Par définition, un mythomane est une personne qui : Ment de manière systématique ; N'a pas conscience de la frontière entre ce qu'elle dit et la réalité ; N'est pas capable de réaliser le caractère mensonger de ses déclarations, même quand on la confronte.
Le mythomane adhère tellement de manière plus ou moins consciente à ses fabulations que la frontière entre réalité et mensonge devient flou.
La psychologie des mythomanes : Entrevue avec Christine Grou
« Quand quelqu'un est un mythomane, c'est ce qu'on appelle un menteur pathologique, donc c'est quelqu'un qui ment au-delà de l'entendement habituel. [...] Les mensonges sont répétitifs, c'est presque compulsif. Ils sont excessifs, exagérés et constants.
Quelle différence entre mensonge et mythomanie ? Contrairement à l'escroc, au menteur dit « normal » qui trompe son interlocuteur consciemment, la personne atteinte de mythomanie croit à ses propres mensonges. Elle se convainc de la réalité qu'elle se crée, car autrement son monde s'effondre.
Le mythomane ne se rend pas compte qu'il ment, incapable de faire la différence entre son imagination et la réalité. Ses mensonges ne sont pas intentionnels et n'ont pas pour objectif de tromper l'autre. Ils permettent au mythomane d'être reconnu pour ce qu'il n'est pas.
Il n'existe pas de traitement à proprement parler de la mythomanie. Une prise en charge psychiatrique ou psychologique peut aider à diminuer la mythomanie, mais bien souvent, les patients atteints n'ont pas conscience de leur trouble.
Relevez les changements de comportement qui ne sont pas typiques de la personne et posez-lui des questions à leur sujet. Ne formulez pas d'hypothèses ou d'opinions sur les raisons de ces changements. Si vous vous trompez, la personne peut être découragée de poursuivre la conversation.
S'il ne ment pas c'est qu'il ment. Ce qu'il dit affirme sa propre fausseté. On a vu que ce paradoxe peut être présenté sous une autre forme : la présente phrase qui commence par « la présente phrase » et finit par « est fausse » est fausse, ou plus simplement, cette phrase est fausse.
Qu'est-ce que le mensonge compulsif ? Le mensonge compulsif, c'est quand quelqu'un a l'habitude de dire des choses qui ne sont pas vraies. Lorsque les gens se focalisent sur ce qu'ils veulent être vrai, ou qu'ils essaient de contrôler ce que les autres pensent être vrai, le mensonge compulsif peut en résulter.
Une personne souffrant de trouble bipolaire peut présenter n'importe laquelle d'un certain nombre de changements d'humeur et des périodes de dépression. Il n'est pas rare pour elle d'être pris dans un certain nombre de mensonges aussi.
Surtout, prévient-il, "ne pas tenter de le ou la confronter à ses invraisemblances. Encore une fois, le mythomane n'a pas conscience de mentir et ne peut pas reconnaître son délire, le mettre face à sa névrose peut lui faire perdre pied".
Le mythomane le plus dangereux, aussi bien pour les autres que pour lui-même, est donc celui pour qui la valeur de la réalité est inférieure à celle qu'il a créée. Dès le moindre soupçon communiqué par son entourage, une rupture violente peut pénétrer dans son univers artificiel et le pousser au pire.
Comment devient-on mythomane? On ne naît pas mythomane, on le devient. Ce n'est d'ailleurs pas un diagnostic officiel de maladie mentale, mais plutôt une composante d'un trouble de la personnalité. Plusieurs cas de mythomanie sont déclenchés par des traumatismes ou des humiliations vécus durant l'enfance, entre autres.
La mythomanie n'a pas encore livré toutes ses vérités à la psychiatrie, ce qui la rend d'autant plus intrigante pour les spécialistes. Ne pouvant supporter de faire face à la réalité, les mythomanes, ces personnalités hautes en couleurs, se plongent dans un monde de mensonges.
Véridique = qui dit la vérité ; qui est conforme à la vérité. Histoire véridique. Véritable = qui est conforme à la réalité ; qui est réellement ce qu'on dit qu'il est, qui n'est pas imité.
- Soyez calme, confiant, en contrôle, regardez-le reculer sur sa chaise, s'agiter, se gratter la tête, agiter les pieds ou les mains, autant de signes qui montrent son inconfort et sa faiblesse. A la fin de l'entretien, proposez-lui une explication qui lui permette d'accepter le mensonge sans perdre la face.
"Il n'y a pas de menteur par nature, développe Michel Fize. Il n'y a que des mensonges. Tout le monde peut donc changer, même après des années de mensonges." Evidemment, le niveau de difficulté de la transformation dépend ensuite de la place que les mensonges occupent dans notre vie.
L'amygdale est incontestablement la structure du cerveau qui est directement liée à ces comportements malhonnêtes. Le cerveau du menteur passerait par un processus sophistiqué d'auto-entraînement où l'individu finirait par mettre de côté toute émotion ou tout sentiment de culpabilité.
Par conséquent, selon l'IEDRS, l'Institut européen pour le développement des relations sociales, "lorsqu'un droitier (et à l'inverse pour les gauchers) regarde à droite, cette personne est en train d'imaginer, de construire une image ou un dialogue et donc de mentir.
S'ils sentent que quelqu'un se referme sur leurs mensonges et soulève des questions, les menteurs ont tendance à se mettre en colère et à se mettre sur la défensive. Même si personne ne les accuse carrément, ils ont une réaction exagérée en raison de leur peur d'être pris.
La plupart du temps, cela survient à cause d'une crise personnelle ou de couple : comme l'ennui, l'envie de nouvelles expériences, la crise de la quarantaine, ou la crise personnelle ou peut-être parce que vous n'aimez plus l'autre mais que vous êtes incapable de le quitter.
En psychologie sociale, on considère ainsi qu'il existe cinq motivations au mensonge : valoriser notre image, éviter les conflits, ne pas peiner notre interlocuteur, persuader quelqu'un afin d'en tirer un avantage, et enfin dissimuler ou justifier un manquement...
Un menteur démasqué a du mal à contrôler sa voix. Elle peut devenir tremblante ou agressive... et monter dans les aiguës. Le débit de parole peut aussi changer. Il faut surtout se concentrer sur la mélodie de la voix.
Les individus souffrant de trouble de la personnalité antisociale utilisent le mensonge dans le but de tirer profit de leur entourage. Certains individus souffrant de trouble de la personnalité borderline mentent pour attirer l'attention sur eux en clamant qu'ils sont délaissés ou maltraités.
Une personne présentant un trouble bipolaire vit ses émotions avec une intensité démesurée et elle a parfois du mal à les maîtriser. Par exemple, la personne peut vivre les événements de sa vie quotidienne avec une profonde tristesse ou un sentiment de bonheur extrême.