En 2000, les 10 % les plus riches du monde recevaient à eux seuls une masse dix fois plus grande de revenus que l'ensemble des 50 % les plus pauvres. Ce rapport est descendu progressivement jusqu'à 7,7 en 2020. Cette baisse ramène l'inégalité des revenus à son niveau de 1960.
À la fin des années 1990, on assiste à un tournant dans l'histoire des inégalités de niveau de vie en France : l'indice de Gini se remet à augmenter fortement jusqu'à un sommet de 0,298 atteint en 2011. En 2021, après plusieurs années d'accalmie, l'indicateur remonte à ce niveau, à 0,294 précisément.
Le patrimoine de l'ensemble des ménages est réparti de manière extrêmement inégale. Les 10 % les plus fortunés en détiennent près de la moitié. Les 10 % les moins fortunés ne possèdent rien, ou presque (0,1 % du total). La moitié des ménages la moins bien dotée ne dispose que de 7,5 % de l'ensemble.
La part de la population concernée par l'extrême pauvreté a reculé de quatorze points en 30 ans (41 % en 2017 contre 55 % en 1990). Mais le nombre de personnes extrêmement pauvres est passé de 281 millions en 1990 à 433 millions en 2017. Il continue d'y augmenter du fait de la hausse globale de la population.
Les inégalités de genre, entre hommes et femmes, s'observent dans toutes les régions du monde. Les femmes ont des salaires plus faibles. Dans les pays en développement elles ont un niveau d'instruction plus faible car elles ne peuvent pas toujours accéder à l'éducation.
Une multitude de facteurs – stagnation des salaires et baisse de la part des revenus du travail, déclin progressif de l'État-providence dans les pays développés, protection sociale insuffisante dans les pays en développement, changements dans la fiscalité, déréglementation des marchés financiers, évolutions ...
Elles se traduisent concrètement par des conditions de vie très différentes, en particulier en ce qui concerne les biens fondamentaux tels que l'accès à l'eau potable, à l'alimentation, à la santé, à l'éducation, au logement ou aux nouvelles technologies.
Les inégalités de revenus n'explosent pas, mais elles ont augmenté depuis le milieu des années 1990. Plus récemment, depuis le milieu des années 2010, le niveau de vie des plus aisés est reparti à la hausse alors qu'une grande partie de la population a vu ses revenus continuer à stagner ou baisser légèrement.
Le taux de pauvreté augmente en France depuis le début des années 2000. Entre 2004 et 2021, il a progressé de 6,8 % à 8,3 % au seuil situé à 50 % du niveau de vie médian, et de 12,4 % à 14,5 % au seuil à 60 % selon l'Insee.
Depuis le milieu des années 1980, une hausse des inégalités est apparue : la part du Top 10% est passée de 50% en 1985 à 55% en 2014. Si cette hausse semble d'une ampleur modérée, elle est toutefois continue.
La cause principale de hausse des inégalités est le progrès technique. Les technologies numériques élèvent la productivité des travailleurs très qualifiés, bien moins celle des autres.
Au niveau mondial, la Révolution industrielle au XIXe siècle a considérablement creusé l'écart entre le revenu des pays industrialisés (Europe et Amérique du Nord notamment) et du reste du monde. Toutefois, un phénomène de rattrapage est à l'œuvre depuis les années 1970 grâce au développement des pays émergents.
Agir contre le mal-logement change la vie des plus modestes. Construire des logements pour pauvres dans les quartiers riches, et non dans les quartiers les plus défavorisés, diminue la ségrégation. Investir massivement dans les transports collectifs facilite la mobilité de ceux qui ont le moins de moyens.
Les années 1960 et 1970 ont été marquées par une forte progression des inégalités mesurées à l'échelle globale. Le rapport entre la masse des revenus perçue par les 10 % les plus riches et celle des 50 % les plus pauvres monte de 7,7 à 10,7 points en 1980, le plus haut atteint en 60 ans.
Les différences d'âge, de profession, de situation matrimoniale, d'apparence physique, de niveau d'études, etc. deviennent donc de fait des inégalités dès que la société leur confère une importance et valorise certaines caractéristiques par rapport à d'autres.
Quelles sont les causes des inégalités économiques ? Les causes des inégalités économiques sont diverses. Elles s'expliquent principalement par une distribution inégalitaire des richesses et des revenus au sein d'une population. Également par l'instauration de politiques fiscales qui profitent aux plus riches.
En 2021, en France métropolitaine, le niveau de vie médian annuel des personnes vivant dans un logement ordinaire est de 23 160 euros. 9,1 millions de personnes vivent au‑dessous du seuil de pauvreté monétaire, soit 1 158 euros par mois pour une personne seule en 2021.
La pauvreté est un fléau mondial. Alimentée par les crises financières, elle est aussi le résultat d'un héritage historique (les colonies) et même des aléas climatiques. Certains pays, comme le Brésil, ont décidé de réagir et ont pris des mesures pour lutter contre les inégalités.
En plus de la facture écologique et humanitaire, la pauvreté contribue à des tensions sociales, à l'instabilité politique et à des conflits armés. Les racines de la pauvreté se trouvent dans une répartition inégale de la nourriture, des terres et du capital.
Actuellement, les 10 % les plus riches empochent 52 % de l'ensemble des revenus, tandis que la moitié la plus pauvre de la population en perçoit seulement 8,5 %. Les deux nouveaux indicateurs du rapport ont trait aux inégalités écologiques et entre les sexes.
Les inégalités sociales en France
Les 10% les mieux payés gagnent en moyenne 3,5 SMIC de plus que les 10% des revenus les plus faibles. Les 10% les plus riches détiennent plus de la moitié des richesses nationales quand les 50% les plus pauvres se partagent moins de 10 % du gâteau.
Les 10 % les plus fortunés possèdent des biens financiers, immobiliers ou professionnels d'un montant de 716 000 euros au minimum et d'1,3 million d'euros en moyenne. 5 % des ménages français sont millionnaires et 1 % possède plus de 2,2 millions d'euros.
Le taux de pauvreté dans le monde a reculé de façon spectaculaire au cours des 30 dernières années. Entre 1990 et 2015, l'extrême pauvreté a cédé en moyenne 1 point de pourcentage par an, mais, sur la période 2013-2015, la baisse n'a été que de 0,6 point de pourcentage, et sur 2015-2017, de 0,5 point seulement.
Les prestations sociales et la fiscalité directe diminuent le taux de pauvreté monétaire de presque 8%, et plus de 20% pour les familles monoparentales avec au moins deux enfants, plus de 12% pour les moins de 20 ans et 12% pour les personnes en situation de handicap.
Depuis le début du XXe siècle, on constate une tendance à la baisse des inégalités économiques (revenu, patrimoine) au niveau mondial entre les pays, alors que les inégalités au sein d'un grand nombre de pays (développés ou en développement) tendent à augmenter à nouveau.