La procédure d'expulsion doit obligatoirement être mise en œuvre par un huissier. Le propriétaire qui procède lui-même à l'expulsion de son locataire risque jusqu'à 3 ans de prison et 30 000 € d'amende. L'huissier peut annoncer préalablement sa visite, mais ce n'est pas obligatoire.
Si le propriétaire a acheté le logement le 1er mars 2019 et que la date d'échéance du bail est le 31 mai 2021, il peut donner congé au locataire pour qu'il libère les lieux au plus tard à la date d'échéance de la 1re reconduction qui a lieu le 31 mai 2024.
Pour expulser un locataire, il faut un motif sérieux et l'intervention d'un juge. Des clauses spécifiques du contrat de location permettent une expulsion rapide en cas de manquement du locataire. La procédure d'expulsion implique des étapes légales, des délais et peut nécessiter l'intervention des autorités.
Le défaut de paiement des loyers et charges est généralement la principale cause des expulsions locatives. Toutefois, avant d'en arriver à de telles extrémités, il existe des solutions. À noter : si vous résidez en EHPAD, les règles qui régissent les expulsions en maison de retraite sont différentes.
Pourquoi il est si difficile d'expulser un locataire mauvais payeur ? Il est nettement plus difficile d'expulser un locataire mauvais payeur à l'heure actuelle, car le locataire est protégé par diverses lois que le gouvernement en France a mises en place. Mais aussi car les procédures prennent beaucoup de temps.
Lorsqu'un locataire refuse de quitter le logement malgré le congé délivré par le propriétaire, il faudra alors saisir le tribunal judiciaire, notamment par voie de référé, qui est une procédure d'urgence. Le juge statuera alors sur le congé, ainsi que sur la prise d'éventuelles mesures provisoires.
Dettes de loyers et/ou de charges
Le propriétaire (ou son représentant) peut réclamer pendant 3 ans tout impayé de charges ou de loyers qui lui est dû. Par exemple, une dette de loyer (ou de charges) datant de juillet 2023 peut être réclamée jusqu'en juillet 2026.
Impossible d'expulser un locataire sans motif valable
Le bailleur n'est pas autorisé à procéder lui-même à l'expulsion de ses locataires. En cas de non-respect de cette obligation, il encourt une sanction pouvant aller jusqu'à 30 000 € d'amende et 3 ans de prison (article 226-4-2 du code pénal).
Pas d'expulsion si locataire âgé de + de 65 ans, ou est handicapé, ou a à sa charge une personne handicapée. (Article L621-2 du cch)
Pas toujours facile d'expulser un locataire qui ne respecte pas ses engagements ! Entre loyers impayés, absence d'assurance habitation ou nuisances, il est parfois nécessaire d'entamer des poursuites à son encontre après avoir tenté une résolution à l'amiable.
Le propriétaire peut agir dès le premier loyer impayé (s'adresser à la personne qui s'est portée caution, signaler l'impayé à la Caf…). Si ses démarches n'aboutissent pas, il peut résilier le bail et demander l'expulsion du locataire.
Le commissaire de justice ne peut pas entrer dans le logement. Il dresse alors un procès-verbal de tentative d'expulsion. Le commissaire de justice peut par la suite demander au représentant de l'Etat dans le département que la police ou la gendarmerie l'assiste lors de votre expulsion.
Un propriétaire n'a pas le droit de… te faire payer des sommes autres que le loyer. Si tu as pour devoir de payer ton loyer tous les mois, ton propriétaire n'a pas le droit d'exiger d'autres sommes d'argent. De plus, celui-ci n'a pas le droit de t'interdire, ou d'imposer un mode de paiement spécifique.
La loi est très claire à ce sujet, si votre propriétaire pénètre dans votre logement sans avoir eu votre consentement pendant la durée de votre bail, cela constitue une violation de domicile. Il encourt alors une peine de prison d'un an et 15 000 euros d'amende en cas de poursuite et de plainte de votre part.
Avant de mettre en œuvre la procédure d'expulsion, le bailleur doit faire signifier par un commissaire de justice un commandement de payer les loyers visant la clause résolutoire insérée au bail (ou visant une autre cause de résolution). Sans ce commandement, il est impossible d'envisager une procédure d'expulsion.
Le préfet peut refuser d'apporter son concours au propriétaire de manière expresse ou en gardant le silence. Son refus peut être motivé par la situation personnelle de l'occupant ou encore par d'éventuels troubles à l'ordre public qui pourraient résulter d'une expulsion.
Madame, Monsieur (à préciser), Vous êtes locataire de mon logement, situé au [adresse complète du bien loué], en vertu du bail qui nous lie depuis le [date d'effet du bail]. Ce contrat de location arrivant à échéance le [date de fin de bail], j'ai le regret, par la présente, de vous donner congé pour cette date.
Cette demande est adressée par Huissier de Justice au Préfet qui dispose d'un délai de 2 mois pour donner son accord ou son refus. ➜ Ce que dit la loi : L'expulsion doit être prononcée par le Juge des Contentieux de la Protection (JCP), le propriétaire ne pouvant se faire justice lui-même.
contactez le numéro SOS loyers impayés : 0805 16 00 75. ce numéro vert est joignable du lundi au vendredi (appel et service gratuits). Comment ? pour accéder à un travailleur social.
Comme nous l'avons précédemment précisé, le locataire dispose de 2 mois pour régler ses impayés après l'envoi d'un commandement de payer par voie d'huissier. Une fois ces 2 mois écoulés sans réaction de sa part, vous pouvez passer à l'assignation au tribunal pour loyers impayés.
La mise en demeure
Elle doit être envoyée en recommandé avec accusé de réception. Attention, si le désaccord n'est pas réglé, la mise en demeure est un document indispensable à la saisie de la commission départementale de conciliation. Propriétaires, besoin d'aide pour votre gestion locative ?
Le propriétaire a l'obligation de délivrer un logement décent et ne portant pas atteinte à la sécurité ou à la santé du locataire. Il est tenu de remettre au locataire un certain nombre de documents lors de la signature du contrat de location et en cours de bail.
Depuis la loi Brottes de 2013, il est totalement illégal de couper l'eau d'une résidence principale : Quelle que soit la saison, et non pas seulement durant la trêve hivernale qui concerne uniquement le gaz, l'électricité et les expulsions pour loyers impayés.
À la suite de l'adoption de la loi du 27 juillet 2023, tous les contrats de location souscrits depuis le 29 juillet doivent comporter une clause de résiliation automatique en cas de non-paiement du loyer ou des charges, ou en cas de non-versement du dépôt de garantie.