la phase 1 : le choc et la sidération. la phase 2 : la fuite et la recherche. la phase 3 : la déstructuration.
Déni, colère, marchandage, dépression, acceptation. « Les 5 étapes du deuil » sont à ce point entrées dans la culture populaire qu'on a oublié qu'à l'origine, elles ne voulaient pas dire ce qu'on leur fait dire aujourd'hui, expliquent le Détecteur de rumeurs et l'Organisation pour la science et la société.
L'objectif essentiel du « travail » de deuil est d'apaiser la douleur de la perte. Le travail de deuil est donc très positif, il ne s'agit aucunement de fermer sa mémoire à l'être disparu, de l'oublier. Au contraire il s'agit de maintenir un souvenir vivace de lui tout en prenant soin de soi.
Troisième étape du deuil : le marchandage
Vers quelque chose de plus grand que nous qui pourrait changer le destin de notre proche. C'est ce sentiment d'impuissance qui nous pousse à réagir de la sorte. Cela donne un semblant de contrôle sur quelque chose qui n'est pas de notre ressort.
Le deuil compliqué est caractérisé par une perturbation du travail de deuil qui ne s'engage pas ou qui ne parvient pas à son terme. Le deuil pathologique est caractérisé par la survenue de troubles psychiatriques durant la période du deuil.
La durée d'un deuil est très variable, suivant la souffrance de la personne. Elle peut s'étendre de plusieurs semaines à plusieurs mois ou même plusieurs années. Néanmoins quand le deuil fait suite à la perte d'un proche, la première année est souvent décisive afin de revisiter toutes les grandes dates anniversaire.
Vous vous sentez particulièrement seul même en présence d'autrui. Votre état de tristesse prend tout l'espace dans votre vie. Vous faites face à des pensées répétitives, intrusives et douloureuses en lien avec ce que vous avez perdu.
Accueillir totalement notre souffrance
Laisser venir la douleur qui tord ses entrailles, se laisser traverser totalement par elle, la vivre le plus profondément possible. C'est une étape indispensable pour accomplir son deuil. Plus tôt on se confronte à sa souffrance, plus tôt on s'en libère.
L'absence de deuil ou le deuil-non-fait en est une complication grave à l'origine de désordres somatiques et psychologiques et d'une entrave au bon développement psychique chez l'endeuillé et même sa descendance.
Il est souvent visible lorsque la perte survient de façon brutale, inattendue, violente, injuste (suicide, meurtre, perte associée à des procédures pénales ou administratives...) ou s'il est lié à la perte d'un partenaire de vie ou celui d'un enfant par exemple", explique la psychologue.
A la fatigue s'ajoute parfois l'épuisement des années d'accompagnement du proche malade. Que la mort soit annoncée ou pas, un état de stress chronique peut s'installer, entraînant des perturbations biologiques, dont une baisse transitoire des défenses immunitaires, qui peuvent faire le lit d'une maladie.
Pour cela, les deux scientifiques et plusieurs autres de leurs collègues pro-pathologisation du deuil, préconisent l'utilisation de la naltrexone, médicament actuellement utilisé pour traiter les dépendances à l'alcool et aux opioïdes.
Le chrysanthème, la "fleur des morts"
Déposer des chrysanthèmes sur la sépulture est ancré dans l'Histoire de France. C'est pourquoi le chrysanthème symbolise la mort.
Dans la religion juive, le corps du défunt reste intact par respect pour la sainteté de l'âme qui y a été reçue. Il faut donc éviter de le toucher. C'est pourquoi, à l'exception des rapatriements en Israël (obligation sanitaire), aucun soin de conservation n'est autorisé.
Ces complications sont de quatre types : des difficultés personnelles, des difficultés relationnelles avec autrui, une relation inadaptée avec la personne disparue et une identité cristallisée sur le statut de « personne en deuil ».
Retour sur l'origine du noir dans le deuil. En Inde et au Japon on pleure ses morts en blanc, en Chine en rouge, en Iran en bleu… et en Occident c'est le noir qui est choisi pour porter le deuil.
L'Inde et le Vietnam privilégient le blanc. Au Japon, les personnes en deuil portent du noir et du blanc. En effet, les japonais considèrent que le défunt se transforme en corps de lumière. La Chine se revêt de blanc, qui symbolise la mort, et de rouge, pour rappeler le sang et la douleur.