter…
Nous retrouvons les États-Unis en tête, avec non moins de 415 kilos par habitant, pour un total de 126 millions de tonnes d'aliments gaspillés chaque année.
Définition du gaspillage alimentaire
Selon la définition adoptée par le ministère de l'agriculture dans le cadre du pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire, il correspond à la perte de nourriture initialement prévue pour la consommation humaine qui est perdue à toute partie de la chaîne alimentaire.
Des conséquences économiques
Selon la FAO, cette perte coûte près de 1.000 milliards de dollars (900 milliards d'euros) chaque année. Pour la France seule, cela représente 16 milliards d'euros par an, d'après une étude de l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME).
La surconsommation alimentaire désigne le fait de jeter des produits alimentaires sans les avoir consommés, mais aussi de manger de la nourriture en trop grande quantité. Ainsi, dans de nombreux pays industrialisés, le niveau de consommation alimentaire des ménages se situe bien au-dessus de leurs besoins réels.
L'alimentation a des impacts environnementaux importants : un tiers des gaz à effet de serre que nous produisons vient directement de nos assiettes ! Un repas génère en moyenne 3 kg de gaz à effet de serre, gaz à l'origine du changement climatique.
Le Nigeria arrive en tête avec 189 kg de nourriture par personne jetées chaque année.
Royaume-Uni. Selon WRAP, une organisation caritative britannique, les ménages sont responsables de 70 % de l'ensemble du gaspillage alimentaire au R. -U. Ils gaspillent encore 4,5 millions de tonnes de nourriture par an, soit 11,7 milliards d'euros.
Gaspillage alimentaire : les Français jettent beaucoup
Les restaurants sont responsables de 14 % du gaspillage alimentaire en France (2007). Les restaurants sont responsables de 14 % du gaspillage alimentaire (FAO).
Les déchets alimentaires représentent environ un tiers du volume des ordures ménagères. Il s'agit des déchets de cuisine, comme les restes de repas ou les épluchures.
Chaque Français jette ainsi 20 kilos de déchets alimentaires par an, dont 7 kilos de produits encore emballés. C'est l'équivalent d'un repas par semaine. Les légumes (31%) sont les produits les plus gaspillés, devant les liquides (24%) et les fruits (19%), selon l'Ademe.
La Chine est l'un des producteurs les plus prolifiques d'une liste impressionnante d'aliments : Riz. Blé Pommes de terre, laitue, oignons, chou, haricots verts, brocoli, aubergines, épinards, carottes, concombres, tomates et citrouilles.