L'évolution d'un état maniaque comme celle d'un épisode dépressif non traité est en général de 4 à 8 mois. Le traitement permet de réduire la durée de ces accès. L'évolution est irrégulière, la cyclicité tend à s'aggraver au cours du temps, les épisodes se rapprochant.
En cas de trouble bipolaire, l'équipe médicale prescrit des médicaments régulateurs de l'humeur ou d'autres traitements. Ils sont pris pendant une longue période, pour réduire les symptômes et éviter les récidives. Un accompagnement psychologique est souvent proposé.
"Pendant une crise, il faut accompagner, il faut essayer de faire prendre conscience à la personne de ce qu'il se passe, la confronter à la réalité", rappelle le psychiatre. Et si les personnes bipolaires ne sont pas dangereuses pour leur entourage, elles peuvent devenir un danger pour elles-mêmes.
Favorisez l'autonomie de la personne en respectant son rythme. Ne tentez pas de prendre le contrôle, sauf si vous sentez que la personne est en danger. Une personne atteinte de cette affection doit apprendre à mieux faire face au stress. Ainsi, encouragez-la par exemple à régler ses problèmes au fur et à mesure.
L'abus d'alcool et de substances augmente le risque de déclenchement d'épisodes de l'humeur et aggrave ces épisodes.
Vivre avec un bipolaire
La vie de famille suit les ressacs de l'humeur du patient. Les patients ont souvent conscience qu'ils font souffrir leur entourage : pendant les phases dépressives les proches se sentent démunis, impuissants voire même culpabilisés face à cette grande souffrance qui semble impossible à soulager.
Les proches jouent un rôle essentiel dans la prise en charge médicale des troubles bipolaires. Ils peuvent convaincre la personne malade de consulter un spécialiste et aider au diagnostic en fournissant des indications sur les phases maniaques, souvent ignorées ou sous-estimées par le patient.
Les relations amoureuses des bipolaires ont souvent certaines particularités dues aux cycles de la bipolarité. Par exemple, lors d'une phase maniaque, tu peux te sentir incroyablement amoureux, passionné et motivé à faire des gestes grandioses d'affection.
Un épisode maniaque du trouble bipolaire survient chez une personne jusque-là sans problèmes psychiques, mais il est souvent précédé de symptômes annonciateurs : une impression agréable d'énergie décuplée, de créativité ; une facilité dans les échanges sociaux ; un sentiment d'euphorie, d'exaltation.
Les antiépileptiques stabilisateurs de l'humeur, en particulier le valproate et la carbamazépine, sont souvent utilisés dans les états maniaques aigus et dans les états mixtes (manie avec dépression). La lamotrigine est efficace contre les fluctuations d'humeur et la dépression.
Le lithium est le chef de file des médicaments régulateurs de l'humeur. Il est prescrit en première intention dans la prophylaxie du trouble bipolaire. Ce thymorégulateur est utilisé pour son activité sédative dans les états d'excitation mais aussi en prévention des rechutes.
Le plus répandu est le lithium, mais il existe aussi la carbamazépine, la lamotrigine, l'olanzapine et la valpromide. Le divalproate de sodium peut être prescrit pour les troubles bipolaires mais il doit être évité chez la femme en âge de procréer.
Définition de maniaque adjectif et nom
➙ maniacodépressif.
Il existe également des troubles bipolaires à cycles rapides, avec plus de 4 épisodes par an. C'est l'une des formes de bipolarité les plus difficiles à soigner. Plus un individu connaît d'épisodes, plus il a le risque d'en connaître d'autres.
Suggérez à la personne de voir son médecin de famille ou de prendre rendez-vous dans un centre de traitement. Il se peut qu'elle puisse s'adresser directement à un tel centre de traitement, sinon elle devra se faire orienter par son médecin.
Chez le sujet âgé, l'euphorie est souvent absente et les manifestations agressives et caractérielles peuvent être au premier plan. La fréquence des états mixtes est également plus élevée chez le sujet âgé et on cherchera attentivement une cause de manie secondaire en cas de premier épisode survenant après 50 ans [8].
Est-ce qu'une personne bipolaire peut aimer ? Lorsqu'elles ne sont pas en phase maniaque ou dépressive, les personnes qui souffrent de trouble bipolaire sont tout à fait capables d'identifier leurs sentiments, de ressentir et de donner de l'amour.
Vivre avec un trouble bipolaire peut donner l'impression d'être isolé, mais vous n'êtes pas seul. Créez un réseau d'amis, de membres de votre famille et de spécialistes de la santé mentale qui peuvent vous aider et qui sont conscients de vos difficultés.
la consommation d'alcool, de tabac et/ou de drogues ; un manque de sommeil ; la survenue d'une maladie (ex. : hyperthyroïdie) ; plus rarement, la prise de certains médicaments (corticoïdes, traitement de la maladie de Parkinson, interféron , anti-inflammatoires, antidépresseurs, etc.)