Sortez, allez marcher, appelez un ami, ouvrez un livre mais quoi qu'il en soit : faites autre chose que ce qui est à l'origine de votre ennui. Ça paraît simple mais en fait parfois, ça l'est. Encore mieux, essayez de faire quelque chose que vous n'avez jamais ou rarement fait.
Une autre façon d'apprivoiser l'ennui consiste à se passer de son téléphone pendant une journée. Car nos portables deviennent des objets transitionnels que l'on manipule pour combler les temps morts de nos journées. Réapprenez à prendre le bus sans tripoter votre téléphone pendant tout le trajet.
Ne pas supporter l'ennui peut être le signe d'autres pathologies, comme l'anxiété ou le narcissisme caché. Vivre des situations ennuyantes active les zones du cerveau associées à l'errance mentale.
L'ennui est un moment transitoire
Mais ces moments de flottement ne sont pas forcément à fuir. L'ennui, c'est pour notre cerveau le moment de ralentir. Pour digérer, “métaboliser” d'après la psychothérapeute, les moments passés, apprivoiser ce qui est en train de se passer et se préparer mentalement à la suite.
L'ennui est un sentiment d'être fatigué, agité ou mal à l'aise par manque d'intérêt. Cela peut aussi être un symptôme de trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité ou de dépression. Lorsque vous vous ennuyez, vous pourriez avoir l'impression qu'il n'y a rien à faire.
Il est normal de s'ennuyer dans sa vie, parce que c'est la routine qui veut cela. Mais, la routine nous pèse d'autant plus quand on passe trop de temps à regarder des films ou la vie des autres sur les réseaux sociaux. Parce qu'on se dit que leur vie est vraiment plus passionnante que la nôtre.
Des symptômes physiques liés au stress (exemple : anxiété, fatigue récurrente, problèmes de sommeil, manifestations cutanées, maux de ventre...). Des symptômes psychologiques dépressifs (exemple : sentiment de dévalorisation, d'inutilité, atteinte de l'estime de soi, peur de l'échec, désespoir).
L'ennui revêt de nombreuses facettes : il peut être lié à la consommation d'alcool, de drogues, au stress, à des problèmes de santé, au décrochage scolaire, à l'échec, etc.
Le plus souvent c'est lorsque nous sommes lassés de notre routine et que nous avons déjà exploré toutes les activités « traditionnelles ». Mais nous avons tendance à oublier que l'ennui pousse l'esprit humain vers de nouvelles expériences et pensées.
Vous parlez d'anxiété, de stress, de ruminations (les pensées qui tournent en boucle dans la tête sans trouver de réponse). Ce sont des éléments qui sont très souvent associés à une perte de motivation, avec un "pas envie". La question est donc de savoir quelles sont ces pensées, ainsi que les émotions associées.
Il peut s'agir d'une déprime ou bien d'une dépression. La première est un mal-être passager ; la seconde est une maladie qui nécessite une prise en charge médicale et psychothérapeutique.
En effet, si l'ennui s'accompagne de tristesse, d'envie de pleurer, de dormir, de fuir les autres et qu'en plus il a tendance à occuper la majeure partie de vos journées, c'est peut-être le signe qu'un mal être plus important s'installe de façon insidieuse.
Plus on s'ennuie, plus on risque de mourir jeune, selon les travaux de deux chercheurs anglais. L'ennui ne serait pas mortel en tant que tel, mais il serait la cause ou la conséquence de différents comportements et facteurs de risques qui diminuent l'espérance de vie : addictions, problèmes psychologiques, etc.
L'ennui favorise la concentration et la productivité
Autre vertu de l'ennui : une meilleure concentration. S'enquiquiner permet de (ré)apprendre à se concentrer. Dans cette situation, les écrans ne nous distraient pas, le cerveau va donc s'habituer à se focaliser sur une seule et même chose à la fois.
S'ennuyer n'est pas qu'un désagrément de la société moderne. Pour les personnes atteintes d'un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité, l'ennui peut créer une détresse aigüe.
Se sentir vide est associé à la tristesse, à la peine. Ce sentiment est souvent dû à une rupture du quotidien, comme nous l'explique Joëlle DENOYER, notre psychologue. On peut alors ressentir l'abandon, la solitude et une sensation de rejet. Un sentiment qui se situe dans le ventre et le thoraxe.
Cette manie a un petit nom: l'hyperactivité. C'est l'incapacité à rester en place et à lâcher prise. Certains sont un cran au-dessus et souffrent d'hypomanie. Les personnes atteintes par le trouble d'hypomanie ont généralement des sautes d'humeur, sont très irritables, hyperactives et ont du mal à dormir.
Le pouls ralentit, les muscles se détendent et l'anxiété diminue progressivement. L'ennui n'est alors plus une émotion négative mais un temps pour soi, pour faire le point sur son existence et ses aspirations.
1. Sentiment de lassitude. a) Sentiment de lassitude coïncidant avec une impression plus ou moins profonde de vide, d'inutilité qui ronge l'âme sans cause précise ou qui est inspiré par des considérations de caractère métaphysique ou moral. Ennui incurable; accablé, rongé d'ennui, languir d'ennui.
Il est important qu'un enfant vive de l'ennui de temps à autre. S'ennuyer l'aide à stimuler sa créativité et à résoudre de petits problèmes. Quand un tout-petit est seul et qu'il s'ennuie, c'est l'occasion pour lui d'être à l'écoute de son monde intérieur, de ses envies et de ses goûts.
Fatigue et ennui se comprennent ensemble. Leur dynamique est au centre de ce vécu paradépressif. L'ennui est une altération du « vécu de valoir », de la valeur des choses ; rien ne vaut. Pourquoi faire ceci ou cela puisque les choses ne valent rien.