[Madame/Monsieur], Je vous informe par cette lettre de ma décision de démissionner de mes fonctions ([Fonction occupée]) exercées depuis le [Date du début du contrat] au sein de l'entreprise. J'ai bien noté que les termes de [Mon contrat de travail / La convention / L'accord] prévoient un préavis de [Durée du préavis].
Madame / Monsieur, Par la présente, je vous informe que je résilie avec effet immédiat mon contrat de travail signé en date du [date]. La présente est basée sur l'article L. 124-10 du Code du travail.
Par dérogation aux dispositions de l'article (n° de l'article) de mon contrat de travail (ou de la convention collective), je vous remercie de bien vouloir me dispenser du préavis de (durée en mois) afin que mon départ devienne effectif le (date).
Oui, selon le Code du travail, il est tout à fait possible de remettre cette lettre en main propre. Pour cela, il faut la rédiger en doubles exemplaires et la remettre contre décharge, c'est-à-dire la faire dater et signer par votre employeur ou un représentant légal.
Deuxième hypothèse : l'employeur conteste la démission.
L'employeur ne peut refuser la démission. En revanche, il peut contester ses modalités et obtenir réparation en cas de préjudice. L'article 1237-2 du Code du travail autorise en effet l'employeur à demander des dommages et intérêts en cas de démission abusive.
Le salarié démissionnaire n'a pas droit à une indemnité au titre de la rupture, puisqu'en démissionnant, le salarié se prive de toutes les indemnités légales ou conventionnelles prévues en cas de licenciement.
Vous avez le choix entre envoyer la lettre de démission par courrier ou la déposer directement en main propre auprès de votre supérieur hiérarchique. Dans ce dernier cas, demandez toujours une décharge à votre employeur pour apposer la date de la remise de la lettre et sa bonne réception.
Le préavis est-il obligatoire ? Tout salarié licencié (que ce soit pour motif personnel ou économique) doit exécuter un préavis, sauf dans les cas suivants : Dispense du préavis par l'employeur. Licenciement pour faute grave ou faute lourde.
La durée totale du préavis ne peut pas être inférieure à 1 jour, ni supérieure à 2 semaines. Jour effectivement travaillé dans une entreprise ou une administration. On en compte 5 par semaine.
Le salarié qui ne respecte pas son préavis peut être condamné à verser une indemnité à son employeur. Lorsque le salarié n'exécute pas le préavis, il s'expose à devoir verser à l'employeur une indemnité compensatrice correspondant à la durée du préavis restant à courir.
Dans une démission le salarié fait connaître à son employeur sa décision de rompre son contrat de travail sans la moindre ambiguïté. Dans un abandon de poste le salarié s'absente de façon prolongée de son poste de travail, sans autorisation préalable et sans avoir prévenu son employeur.
Vous ne pouvez pas quitter votre emploi du jour au lendemain. Cela mettrait votre employeur dans une situation difficile, puisqu'il n'aurait pas le temps de vous trouver un remplaçant. Ainsi, vous devez respecter un délai de préavis.
Une démission, ça ne se refuse pas
Première bonne nouvelle pour le démissionnaire : l'employeur ne peut pas légalement refuser une démission (sauf si le démissionnaire est en CDD et qu'il ne souhaite pas partir pour un CDI).
L'employeur doit verser au salarié qui démissionne : une indemnité compensatrice de préavis, si l'existence d'un délai de préavis est prévue par la loi, une convention collective ou un usage et que l'employeur a demandé au salarié de ne pas l'exécuter ; une indemnité de congés payés.
Quand et à qui l'envoyer
Le préavis débute dès que la lettre de démission est reçue par l'employeur. Il est donc important de la déposer 30 à 90 jours avant la date de votre départ de l'entreprise.
Rupture conventionnelle : la solution pour quitter un CDI sans perdre ses droits. Signer une rupture conventionnelle avec votre employeur vous permet de bénéficier des allocations chômage dès la fin du contrat de travail à durée indéterminée.
La démission a des conséquences économiques qui vous sont défavorables : pas d'indemnités de licenciement, pas d'allocation de Pôle emploi sauf dans certains cas précis. Si vous n'enchaînez pas sur un autre emploi, vous avez donc intérêt à explorer la piste d'une rupture conventionnelle avant d'évoquer une démission.
La rupture du contrat de travail, c'est-à-dire sa fin avant la date prévue, peut prendre différentes formes : démission, rupture conventionnelle, licenciement….
La rupture conventionnelle est le seul mode de rupture du contrat de travail à l'amiable entre le salarié et l'employeur. Le salarié qui signe une rupture conventionnelle avec son employeur perçoit une indemnité de rupture.
Dans l'imaginaire commun, la démission est le moyen le plus simple et le plus sûr de rompre son contrat. S'il est vrai que votre employeur ne peut vous la refuser, c'est aussi le moyen de rupture le moins avantageux pour le salarié.
Optez pour la rupture conventionnelle
L'abandon de poste n'étant pas une solution recommandée (elle peut aussi nuire sur la suite de votre parcours professionnel) vous pouvez choisir la rupture conventionnelle. Ce dispositif met un terme à votre contrat de travail, d'un commun accord entre le salarié et l'employeur.
Rappelons-le, la rupture conventionnelle ne peut pas être imposée à l'employeur tout comme un employeur ne pas pas imposer à ses salariés une rupture conventionnelle. Comme son nom l'indique, elle est issue d'un commun accord des deux parties souhaitant mettre fin au contrat de travail.