Chaque année, le Conseil français du culte musulman et les institutions de l'Islam se réunissent à la Grande Mosquée de Paris le temps d'une nuit, appelée "nuit du doute", un moment de réflexion et d'observation du ciel. En 2023, la nuit du doute aura lieu le jeudi 20 avril et permettra de confirmer la fin du ramadan.
Les autorités musulmanes religieuses françaises, réunies à la Grande mosquée de Paris, utilisent en effet l'observation de la Lune comme complément aux calculs astronomiques pour la fixer. De nombreux musulmans pratiquants de France fêtent l'Aïd el-Fitr en famille et entre amis.
Le début du Ramadan fluctue chaque année car le calendrier lunaire islamique suit les phases de la Lune. Le début et la fin du Ramadan sont déterminés par un comité d'observation de la Lune en Arabie saoudite. La première journée commence le lendemain de l'observation du nouveau croissant de Lune par le dit comité.
Pour la plupart des instances musulmanes françaises, la fin du ramadan correspond donc au moment où le croissant de lune est visible dans le ciel à l'œil nu, pendant ce qu'on appelle la nuit du doute. Si le croissant lunaire est observable cette nuit-là, l'Aïd el-Fitr, fête de fin du ramadan, est fixé au lendemain.
La date de l'Aïd el-Fitr est le jour suivant le dernier jour du mois sacré de ramadan : il arrive donc 29 ou 30 jours après le début du mois de ramadan, selon les années.
Le calendrier islamique suit le cycle lunaire, composé de 12 mois de 29 ou 30 jours, ce qui explique que l'Aïd al-Adha soit célébré à une date différente chaque année, mais toujours le dixième jour du mois de Dhû al-Hijjah, dernier mois du calendrier, ce qui coïncide avec le 28 ou le 29 juin 2023.
Il ne faut pas la confondre avec la "petite fête", l'Aïd el-Fitr, qui marque quant à elle la fin du ramadan. L'Aïd el-Kebir commémore en effet un événement relaté à la fois dans le Coran et l'Ancien Testament : la soumission d'Ibrahim (ou Abraham dans la Bible) à Dieu.
L'Aïd el-Fitr, la fête musulmane qui marque la fin du mois de jeûne sacré du ramadan, aura lieu vendredi en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis, au Qatar, en Libye, en Jordanie, au Soudan, en Égypte et en Algérie. Oman, l'Iran et l'Irak, de leur côté, célébreront l'Aïd samedi.
C'est, en premier lieu, le quatrième pilier de l'islam avec la profession de foi, la prière, l'aumône et le pèlerinage à La Mecque pour celles et ceux qui en ont les moyens. C'est durant la deuxième année de l'installation du Prophète à Médine que le jeûne est devenu obligatoire.
D'autres pratiques autorisées
Par exemple, il est autorisé de se ronger les ongles, les mères peuvent allaiter et les pratiquants peuvent avaler leur salive. Certaines personnes sont également exemptées de jeûner comme les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes âgées ou malade ou encore les préadolescents.
"Durant les dix derniers jours du mois de ramadan, le prophète et ses compagnons se consacraient entièrement à l'adoration de Dieu, au repentir et aux prières afin qu'Il concrétise leurs aspirations les plus chères", explique l'islamologue.
Pour les Musulmans qui font le ramadan, chaque journée, après le jeûne, c'est le moment de l'Iftar (aussi appelé Ftour), qui correspond à la rupture du jeûne et au repas du soir. Il est alors à nouveau possible de boire et de manger, tout au long de la nuit et jusqu'à l'aube.
La nuit du doute, le début du ramadan
En France, c'est la Grande Mosquée de Paris qui fait foi pour les musulmans. Cela veut dire que la date de début n'est pas unanime à travers le monde et qu'il arrive que des divergences voient le jour en fonction de l'observation de la Lune.
En 2030, la communauté musulmane vivra un phénomène unique : la célébration du mois sacré du Ramadan à deux reprises au cours de la même année grégorienne. Cette particularité, rare et remarquable, s'explique par les spécificités des calendriers lunaire et solaire, et leurs différences de calcul du temps.
Qu'on le sache donc : il n'est nulle interdiction pour le musulman, tout comme pour le non-musulman d'ailleurs, de ne pas boire ou manger — et ce même en public — durant le mois du jeûne ; ce n'est pas à ceux-ci de se cacher, mais bien au musulman qui jeûne de ne pas faire attention à eux.
Le Ramadan est le mois ou l'on médite sur la sagesse des versets du Coran et ou on se doit de prendre le temps de remercier Dieu pour les bénédictions dont on a profité jusqu'à présent.
L'Aïd-el-Fitr marque la fin du ramadan. En ce jour précis, il est interdit de jeûner.
L'AÏD AL FITR, UNE FÊTE QUI SE PARTAGE
Pour Ramadan 2024, l'Aïd Al Fitr (ou encore, Aïd El Fitr, et Korité au Sénégal) devrait avoir lieu le mardi 9 avril. Dans la tradition, cette fête est l'occasion pour les musulmans qui le souhaitent de se retrouver à la mosquée pour se recueillir et prier.
Selon les premières estimations, cette année, l'Aïd-el-Fitr devait tomber le 9 ou le 10 avril 2024 au soir. Une date qui sera confirmée le 8 avril 2024 lors d'une deuxième Nuit du Doute, durant laquelle la commission religieuse se réunit à la Grande Mosquée de Paris.
Les musulmans du monde entier doivent célébrer, mercredi 28 juin, l'Aïd-el-Kébir, littéralement la « grande fête », également appelée « Aïd el-Adha » (fête du sacrifice) ou « Tabaski », qui correspond aussi au pèlerinage à La Mecque, le hadj.
Elle commémore, selon la tradition musulmane, le sacrifice que Dieu demanda à Abraham pour éprouver sa foi. Cette fête, réunissant les familles, est un moment important de partage et de convivialité, qui s'accorde avec la liberté de culte assurée par notre Constitution.
L'Aïd al-Adha (en arabe : عيد الأضحى, ʿĪd al-ʾAḍḥā, « fête du sacrifice ») ou Aïd el-Kebir (عيد الكبير, ʿĪd al-Kabīr, « grande fête », par opposition à l'Aïd el-Fitr appelée Aïd as-Seghir, ou « petite fête »), est la plus importante des fêtes musulmanes.
Par le passé, le Maroc a décrété à trois reprises l'interdiction de célébrer l'Aïd, toujours pour des considérations économiques, rappelle Middle East Eye. La dernière fois, c'était en 1996. Dans un pays épuisé par la sécheresse, le roi, Hassan II avait demandé à la population d'abandonner ce rite.
En cause : l'inflation généralisée, à l'origine d'une forte augmentation des prix du mouton. Ces spéculations, alimentées en grande partie par les réseaux sociaux, ont semé le doute sur le maintien du rite sacrificiel dans le royaume. Il n'a, en réalité, jamais été question de son annulation.
Si la Turquie est un État laïc, le ramadan est suivi de manière massive par la population, excepté par une minorité constituée surtout d'étudiants ou d'adeptes d'autres religions (chrétiens et juifs).