L'évolution de Candide est encore plus marquante. Dans la première partie, il ne remet pas en cause les idées de
C'est Candide qui a le mot de la fin et l'élève dépasse le maître qui reconnaît que Candide à raison. Donc dans cet excipit tous les personnages n'évoluent pas, seul Candide sort plus grand, plus philosophe, plus sage. Il représente l'esprit des Lumières qui voyait en l'homme un être capable de penser par lui-même.
Le bonheur sur terre, ça n'est pas le château dont part Candide mais une petite métairie, c'est aussi la capacité pour l'homme de se cultiver lui-même, autrement dit de se changer – conte initiatique, Candide montre d'abord la métamorphose de Candide. Et maintenant, bonne journée puisque vous n'êtes pas Pangloss.
En outre, le conte se termine par une dénouement heureux. Tous les personnages trouvent leur place (« chacun se mit à exercer ses talents ») et leur bonheur est finalement accentué par des superlatifs : « Cunégonde [...] devint une excellente pâtissière », « Giroflée [...] fut un très bon menuisier ».
Candide qualifie une personne qui a de la candeur, c'est-à-dire qui possède la qualité d'une âme pure et innocente, s'apparentant souvent à de l'ingénuité. Exemple : C'est une jeune personne candide et sincère. Elle ne voit pas le danger chez cet homme.
Candide, un jeune homme dont la naissance est suspecte, sans richesse, est l'élève du philosophe Pangloss, indéfectible optimiste croyant en la perfection du monde. Candide tombe amoureux de Cunégonde, la fille du baron, provoquant son éviction du Château. Chapitre 2. Candide est forcé de rejoindre l'armée bulgare.
L'un des objectifs de Candide ou l'Optimisme, conte philosophique de Voltaire (1759), est la critique de l'optimisme métaphysique de Leibniz qui, simplifié par certains de ses disciples, affirme que notre monde est le meilleur des mondes possibles.
Le juif à qui appartient Cunégonde arrive et sort un poignard pour tuer Candide. Celui-ci est rapide, il sort une épée et le transperce. L'inquisiteur arrive et voit le mort, Candide le tue d'un coup d'épée.
Le mot « candide » vient du latin « candidus » qui signifie « blanc » et a pour second sens « de bonne foi, avec candeur, simplement ». Le choix d'un tel nom indiquerait l'innocence du héros, voire sa naïveté.
Seuls Pangloss et Candide survivent, pour être aussitôt exposés au tremblement de terre qui détruit Lisbonne et écrase ses trente mille habitants.
Le conte s'ouvre sur une première utopie, celle du château de Thunder-ten-tronck. Candide y est heureux et ne s'aperçoit pas que ce monde est fondé sur des préjugés et qu'il est donc totalement dérisoire.
Il considère que si Dieu existe, celui-ci a nécessairement créé le meilleur des mondes possibles même si nous ne sommes pas capable d'en comprendre l'harmonie d'ensemble. Dans Candide, Voltaire critique cette philosophie de l'optimisme en y apportant un démenti par les faits.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
Le narrateur paraît adopter un point de vue (ou une focalisation) externe par rapport à l'histoire racontée : les événements et les personnages sont vus de l'extérieur et présentés de façon apparemment neutre et objective.
Avec un certain humour noir, le narrateur dénonce la barbarie de la guerre, assimilée à une "boucherie héroïque". Timide et colérique à la fois, Candide est un héros contrarié, voire un antihéros dont la naïveté se confond avec son personnage devenu un type.
Voltaire y met en scène l'ingénu Candide qui fera le tour du monde et finira par remettre en cause sa vision des choses. Le philosophe en profite pour dénoncer les abus de la religion et l'absurdité des thèses de Leibniz, qu'il pastiche à travers le personnage de Pangloss.
Il y aurait dans l'optimisme un certain aveuglement, un désir borné de ne pas se focaliser sur le côté sombre de la réalité. Dans son conte, Voltaire joue d'ailleurs malicieusement à mettre sur le chemin de Candide tous les malheurs du monde, comme autant de preuves de l'inanité de sa posture philosophique.
Nos deux héros sont fait prisonniers par les Oreillons, habitants du pays, afin de répondre de leurs crimes : avoir tué deux de leurs membres et être jésuite comme le prouve le déguisement de Candide.
Voltaire adresse dans ce chapitre 3 de Candide une critique aux rois qui règlent leurs conflits au prix de sacrifices humains épouvantables. Il dénonce la récupération de la religion pour justifier des actes barbares. Ainsi, « les deux rois faisaient chanter des te deum chacun dans son camp ».
On l'a quelque peu pervertie par un tour individualiste en parlant de « son jardin », alors que Candide préconise: « Il faut cultiver notre jardin. » Comprendre: chacun doit exercer ses talents, chacun doit faire sa part du travail pour faire progresser la société.
candide adj. Qui manifeste une grande ingénuité allant jusqu'à la crédulité.
Condamné pour des écrits satiriques contre le régent Philippe d'Orléans, Voltaire est embastillé une première fois pendant onze mois, en 1717-1718. C'est lors de son emprisonnement, qu'il rédige sa première pièce de théâtre, Œdipe, une tragédie. En sortant de prison, il prend le pseudonyme de Voltaire.
En 1755, bouleversé par le tremblement de terre de Lisbonne qui fait des milliers de victimes innocentes, il écrit son Poème sur le désastre de Lisbonne, qui l'inspire aussi dans son conte philosophique le plus célèbre, Candide ou l'optimisme.
En 1759, Voltaire publie "Candide", une de ses oeuvres romanesques les plus célèbres et les plus achevées. S'indignant devant l'intolérance, les guerres et les injustices qui pèsent sur l'humanité, il y dénonce la pensée providentialiste et la métaphysique oiseuse.
La morale de Voltaire est que le travail (jardinage) évite l'ennui (occupe le temps), le besoin ( car il produit de la richesse) et le vice (car il n'est pas tenté de dérober les biens d'autrui ).