Afin de ne pas subir les aléas de l'altitude, il est recommandé de monter progressivement et de ne pas dépasser 400 m de dénivelé positif d'une nuit à l'autre. Ainsi, si vous passez une nuit à 3 500 m, la nuit suivante il ne faudra pas dormir au-delà de 3 900 m. Cela permet à l'organisme de s'acclimater à l'altitude.
Adaptation physiologique au manque d'oxygène
Plus on s'élève en altitude, plus le contenu en oxygène et en gaz carbonique dans le sang diminue. Ce phénomène produit une altération de l'endothélium des vaisseaux pouvant mener à des oedèmes, des hémorragies ou des thromboses.
Lors d'ascension sur une plus longue durée, l'organisme s'habitue et les symptômes diminuent; c'est l'acclimatation. Ce manque d'oxygène peut également entraîner des méfaits psychologiques, puisque le cerveau est très sensible au manque d'oxygénation. À 4 000 mètres, il ne reste plus que 60 % d'oxygène disponible.
Pendant les premiers jours, on observe une augmentation de la fréquence cardiaque. Celle-ci s'abaisse par la suite, mais demeure cependant plus élevée que sa valeur usuelle au niveau de la mer.
Quand l'altitude augmente, le taux d'oxygène dans l'air reste constant, mais la pression atmosphérique diminue, ce qui entraîne une raréfaction de l'air et une moindre disponibilité de l'oxygène. Par exemple, par comparaison avec l'air au niveau de la mer, l'air à 5 800 mètres contient la moitié moins d'oxygène.
Plusieurs études ont montré que grâce à l'altitude (hypoxie), on pouvait obtenir les mêmes bénéfices (cardio-respiratoires, condition physique, composition corporelle) qu'un programme d'entraînement en normoxie (en plaine), mais avec une intensité plus faible, par exemple en marchant plus lentement.
Le froid et l'altitude peuvent masquer ou diminuer la sensation de soif, mais les besoins hydriques sont, eux, très importants. En montagne, on se déshydrate vite, ne serait-ce que par la respiration qui crée une déperdition importante de liquide. La première règle est donc de boire dès le début de l'effort.
Préparer ton cardio, pour ta respiration
Courir, faire du vélo, de la natation, bref tout ce qui peut faire monter la fréquence cardiaque, le tout sur une durée minimum de 45min, et ce plusieurs fois par semaine. Tu peux te donner comme objectif par exemple de courir au minimum 10kms en 1h maxi.
L'entraînement en hypoxie avant votre séjour en altitude peut vous aider à vous habituer au manque d'oxygène. Privilégiez les entraînements en anaérobie afin de pouvoir maintenir les efforts même en altitude sans que le temps de récupération ne s'éternise.
Inévitables apnées du sommeil
Ce qui induit d'abord un mauvais sommeil en montagne est un phénomène indépendant de notre volonté. À partir de 2 300 m d'altitude en moyenne, nous sommes tous soumis à l'hypoxie, c'est-à-dire la moindre disponibilité de l'oxygène dans l'air.
La diminution de la quantité d'oxygène en altitude peut néanmoins entraîner des conséquences moins positives. «Pour compenser ce phénomène, notre respiration s'accélère, explique ainsi Grégoire Millet. Cela entraîne une hyperventilation qui réduit la teneur en CO2 du sang. On parle d'hypocapnie.»
Si vous partez en altitude avec un bébé, les médecins conseillent de ne pas le faire monter à plus de 1 700 mètres d'altitude avant 15 mois.
Il doit être pris 24 heures avant l'ascension, puis pendant les deux premiers jours à l'altitude visée. Pour le mal aigu des montagnes, une dose de 250 mg, deux fois par jour, serait opti- male. La prise du médicament devrait commencer dès l'apparition des symptômes et se poursuivre jusqu'à leur résolution complète.
Comme l'explique Grégoire Millet, professeur à l'Institut des sciences du sport (ISSUL) de l'Université de Lausanne, «cela entraîne une hyperventilation qui réduit la teneur en CO2 des vaisseaux sanguins (l'hypocapnie)». En outre, dormir en altitude augmente «le risque d'apnée du sommeil et d'hypertension».
Symptômes de l'hypoxie
des nausées et/ou vomissements ; une accélération de la respiration et du rythme cardiaque ; une cyanose : la peau prend une teinte bleutée ; une désorientation, des troubles cognitifs...
"Des risques d'apnée du sommeil sont aussi présents, surtout lorsque l'on dépasse les 1800 mètres d'altitude", ajoute Sylvie Royant-Parola. Certaines personnes souffrent même dès la "moyenne montagne", et "ont le nez qui se bouche ou dorment mal à partir de 1600 mètres d'altitude", complète Olivier Coste.
Le corps a besoin de temps pour s'adapter à la faible pression en oxygène. Les symptômes d'une adaptation normale comprennent une respiration plus profonde, un essoufflement à l'effort et une production d'urine plus abondante.
L'altitude et le fait que la pression atmosphérique y soit plus faible provoquent une expansion du gaz présent dans votre tube digestif. De nombreuses personnes souffrent ainsi de flatulences, de ballonnements et de nombreux autres problèmes intestinaux.
Il s'agit d'un ensemble de symptômes liés au manque d'oxygéne en haute altitude. Chaque individu à une sensibilité très différente avec ce type de phénomène, tels que des maux de tête, des vertiges, des saignements de nez, des vomissements, des pertes d'appétit, des douleurs derrière la tête, une fatigue, etc.
A 4000 m d'altitude, la pression atmosphérique n'est plus qu'environ 60% de celle du niveau de la mer, la pression partielle d'oxygène diminue dans les mêmes proportions. Toutes les valeurs concernant les globules sont augmentées de manière sensible, mais aussi celles des leucocytes et plaquettes.
Mal aigu des montagnes
L'effet de l'hypoxie sur le cerveau est également l'objet de nombreuses études car il est très sensible au manque d'O2 notamment en haute altitude (> 4000-5000 mètres environ).
Prenez de l'acétazolamide (Diamox®), un comprimé de 250 mg toutes les douze heures pendant trois jours pour favoriser l'acclimatation, surtout si vous voulez ensuite monter encore plus haut. Si vous redescendez, vous pouvez arrêterde le prendre.