En tout état de cause, un délai de 6 mois s'impose aux héritiers pour établir la déclaration de succession et payer les droits de succession. En cas de retard, un intérêt de 0,20 % par mois est dû.
L'intervention du juge judiciaire est également nécessaire en cas de succession bloquée si les indivisaires ne s'accordent pas sur la valeur des biens, malgré les conseils professionnels du notaire chargé des opérations de la succession. Dans ce cas, le juge désignera un expert pour procéder à une nouvelle évaluation.
Saisir le médiateur du notariat
Il faut lui envoyer une lettre recommandée avec avis de réception en expliquant le problème et en précisant les coordonnées de votre notaire.
Si toutes les parties à la succession sont d'accord, vous pouvez changer de notaire en cours d'affaire en lui envoyant une lettre recommandée lui demandant de transférer le dossier au notaire de votre choix, dans le ressort de l'ouverture de la succession.
Lorsqu'il existe plusieurs successeurs à titre universel héritiers ou légataires, les biens qui composaient le patrimoine du de cujus se trouvent en indivision à compter du décès, et cette situation durera jusqu'au partage. Par conséquent, la succession se trouvera bloquée chez le notaire.
Les recours possibles sont le partage amiable par contrat consensuel ou par acte notarié, le mandat successoral judiciaire ou conventionnel, le partage judiciaire ou par un mandataire successoral désigné.
Le Président du conseil régional des notaires ou de la chambre interdépartementale des notaires.
Maître Cohen-Boulakia, Avocat spécialisé du Cabinet Ébène s'est forgé une compétence particulière en matière d'actions contre les notaires, et notamment d'engagement de la responsabilité du Notaire, à l'occasion du règlement d'une succession ou d'une vente immobilière.
Commencez par lui envoyer un courrier recommandé avec accusé de réception pour lui expliquer les manquements que vous lui reprochez. En outre, il faut attirer son attention sur le fait que si sa prestation ne s'améliore pas, vous vous réservez le droit de mettre sa responsabilité professionnelle en cause.
Le délai d'instruction, qui dépend grandement des particularités du dossier, est en moyenne de six mois à compter du décès. Bon à savoir : le délai de six mois est le délai maximum imposé aux héritiers pour s'acquitter des droits de succession.
Mais bien souvent, l'héritier récalcitrant n'entend pas sortir de l'indivision et refuse catégoriquement de vendre. Ce refus entraine alors un dépérissement du bien. Inhabité et mal entretenu, le bien peut alors perdre de sa valeur.
Le blocage de la succession peut être dû à une mauvaise volonté d'un héritier qui fait traîner la signature de l'acte de partage amiable ou qui ne répond pas aux sollicitations du notaire. En cas de telle situation de blocage, il est possible de saisir le tribunal pour désigner un mandataire successoral.
S'il est ascendant ou descendant du défunt, il doit toutefois participer au paiement des frais funéraires, proportionnellement à ses moyens. Précisons que le délai pour accepter une succession est de 4 mois. Ce délai est porté à 10 ans si aucune personne ne contraint l'héritier à accepter.
Le compte reste ouvert, sauf opposition des héritiers du cotitulaire défunt. Le compte continue à être le compte des cotitulaires survivants (ou devient automatiquement un compte bancaire individuel, s'il n'y a plus qu'un cotitulaire survivant).
Pour porter plainte contre le notaire pour le manquement à une règle disciplinaire ou pénale, il faut saisir le procureur de la République.
Pour obtenir gain de cause, vous devez apporter la preuve de la négligence du notaire et non de sa simple ignorance ou désinvolture.
Les désaccords peuvent persister pendant plusieurs mois voire plusieurs années. L'article 815 du Code civil dispose que « nul ne peut être contraint à demeurer dans l'indivision ». En principe, un héritier ne peut donc être contraint de rester dans l'indivision contre son gré.
La solution se trouve au titre « Des absents », dans le code civil. Les héritiers sont invités à saisir le juge des tutelles pour constater que l'héritier dont on est sans nouvelles doit être « présumé » absent.
C'est l'action dite « interrogatoire » (Code civil, article 771 à 776), qui permet de réputer acceptant pur et simple l'héritier, qui, régulièrement sommé de prendre parti, s'abstient de le faire (ou de demander un délai complémentaire au juge), à l'expiration d'un délai de 2 mois suivant la sommation.
Si un héritier ne s'est toujours pas prononcé au bout de quatre mois, les autres héritiers peuvent le sommer de se prononcer (article 771 du Code civil). Ils doivent le faire par acte extra-judiciaire (acte d'huissier). L'héritier a alors deux mois, en principe, pour accepter ou non la succession.
Le notaire se doit d'être patient lorsque son client fait preuve d'incompréhension ou de nervosité. Il se doit de savoir trouver les mots justes pour répondre à toutes les questions. L'honnêteté et l'objectivité sont deux qualités qui vont de pair dans le cadre de l'activité du notaire.
Le notaire a une obligation de conseil à l'égard de ses clients. Il doit leur fournir une information complète et leur proposer les moyens les plus appropriés pour parvenir au résultat désiré. Le notaire doit être impartial et doit faire passer l'intérêt du client avant son propre intérêt.