La steppe appelée Donbass, appartenait aux Tatars de Crimée avant l'arrivée des cosaques du Don, au cours de la seconde moitié du XVII e siècle. Jusqu'à la conquête russe, dans les années 1770, le contrôle de la région était partagé entre un hetmanat cosaque et le khanat de Crimée (vassal de l'Empire ottoman).
Le Kremlin avait fait de la conquête du Donbass, en vue de son annexion, son principal objectif dans son “opération militaire spéciale”. Officiellement, il s'agissait de “libérer” cette région industrielle, au cœur d'un conflit sanglant entre l'Ukraine et la Russie qui dure depuis près d'une dizaine d'années.
Le Donbass est aussi une des régions le plus touchées par l'Holodomor, une famine artificiellement créée par l'Union Soviétique pour asservir les populations ukrainiennes.
La guerre du Donbass prend son origine en février 2014 à la suite des manifestations de l'Euromaïdan débutées en novembre 2013 dénonçant la corruption du pouvoir en place.
L'enjeu est en fait le statut de la ville de Sébastopol et l'éventuel retrait de la flotte russe de la mer Noire.
Pour que la stabilité de la zone euro-atlantique soit assurée, il est indispensable que l'Ukraine soit forte et indépendante. Nouées au début des années 1990, les relations avec ce pays ont évolué jusqu'à constituer l'un des partenariats de l'OTAN les plus substantiels.
Donetsk, qui est aujourd'hui la métropole de la région, a été fondée en 1869 par l'industriel gallois John James Hughes. Le Donbass fut dès lors un important bassin houiller et s'imposa comme un des bastions de l'industrie lourde sur le site de la vieille ville zaporogue d'Olexandrivka.
Elle a pour habitude de se rendre dans la partie du territoire ukrainien où la population est majoritairement pro-russe. Ce qui l'a plusieurs fois amenée à relayer des éléments de la propagande russe, qui soutient les séparatistes locaux. Un biais qui lui a d'ailleurs régulièrement été reproché.
Cette offensive militaire sur le sol ukrainien fait suite à l'annexion de la Crimée et la déstabilisation du Donbass en 2014, ayant constitué des atteintes à l'intégrité territoriale d'un État issu de la dislocation de l'URSS.
Il y a huit ans, le 2 mai 2014, cette ville du sud du pays avait vécu une journée de violences. Des affrontements entre militants pro-russes et pro-ukrainiens ont fait un total de 48 morts. Les deux pays concernés commémorent tous les ans ces pertes occasionnées.
Les considérables richesses houillères du bassin de Donbass (107 milliards de tonnes en 2013), l'immense gisement de fer de Krivoï-Rog (7 milliards de tonnes en 2002) et le célèbre gisement de manganèse de Nikopol, tous ardemment convoités par l'Allemagne nazi, furent ainsi parmi les principaux trophées soviétiques en ...
Regain de tensions en 2021 et invasion de l'Ukraine en 2022
Un regain de tension commence fin 2021. La Russie déploie 100 000 et 150 000 hommes à la frontière avec l'Ukraine. En réaction, 100 000 réservistes et des groupes de civils armés ukrainiens se préparent à une possible invasion.
L'Otan n'est en aucun cas tenue d'intervenir en Ukraine, de la défendre. Concrètement, mettre en place une zone d'exclusion aérienne, comme le réclame le président ukrainien Volodymyr Zelensky, consisterait à surveiller l'espace aérien ukrainien et à en interdire l'accès à tout avion ou hélicoptère russe.
Vladimir Poutine, le président russe, s'est justifié en expliquant que son armée devait défendre deux régions dans l'est de l'Ukraine, les républiques de Donetsk et de Lougansk, dans le Donbass. Il calomnie le gouvernement ukrainien en l'accusant d'y commettre un “génocide”.
Le donbass, une immense réserve de charbon
En outre, difficile d'écarter le bénéfice économique que représenterait pour le pouvoir russe la mainmise sur le Donbass. Ce bassin recèle d'immenses réserves de charbon.
Les troupes russes progressent dans le Donbass. Le ministère russe de la Défense a confirmé samedi la prise de contrôle de la localité clé de Lyman - qui ouvre la voie aux grandes villes de Sloviansk et Kramatorsk, dans le Donbass.
- Les bombardements ont repris depuis quelques jours avec plus d'intensité dans le Donbass, Moscou ayant fait du contrôle total de cette région de l'est de l'Ukraine son principal objectif à court terme. Les forces russes continuent aussi à bombarder la région de Kharkiv.
Cuba, Corée du Nord, Syrie... Ces pays qui soutiennent encore la Russie de Poutine.
Cette provocation scandaleuse vise à effrayer les soldats ukrainiens. "Cette provocation scandaleuse vise à effrayer les soldats ukrainiens", selon le ministère russe de la Défense, "et à les dissuader de se rendre".
Dans les faits : l'OTAN est une alliance défensive, qui a pour mission de protéger ses États membres. Nos exercices et nos déploiements militaires ne sont pas dirigés contre la Russie – ni contre aucun autre pays.
En signant l'Acte fondateur OTAN-Russie, la Russie s'était engagée à s'abstenir de recourir à la menace ou à l'emploi de la force contre les pays membres de l'OTAN ou tout autre État. En annexant illégalement et illégitimement la Crimée, qui fait partie du territoire d'un État souverain, elle a trahi cet engagement.
En 1993, la Russie, la Biélorussie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Kirghizistan et la Géorgie signent un accord-cadre d'union économique dans le cadre de la CEI (l'Ukraine et le Turkménistan s'y sont associés).
L'actuel directeur général de l'État-major militaire international est le général de corps d'armée Janusz Adamczak.
En 2022, le pays avec la plus grande puissance militaire sont les États-Unis, pays fondateur et membre de l'OTAN.
Après leur victoire, le 22 décembre 1922, les bolcheviks instaurent l'Union des républiques socialistes soviétiques ; la Russie devient une des républiques de l'Union (République socialiste fédérative soviétique de Russie).