L'inégalité des chances à l'école est une réalité sociale qui persiste. C'est le principe selon lequel un enfant, suivant la classe sociale dont il est issu, n'aura pas la même chance de réussite qu'un enfant issu d'une classe sociale différente.
Les écarts de revenus entre femmes et hommes s'expliquent par leurs situations professionnelles (caractéristiques du poste et de l'entreprise, temps de travail, etc.), mais aussi par la naissance des enfants. Elle est à l'origine de « près de 60 % des écarts de revenus entre hommes et femmes ». Bref !
Les inégalités dans l'éducation se forment selon deux logiques distinctes. Tout d'abord, les enfants d'origine sociale aisée ont des résultats scolaires plus élevés que leurs homologues moins favorisés. Deuxièmement, à résultats scolaires donnés, ils choisissent plus fréquemment des études plus longues.
Si l'offre d'éducation est inégale selon le groupe social ou ethnique considéré, c'est-à-dire si l'on ne donne pas la même quantité et qualité d'éducation aux enfants issus des différents groupes, cela peut expliquer les inégalités d'apprentissage et de parcours scolaires entre ces groupes.
Voici comment consistent les principaux dispositifs favorisant l'égalité des chances : Un accompagnement et une liberté d'orientation, pour permettre aux jeunes étudiants de poursuivre leur éducation. La mise en place d'établissements d'éducations supérieurs gratuits et accessibles à tous.
L'École favorise l'égalité des chances par des mesures de discriminations positives : Création des Zones d'Éducation Prioritaires remplacées par les REP+ ; dédoublements des CP et CE1 dans les REP+ ; Mesures en faveur du handicap ; bourses scolaires etc.
L'école française est inégalitaire parce que la société l'est aussi. Et parce que le système éducatif favorise les plus favorisés. Une analyse de Louis Maurin, directeur de l'Observatoire des inégalités. Extrait du magazine Alternatives Economiques.
L'école doit faire face à des inégalités de niveau de vie et de diplôme des parents. Celles-ci sont elles-mêmes le fruit d'un système qui, sous couvert « d'élitisme républicain », a toujours été très inégalitaire.
Dès le plus jeune âge, les résultats des élèves sont liés en partie au milieu social de leurs parents. Les écarts se creusent au fil de la scolarité car le système scolaire français cherche davantage l'excellence d'une minorité de très bons élèves qu'à tirer vers le haut les enfants en difficulté.
Les disparités scolaires s'observent entre les milieux sociaux, donc entre les territoires, et débouchent sur un cercle vicieux où les élèves défavorisés ont une probabilité plus forte de devenir des individus défavorisés à l'âge adulte.
De son point de vue, les inégalités sociales observées dans les parcours scolaires sont le résultat de la juxtaposition de stratégies divergentes, adoptées consciemment par les familles en fonction des informations dont elles disposent et de leur manière d'évaluer les avantages et les coûts d'une poursuite d'études.
Ainsi, un élève dans cette situation scolaire a deux fois plus de chances de s'inscrire dans une classe préparatoire aux grandes écoles, filière la plus prestigieuse et réputée offrir les meilleurs débouchés, si son père est cadre supérieur ou enseignant que s'il est ouvrier.
Il faut donc absolument mettre sur pied une organisation d'aide, d'accompagnement et d'évaluation des professeurs, fréquents et réguliers. Pour faire entrer l'école dans « l'ère du numérique », l'Éducation nationale doit former massivement les enseignants à l'usage du numérique.
Une multitude de facteurs – stagnation des salaires et baisse de la part des revenus du travail, déclin progressif de l'État-providence dans les pays développés, protection sociale insuffisante dans les pays en développement, changements dans la fiscalité, déréglementation des marchés financiers, évolutions ...
L'égalité des chances, c'est une expression. Elle apparaît pour la première fois dans un discours de Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l'éducation, le 7 février 1986. Depuis, tous ses successeurs s'approprient la formule, l'école devant assurer l'égalité des chances pour tous les élèves.
Ces inégalités sont fortement liées à des différences d'origines socioprofessionnelles, nationales et de genre. Les inégalités de réussite scolaire sont liées à l'origine socioprofessionnelle. Par exemple, 74 % des enfants de cadres réussissent leur évaluation de français contre 60 % des enfants d'ouvriers.
Le niveau de diplôme de la population est très inégal. 25 % des plus de 25 ans n'ont aucun diplôme ou seulement le brevet des collèges. À l'autre bout de l'échelle, les diplômés de niveau bac + 3 ou plus représentent 22 % de la population.
Plus une population est riche, plus elle peut payer des études aux enfants. - Au contraire, dans un pays pauvre, les familles ont besoin que les enfants travaillent. Ils n'ont donc pas le temps d'aller à l'école. Le sous-développement et la pauvreté sont donc à l'origine de l'analphabétisation.
Les stratégies scolaires des parents jouent un rôle central dans la réussite scolaire. En effet, ils mobilisent leurs ressources [richesse, diplômes, savoirs, relations, connaissance du système scolaire, etc…] pour effectuer des choix qui permettent des trajectoires de formation plus rentables.
Le dictionnaire nous dit qu' « une inégalité est ce qui n'est pas égal ». Et qu'une égalité (aequalis en latin) est ce qui est uni, de même niveau. « Semblable en nature, en quantité, en qualité, en valeur », note le dictionnaire Larousse.
Les inégalités sont en hausse et elles nuisent à l'économie, à la démocratie et à la société. Les écarts excessifs de richesses et d'opportunités affectent tout le monde. Souvent présentées comme inéluctables, elles sont le reflet de choix de société.
Les familles n'ont pas les mêmes atouts en main : leurs ressources économiques (niveau de vie) et culturelles (diplôme) son inégales. Disposer d'un espace à soi pour faire ses devoirs compte aussi dans la réussite scolaire.
A 10 ans, les petits Français affichent les pires résultats de l'Union européenne en mathématiques et ne dépassent qu'un seul pays, Chypre, en sciences, selon une étude internationale publiée mardi, qui a fait passer des tests à des milliers d'élèves en quatrième année de scolarité obligatoire.
Parmi les facteurs possibles pour la France : le manque de role model et en particulier d'enseignantes des classes de maternelle et d'élémentaire formées aux mathématiques. « La plupart ont une formation littéraire. Il faut que cela change.