C'était une région économique et culturelle importante de l'Ukraine, aujourd'hui considérée comme russe par les habitants, qui comprend deux oblasts (provinces) : l'oblast de Donetsk et l'oblast de Louhansk.
Le Kremlin avait fait de la conquête du Donbass, en vue de son annexion, son principal objectif dans son “opération militaire spéciale”. Officiellement, il s'agissait de “libérer” cette région industrielle, au cœur d'un conflit sanglant entre l'Ukraine et la Russie qui dure depuis près d'une dizaine d'années.
La guerre du Donbass prend son origine en février 2014 à la suite des manifestations de l'Euromaïdan débutées en novembre 2013 dénonçant la corruption du pouvoir en place.
En 2019 le pays est le 7e producteur mondial de minerai de fer (réserves 28 milliards tonnes), le 8e producteur de manganèse (réserves 3 milliards de tonnes), le 6e producteur mondial de titane , le 7e de graphite et le 8e d'uranium.
Cette région de l'Ukraine est située à l'est du pays, à la frontière avec la Russie juste au dessus de la mer Noire. Il s'agit d'un bassin minier, métallurgique et industriel riche en charbon où se trouvent deux zones où vivent de nombreux Ukrainiens prorusses à Donetsk et Lougansk.
Donetsk, qui est aujourd'hui la métropole de la région, a été fondée en 1869 par l'industriel gallois John James Hughes. Le Donbass fut dès lors un important bassin houiller et s'imposa comme un des bastions de l'industrie lourde sur le site de la vieille ville zaporogue d'Olexandrivka.
Les faits : La Russie entraîne et déploie régulièrement des forces mercenaires et l'a encore fait dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine. Des mercenaires russes s'attaquent actuellement aux forces ukrainiennes qui défendent des villes dans la région de Donbass dans l'est de l'Ukraine.
La plupart des facteurs qui expliquent l'intérêt de la Russie pour l'Ukraine sont bien connus. Mais en creusant un peu plus, on trouve un thème sous-jacent: la crainte que la Russie soit un jour absorbée par l'Asie. Appelons cela une "insécurité démographique".
La réponse la plus évidente est le retour de la grande Russie. Le maître du Kremlin veut rétablir une zone de protection autour de son pays et cela passe par une zone d'influence sur les pays de l'ex-URSS dont l'Ukraine faisait partie mais qui a pris son indépendance en 1991 (90 % des Ukrainiens ont voté en ce sens).
Le 24 février 2022, un pays en a attaqué un autre au cœur du continent européen, ce qui n'était pas survenu depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette guerre a été provoquée par le président russe Vladimir Poutine, dont la puissante armée a envahi l'Ukraine. Plusieurs grandes villes ont été bombardées, occupées.
Donbass, Donetsk, Louhansk
Depuis le renversement du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, en février 2014, le Donbass est au centre d'un conflit armé entre des séparatistes prorusses soutenus par Moscou et le nouveau régime ukrainien.
Les combats ont fait rage en juillet et août 2014, quand l'armée ukrainienne a tenté d'encercler Donetsk, de la prendre en tenailles et de la couper de ses arrières, de son ravitaillement par la Russie.
En juin 2017, le Parlement ukrainien a adopté une loi en vertu de laquelle l'adhésion à l'OTAN est redevenue un objectif stratégique de la politique étrangère et de sécurité du pays. L'amendement qui inscrit cet objectif dans la constitution ukrainienne est entré en vigueur en 2019.
Dans une autre région de l'est du pays, le Donbass, une première guerre a éclaté entre ceux qui voulaient se rapprocher de la Russie et ceux qui craignaient que l'Ukraine soit découpée en morceaux. Pendant huit ans, plusieurs pays (dont la Suisse) ont tenté de ramener la paix entre les frères ennemis ukrainiens.
Bien que plusieurs raisons historiques, politiques et géographiques s'imposent, le président Poutine considère notamment une adhésion potentielle de l'Ukraine à l'alliance militaire comme une menace pour les frontières de la Russie et pour sa sphère d'influence.
Les Accords de Minsk-1 ont été signés en septembre 2014 pour mettre fin à la guerre du Donbass. Ils associaient l'ancien président ukrainien Leonid Koutchma, l'OSCE et les représentants russes, ukrainiens et des deux républiques populaires du Donbass.
Les relations entre la Russie et l'OTAN se sont dégradées à l'été 2008 en raison de la guerre menée par la Russie contre la Géorgie. Plus tard, le Conseil de l'Atlantique Nord a condamné la Russie pour avoir reconnu l'indépendance des régions géorgiennes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie.
Au cours de la conférence de presse du 21 février 1966, il lance la "crise atlantique" : il affirme que la volonté de la France à disposer d'elle-même et à être utile aux autres nations n'est pas compatible avec une organisation de défense où elle est subordonnée. Il refuse toute subordination au sein de l'OTAN.
Au début de 1992, l'Ukraine réaffirme sa pleine souveraineté sur la Crimée. Pour les populations d'origine russe ou russophones, ou même russophiles, la Crimée, simple cadeau de Khrouchtchev à l'Ukraine soviétique, ne saurait devenir un simple oblast de l'Ukraine.
En 2022, le pays avec la plus grande puissance militaire sont les États-Unis, pays fondateur et membre de l'OTAN.
Le Donbass, dans l'est de l'Ukraine, est toujours le théâtre de combats et de bombardements, comme dans la ville de Bakhmut. Les forces ukrainiennes continuent de tenter de résister à l'avancée de l'armée russe dans les régions de Donetsk et de Louhansk, dévastées par la guerre.
“Vladimir Poutine veut faire la jonction entre la Crimée et les territoires conquis autour de la Crimée.”(...), détaille Emmanuel Dupuy, président de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE) . “Il va, petit à petit, grignoter le territoire pour aboutir à une sorte de cohérence géographique”, ajoute-t-il.
Cuba, Corée du Nord, Syrie... Ces pays qui soutiennent encore la Russie de Poutine.
Syrie, Chine, Venezuela, Iran
La Syrie n'est pas en reste et soutient depuis longtemps le régime russe. "La Syrie se tient aux côtés de la Russie, étant convaincue du bien-fondé de sa position.