Dom Juan et Sganarelle sont interrompus par Done Elvire qui vient leur demander des explications.
La suppression, au lendemain de la première, de la demande de jurement faite au pauvre par dom Juan semble corroborer cette hypothèse. « la disparition assez longue (17 ans) de la pièce de l'espace public, ainsi que sa transformation en une version édulcorée par Thomas Corneille constituent une censure de fait.
Il veut garder sa fille (et la dot) pour lui-même, refusant tout prétendant ; dans Dom Juan ou le Festin de Pierre (1665), Sganarelle est le valet de Don Juan.
Toujours est-il que ce spectre se mue en squelette, avant de disparaître complètement, lorsque le libertin tente de l'éprouver avec son épée. Nouveau signe qui présage la fin prochaine du personnage. C'est en toute conscience que Dom Juan s'avance vers la mort. Il jette son épée avant de rejoindre la Statue.
Dom Juan meurt à la fin de la pièce, tué par la statue du Commandeur. C'est un châtiment divin, qui a été annoncé dès le début de la pièce. Sganarelle le précise bien dans le dernier acte, Dom Juan est puni pour ses péchés.
On peut évoquer un dénouement tragique, non seulement en raison de la mort de personnage titre, mais aussi parce que Don Juan épouse jusqu'à la fin sa destinée. Son châtiment est d'ailleurs annoncé tout au long de la pièce.
Elvire : Épouse de don Juan, elle découvre la vraie personnalité de celui-ci et ses tromperies. Don Louis : Père de don Juan, il incarne la noblesse et l'honneur. Il considère son fils comme son plus grand échec avant de lui pardonner sa conduite quand ce dernier lui fait croire qu'il va changer de comportement.
Mathurine et Charlotte
Ces deux paysannes sont les victimes de Dom Juan.
Sganarelle fait le portrait de Dom Juan - il fait « l'ébauche d'un personnage », il le peint au « coup de pinceau », il veut aussi le « comprendre ». Ce qui en ressort est que Dom Juan est… Dom Juan apparaît à travers les propos de Sganarelle comme un libertin, c'est-à-dire comme un infidèle, un inconstant.
a. Martine est en colère contre Sganarelle car il dépense l'argent du ménage pour ses plaisirs.
Résumé Sganarelle, riche bourgeois veuf qui n'écoute que ses propres ambitions égoïstes, refuse de marier sa fille unique Lucinde car il serait forcé de payer une dot considérable à son gendre (qui deviendrait également l'héritier de la fortune de Sganarelle). Lucinde fait semblant d'être malade.
Sganarelle, un faiseur de fagots de bois, ivrogne et brutal, bat sa femme Martine.
I Une relation maître-valet :
Sganarelle est au service de Don Juan : il le sert à table, reçoit des ordres et se soumet à ses moindres désirs. Il lui obéit et reçoit parfois des soufflets.
Voici le détail de l'histoire : un Commandeur, personnage noble espagnol, est tué par Don Juan alors qu'il tente de sauver l'honneur de sa fille qui vient d'être abusée dans ses propres appartements. Après sa mort, on le place dans un somptueux mausolée, dans lequel se trouve une grande statue de pierre à son image.
Dom Juan à Sganarelle : Il n'y a plus de honte maintenant à cela : l'hypocrisie est un vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertus.
Sganarelle formule aussi la morale de l'histoire dans sa dernière réplique : « Voilà par sa mort un chacun satisfait […] tout le monde est content ». L'énumération de toutes les victimes de Dom Juan prouve que sa mort est leur vengeance.
L'impiété de Dom Juan
Le comique paraît notamment quand Sganarelle associe la religion chrétienne à des superstitions et des croyances populaires, s'étonnant que son maître ne croie même pas au "loup-garou". Le champ lexical de l'impiété est très présent : "diable", "turc", "hérétique", "ni saint ni dieu", "ni ciel".
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Elle demande des explications sur la fuite de son mari. Dom Juan feint de ne pas la reconnaître puis essaie de charger son valet Sganarelle de répondre à sa place. Finalement, il prétexte qu'il s'est enfui parce qu'il a été pris de repentir après le mariage (parce qu'il a enlevé Elvire d'un couvent).
Le plus souvent joué par Molière lui-même, Sganarelle supplante Mascarille et annonce Scapin. Humain et plein de défauts (il est tour à tour vénal, incompétent, tyrannique, paresseux, égoïste…), il est au cœur de la farce et le contrepoint au pathétique.
Ce « stratagème » qu'est l'hypocrisie profite des plus faibles et les manipulent (« ceux-là, dis-je, sont toujours les dupes des autres »), comme l'illustre l'aphorisme final : « C'est ainsi qu'il faut profiter des faiblesses des hommes ».
La stratégie de séduction de Dom Juan
Il fait une déclaration d'amour. Il la demande en mariage et utilise le champ lexical de l'honneur : "bonne foi", "honneur", "loyauté", "morale". Proposer le mariage lui permet de faire croire qu'il est sincère, puisque c'est un véritable engagement.
Grand séducteur sans scrupules ; homme à succès féminins, toujours en quête d'aventures amoureuses.
Dom Juan doit de l'argent à Monsieur Dimanche, venu le lui réclamer. Il n'a aucune intention de régler sa dette mais consent à le recevoir. Face aux créanciers, il prétend avoir « le secret de les renvoyer satisfaits sans leur donner un double ».
Cette mort a clairement une dimension cathartique (purgation à visée morale) : Dom Juan meurt par le feu, élément purificateur, et on peut voir dans la sentence du Commandeur (« l'endurcissement au péché traîne une mort funeste, et les grâces du Ciel que l'on renvoie ouvrent un chemin à sa foudre. ») un rappel à valeur ...
Dom Juan est un libertin parce qu'il est un séducteur impénitent mais surtout parce qu'il est infidèle et qu'il ne tient pas sa parole donnée : il quitte Done Elvire pour tenter de séduire une jeune fiancée, puis charme Mathurine et promet aussi le mariage à Charlotte…