Pour contrôler l'inflation, la banque centrale peut agir sur deux leviers : son taux directeur, ou la quantité de monnaie qu'elle émet. Ces deux instruments ne peuvent cependant pas être utilisés en même temps, toute variation des taux entraînant une variation de la quantité de monnaie, et réciproquement.
Pour stabiliser les prix, et donc limiter l'inflation, la Banque centrale joue généralement sur les taux d'intérêt. La logique est assez simple : lorsque les taux d'intérêt sont bas, les particuliers et les entreprises seront plus enclins à souscrire un crédit pour financer leurs projets.
gardien de la stabilité des prix
Son objectif principal est d'assurer la stabilité des prix dans l'ensemble de la zone euro. La politique monétaire de la BCE vise à maintenir le taux d'inflation annuel dans la zone euro à un niveau très bas, c'est-à-dire inférieur à, mais proche de 2 % à moyen terme.
Inflation forte pour longtemps
La BCE s'attend en effet à une inflation de 8,1% en 2022, contre 6,8% en juin. Pour 2023 et 2024, les gardiens de l'euro prévoient respectivement 5,5% et 2,3%, toujours au-dessus de l'objectif de 2%.
En juillet 2021, la BCE a annoncé qu'une cible d'inflation de 2% à moyen terme lui permettait de mieux atteindre son objectif de stabilité des prix. Cette cible d'inflation claire et symétrique renforce la protection contre le risque de déflation et favorise l'ancrage des anticipations d'inflation.
Les longues périodes d'inflation ou de déflation excessive ont des répercussions négatives sur l'économie. La stabilité des prix concourt à assurer la croissance de l'économie mais aussi à protéger les emplois et à préserver le pouvoir d'achat.
L'objectif principal consiste à maintenir la stabilité des prix, en d'autres termes à sauvegarder la valeur de l'euro (article 127 TFUE). La BCE est par ailleurs chargée de la conduite de la politique de change arrêtée par le Conseil Ecofin, réunissant les ministres de l'économie et des finances de l'Union.
Si l'inflation a toujours, à long terme, des effets négatifs, elle peut avoir, à court terme des effets positifs. ➢ Les effets positifs : - allège la dette des débiteurs (par exemple, celui qui a emprunté pour acheter un logement). - profite à ceux qui bénéficient de revenus indexés sur l'inflation.
Sur la base de son évaluation actuelle, la BCE prévoit de continuer à augmenter les taux d'intérêt au cours des prochaines réunions afin de freiner la demande et d'éviter le risque d'un glissement à la hausse persistant des anticipations d'inflation.
Le principal objectif de la BCE est de maintenir la stabilité des prix dans les pays qui ont l'euro pour monnaie. Pour cela, elle conçoit et met en œuvre la politique monétaire au sein de l'Eurosystème, qui regroupe la BCE et les banques centrales nationales des dix-neuf pays de la zone euro.
En temps normal, si l'inflation est trop élevée en raison d'une demande plus forte que la quantité de biens et de services disponibles, nous pouvons augmenter les taux pour rendre le crédit plus cher.
Si l'inflation dépasse le taux cible, la Banque hausse le taux directeur. Ce faisant, elle incite les institutions financières à majorer le taux d'intérêt applicable sur les prêts personnels et hypothécaires qu'elles proposent, et décourage les emprunts et les dépenses, ce qui relâche les tensions inflationnistes.»
Pour juguler l'inflation, il faut tempérer la croissance de la masse monétaire et réduire la demande. C'est un langage économique dur à entendre pour les citoyens, mais la distribution d'argent gratuit ou la hausse des salaires, historiquement, a toujours alimenté l'inflation.
En France, l'inflation est évaluée au moyen de l'indice des prix à la consommation (IPC). Cette mesure est établie par l'Insee et employée par l'administration française comme indicateur de l'inflation.
La première raison, c'est que la croissance en Europe est beaucoup moins forte que de l'autre côté de l'Atlantique. La croissance américaine a eu beau connaître un trou d'air au premier trimestre, ses fondamentaux restent bons, tant en matière d'investissements des entreprises que de dépenses des ménages.
Si la banque centrale décide de lutter contre une inflation trop élevée, elle relève en général les taux d'intérêt, rendant le crédit plus cher et l'épargne plus attrayante. À l'inverse, si elle souhaite s'opposer à une inflation trop faible, elle les abaisse.
Les banques centrales des pays de l'Union européenne (UE) détiennent ensemble la Banque centrale européenne (BCE). Elles en sont en quelque sorte les actionnaires et possèdent chacune une part de son capital.
Pétrole, véhicules propres ou encore transition énergétique, voilà les secteurs qui pourraient bien profiter des relèvements des taux directeurs des banques centrales.
Les principaux instruments de la politique monétaire conventionnelle de la BCE sont les opérations d'open market, les facilités permanentes et la constitution de réserves obligatoires.
Les pays avec les taux d'inflation annuels les plus faibles sont la France (6,6 %) et Malte (7 %) en août 2022, même si ceux-ci restent significativement élevés.
Une inflation trop élevée peut déboucher également sur une forte hausse des salaires, ce qui réduit la compétitivité des entreprises et du pays », indique notre source. Mais une inflation modérée (2% à 5%, c'est le cas actuellement dans le monde) reste bénéfique, et est facilement maîtrisable.
Parmi eux figurent le Zimbabwe, le Venezuela, le Soudan, la Turquie et l'Argentine, où les prévisions tablent sur une hausse moyenne des prix à la consommation allant de 70 % à 285 % cette année. D'autres pays, comme l'Iran, le Yémen et le Sri Lanka, devraient connaître une inflation supérieure à 40 %.