Dans son rapport sur "La mort à l'hôpital" de novembre 2009, l'IGAS indique que "l'annonce est normalement faite par un médecin : soit le médecin en charge du patient, soit, lorsque celui-ci est absent, le médecin qui constate le décès".
À l'annonce du décès : celui-ci se fait par le médecin accompagné ou non d'une infirmière. Expliquer les circonstances de l'événement, le déroulement des faits. Nommer clairement le décès/confirmer la mort réelle du patient. Assurer que tout a été fait pour sauver le patient.
Après constat d'un médecin, toute personne majeure peut déclarer le décès, de préférence un proche. Par exemple un parent ou une personne possédant des renseignements sur l'état civil du défunt. Toutefois, si les causes du décès sont suspectes, les forces de l'ordre se chargent de la déclaration de décès.
Par courrier, avis de décès, cartes de décès, faire-part et réseaux sociaux. L'avis de décès dans la presse locale, régionale ou nationale est un moyen habituel pour faire connaitre le décès d'un proche. Cela permet notamment de communiquer sur l'heure et le lieu de la cérémonie.
Pour établir le constat de décès, tout dépend du lieu où le défunt est décédé : à domicile, dans un hôpital ou une clinique, dans une maison de retraite ou bien sur la voie publique. Le décès est constaté par un médecin généraliste (médecin de famille, SAMU, etc.), celui-ci délivre un certificat de décès.
Définition médico-légale
D'un point de vue médico-légal la mort d'un être humain est le moment où le corps commence à se décomposer, à partir de l'instant où toutes les fonctions vitales sont suspendues : arrêt du cœur, de la respiration, du flux sanguin, des activités cérébrales, etc.
Quel est le temps de décomposition d'un corps ? "Un corps en extérieur, à une température de 20 à 25°, peut être squelettisé (il ne reste que les os, ndlr) en un mois. En intérieur, mais aussi selon de multiples facteurs, la durée de décomposition est très variable", explique Caroline Rambaud.
C'est souvent, après de longs détours, qu'une allusion à la fin de vie va être évoquée par le patient, de manière non explicite ou sous forme d'une interrogation, en montrant le corps touché par la maladie, soit en demandant jusqu'où cela peut aller, soit en reparlant de l'inefficacité du dernier traitement, soit, tout ...
"Utiliser des mots simples et vrais"
Annoncer le décès du père ou de la mère est une épreuve terrible pour le parent restant. Si dans le cas de Matteo et d'Estelle, le risque était connu et la situation sans équivoque, mettre des mots sur ce qu'il se passe est la première étape du deuil pour les enfants.
Il est de coutume de couvrir les miroirs dans la maison de deuil pendant la période de Shiv'ah car la personne affligée ignore « son apparence physique et toutes les futilités afin de se concentrer sur l'essentiel qui est son âme... En voilant les miroirs, on symbolise son éloignement des regards de la société ».
Il faut déclarer le décès
Vous devez déclarer le décès à la mairie du lieu où a eu lieu le décès. Mais si le décès a eu lieu dans une structure médicale ou sociale (hôpital, clinique, maison de retraite), l'établissement peut éventuellement se charger de la déclaration.
Adressez le formulaire à la CPAM de l'assuré décédé, accompagné de votre relevé d'identité bancaire (RIB) et des pièces spécifiques qui sont demandées dans le formulaire en fonction de votre situation.
Autre conseil : il convient de parler au présent du défunt et éviter d'utiliser des mots comme la dépouille, le corps etc. Il convient de proposer à la personne de s'asseoir et de rester près d'elle. Le respect de la douleur des proches et de la façon dont elle s'exprime est essentiel tout comme les gestes d'empathie.
Il incombe au manager d'informer son équipe du décès d'un employé. Il doit procéder à l'annonce dans les plus brefs délais, idéalement en parlant à chacun de manière individuelle et personnalisée, en particulier pour les collègues proches du défunt.
Trouver les bons mots pour annoncer un décès
Les deux spécialistes conseillent aux parents d'aller droit au but et d'utiliser des mots faciles. On peut dire par exemple : « J'ai une triste nouvelle à t'annoncer. Tu te souviens, je t'avais dit que grand-maman avait la COVID-19.
Comment lui annoncer la mort d'un proche ? Patrick Ben Soussan : Il est primordial de lui dire la vérité, sans attendre en utilisant des mots qui ne prêtent pas à confusion. Même si c'est difficile d'énoncer la réalité, il vaut mieux lui dire « il est mort » plutôt qu' « il est parti » ou « il s'est envolé au ciel ».
Pour aider votre tout-petit à comprendre la permanence de la mort, dites-lui simplement que quand une personne meurt, c'est pour toujours et qu'elle ne revient pas. Pour le rassurer, mentionnez-lui qu'il est possible de penser aux bons moments passés avec la personne décédée et que cela fait du bien.
L'affaiblissement extrême du corps en fin de vie
Ce ralentissement du corps et des capacités physiques peut également se traduire par un affaiblissement extrême de votre proche. Celui-ci peut avoir de plus en plus besoin de dormir, jusqu'à ne se réveiller plus que quelques heures par jour.
Des troubles intellectuels (difficultés à comprendre, à penser, à trouver les mots, à se rappeler) peuvent générer incohérence des propos, confusion et même parfois hallucination ou délire. Les troubles psychiques (dépression, angoisse) peuvent être à l'origine d'un refus de parler.
La sédation profonde et continue jusqu'au décès est un nouveau droit, sous conditions, introduit par la loi du 2 février 2016. Elle consiste à endormir profondément une personne atteinte d'une maladie grave et incurable pour soulager ou prévenir une souffrance réfractaire.
Le sang peut alors rester dans les veines et les capillaires, mais, avec la décomposition, ceux-ci peuvent aussi rompre et le sang se disperse alors dans les tissus. Le sang va ensuite aussi se décomposer, les globules rouges éclatent généralement (ce qu'on appelle l'hémolyse) et sont dégradés.
Les tissus sont entièrement brûlés, ce sont donc les os qui vont être réduits en cendres. Un pulvérisateur est utilisé pour réduire en cendres les parties calcaires des os qui ne brûlent pas.
« Au cours de ces quelques heures, le corps ne peut saigner vraiment ; il peut suinter, à la rigueur », explique-t-elle. Par ailleurs, le sang coagule et s'épaissit après la mort.
Dernier souffle de vie, dernière respiration avant la mort. Traduction anglais : last breath.