D'après les mercantilistes, la richesse d'un État se mesure au stock d'or et d'argent disponible sur son territoire. Or, la quantité mondiale de métal précieux est presque fixe. Enrichir la France passe donc, selon Colbert, par l'appauvrissement des autres États.
Le colbertisme
Répondant avec plus d'intuition que de science à un climat économique morose, Colbert opte pour la « balance du commerce », système consistant à réduire au minimum la sortie des métaux et à en faire entrer le maximum, ce que l'on ne peut obtenir que par le développement des échanges extérieurs.
Le cas le plus célèbre étant l'installation du Hollandais van Robais à Abbeville où ce dernier crée une manufacture de draps. Pour développer des industries nouvelles, Colbert débauche des ouvriers qualifiés étrangers en leur accordant de nombreux avantages et il encourage également l' « espionnage industriel ».
Le contrôle des importations
Pour réaliser ce projet, Colbert procède avec ménagement et par degré. Se souvenant bien que « le commerce étant un effet de la bonne volonté des hommes, il faut nécessairement le laisser libre », le contrôleur général des Finances établit d'abord un tarif douanier modéré, celui de 1664.
L'objectif de l'État doit donc être d'obtenir ces ressources en menant une politique dirigiste et protectionniste dans le but de contrôler toutes les activités économiques du pays, et notamment le commerce qui dépasse les frontières de l'État.
Pour favoriser le développement économique du pays, il crée ou se fait le promoteur des « manufactures royales ». Celles-ci bénéficient d'un « privilège royal » leur assurant un quasi-monopole dans leur secteur pendant un certain temps.
Définition du mot Colbertisme
Colbert est celui qui a systématisé et appliqué cette doctrine en France dès la fin du XVIIe siècle. Le colbertisme prend ses sources dans un principe : l'influence et la grandeur d'un Etat sont proportionnelles à ses ressources en métaux précieux.
Le développement des manufactures doit aussi permettre au royaume d'être autosuffisant afin de limiter les importations. Dans ce but, Colbert établit de lourdes taxes sur les produits venant de l'étranger. À l'inverse, il cherche à attirer des entrepreneurs étrangers en leur accordant des privilèges.
Des forêts abîmées, livrées aux délinquants et dont on ne tire plus guère assez de bois pour fabriquer des navires : pour Louis XIV et Colbert, c'est l'occasion de lancer une grande réforme de la gestion des forêts du royaume. C'est chose faite en 1661.
La politique de Colbert visait à rendre la France plus riche. Et cet enrichissement de la France devait être le fruit non seule- ment du commerce à l'intérieur de la métropole, mais surtout d'un autre, "extérieur" celui-là, le commerce du domaine colonial.
« Son but est de rendre le pays entier supérieur à tout autre en opulence, abondant en marchandises, riche en arts et fécond en biens de toute sorte, n'ayant besoin de rien et dispensateur de toutes choses aux autres États.
Jean-Baptiste Colbert, contrôleur général des Finances de Louis XIV, a cumulé presque toutes les charges de l'État. Considéré comme un gestionnaire accompli, il se charge du développement du commerce, de l'industrie, de la Marine royale, de l'aménagement de Paris et de l'essor des sciences.
Pour les mercantilistes, la richesse est constituée par les profits des marchands et des manufacturiers. Ce profit s'accumule et engendre ensuite de nouveaux profits. L'accroissement de ces profits dépend du développement de l'industrie, puis du commerce qui permet d'écouler les produits.
Il doit aider et protéger les entreprises et être centralisé pour pouvoir imposer sa politique et contrôler les échanges commerciaux. La politique mise en place au XVIIe siècle par Colbert l'illustre parfaitement : il a cherché à doter l'Etat français d'une balance commerciale excédentaire en encourageant le commerce.
Jean-Baptiste Colbert (1619-1683), Contrôleur général des finances pendant dix-huit ans (1665-1683), est le principal instigateur des idées mercantilistes en France, ce qui conduit certains à parler de colbertisme pour désigner le mercantilisme français.
La doctrine : points communs
« L'enrichissement est une fin louable » (Samuelson, 1990, p. 22) et la richesse est monétaire (Deleplace & Lavialle, 2008, p. 23). L'or devient une finalité en soi, le but étant d'en accumuler le plus possible et son acquisition est le seul moyen d'accroître la richesse d'un pays.
Le réveil stratégique nommé « Colbert »
Cette réformation consiste à faire l'inventaire des droits que possèdent les riverains, à dresser la liste des abus, usurpations et des délits commis dans ces forêts. Une partie des officiers forestiers est révoquée.
Le Code forestier est un document juridique destiné à la protection et la mise en valeur des forêts et de leurs écosystèmes. Dès 1346, le roi Philippe VI de Valois instaure la toute première loi des forêts pour économiser les réserves de bois et faire face à la consommation excessive du pays.
L'Homme a besoin du bois comme matériau de construction mais aussi comme source d'énergie (chauffage, cuisson) et comme support de communication (papier). En France, les forêts sauvages ont été exploitées à l'époque gallo-romaine puis au Moyen âge, entrainant une forte déforestation.
b) Louis XIV impose l'absolutisme
Louis XIV considère que seul Dieu est au-dessus de lui : son gouvernement devient donc une monarchie absolue de droit de divin. Le roi ne tolère aucune opposition. Il . Il est le chef des catholiques et persécute les protestants, qui fuient le royaume.
La guerre et le pouvoir des rois
La guerre est aussi un moyen pour les rois d'affirmer leur autorité. François Ier et Henri II sont engagés dans les guerres d'Italie, dont ils disputent le contrôle à Charles Quint. privilèges fiscaux, notamment pour le paiement de la gabelle (impôt sur le sel).
Tous les pouvoirs sont concentrés dans la personne du roi. A sa mort, la monarchie entre dans une période de crise : au XVIIIe siècle, le pouvoir royal est contesté par l'esprit des Lumières, les difficultés financières s'accumulent et Louis XVI ne parvient pas à établir son autorité sur le royaume.
Le système économique mis en place par Colbert (1619-1683), le colbertisme, est un mercantilisme national, fondé sur une intervention de l'Etat dans le commerce extérieur afin d'accroître les rentrées de devises par l'augmentation des exportations de marchandises, avec comme conséquence le développement de manufactures ...
Pour éviter les sorties d'argent, Colbert commence par taxer fortement les importations de marchandises, voire interdire certains produits de luxe étrangers, comme la soie utilisée pour les costumes. C'est ce qu'on appelle le protectionnisme, on protège l'économie nationale contre la concurrence étrangère.
Il est surtout connu pour avoir restauré les finances du pays, notamment en renforçant l'intervention de l'Etat dans l'économie française. Une doctrine économique porte même encore actuellement son nom: le colbertisme.