La France va accentuer son soutien militaire à l'Ukraine. Emmanuel Macron a annoncé, vendredi 7 octobre, la création d'un « fonds spécial de 100 millions d'euros » pour que Kiev puisse « acheter directement auprès de nos industriels les matériels dont elle a le plus besoin pour soutenir son effort de guerre ».
« La France a apporté un soutien militaire à l'Ukraine depuis le premier jour, avec des systèmes antichars, antiaériens, des armements individuels », a commencé le chef de l'État devant les journalistes, comme pour faire taire les critiques entendues ici ou là sur l'engagement de Paris en faveur de Kiev.
Depuis le début du conflit, la France a fourni 18 canons Caesar de 155 mm d'une portée de 40 km, montés sur camion, des missiles antichar et anti-aérien, des véhicules de l'avant-blindé (VAB), du carburant, des équipements individuels et une quinzaine de canons tractés TRF1 de 155 mm à l'Ukraine.
Les Etats-Unis ont annoncé, jeudi 8 septembre, une nouvelle aide militaire de 1,7 milliard de dollars (1,68 milliard d'euros) en faveur de l'Ukraine, partagée entre des livraisons immédiates de matériels, prélevés sur les stocks de l'armée américaine, et des commandes destinées aux industriels d'outre-Atlantique.
Ces pays qui soutiennent encore la Russie de Poutine. Alors que l'invasion de l'Ukraine s'éternise, la Russie de Vladimir Poutine n'a jamais paru si isolée sur la scène mondiale.
Pour que la stabilité de la zone euro-atlantique soit assurée, il est indispensable que l'Ukraine soit forte et indépendante. Nouées au début des années 1990, les relations avec ce pays ont évolué jusqu'à constituer l'un des partenariats de l'OTAN les plus substantiels.
L'Ukraine ne fait, en effet, pas partie de l'espace Schengen, ne partage pas la politique de sécurité et de défense commune à l'Union (qui comprend notamment une clause de défense mutuelle entre ses Etats membres), ou encore ne s'est pas engagée à rejoindre l'euro.
Allégation : la défense antimissile de l'OTAN représente une menace pour la sécurité de la Russie. Dans les faits : la défense antimissile balistique de l'OTAN n'est pas dirigée contre la Russie et ne peut porter atteinte aux capacités de dissuasion stratégique russes.
Plus d'équipements militaires pour Kiev, et plus de sanctions pour Moscou. La France a décidé de renforcer son soutien à l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie, à l'issue d'un Conseil de défense qui s'est tenu samedi en fin de journée.
Depuis bientôt huit mois, l'armée française a entre autres fourni dix-huit canons Caesar, « quelques dizaines » de missiles antichars Milan et une quinzaine de canons tractés TRF1.
Des canons Caesar envoyés en Ukraine fin avril
Emmanuel Macron avait déjà annoncé fin avril l'envoi de matériel militaire à Kiev, notamment des canons automoteurs Caesar. Ces obusiers « se sont avérés être des armes fiables et efficaces », a remercié Dmytro Kouleba.
En effet, le quatorzième alinéa du Préambule de la Constitution de 1946 prévoit que « la République française (…) n'entreprendra aucune guerre dans des vues de conquête et n'emploiera jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple ». D'autre part, le droit international interdit la déclaration de guerre.
Et ce, "pour plusieurs raisons", explique le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès des Nations unies (ONU). "Légalement, l' Or ce n'est pas le cas de l'Ukraine. Donc légalement, il n'y a pas de raison d'intervenir."
La France "n'est pas en guerre contre la Russie" et veut "rester en contact" avec Poutine pour Macron. Le président a expliqué qu'il avait "choisi de rester" en liaison avec le dirigeant russe pendant le conflit avec l'Ukraine.
D'après l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), la Russie comptait en janvier 2021 6.255 ogives, soit le nombre le plus important au monde. Face à elle, l'OTAN dispose d'un total de 6.065, répartis entre les USA (5.550), la France (290) et le Royaume-Uni (225).
Si l'Europe et les États-Unis font bloc derrière l'Ukraine, il n'en est pas de même pour le reste du monde. Plusieurs alliés de la Russie ont déjà affiché ouvertement leur soutien, comme la Syrie ou le Venezuela. D'autres, comme l'Afrique du Sud ou de la Chine, ne condamnent pas l'offensive russe.
Pour Vladimir Poutine, la fin de l'URSS est « la plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle », pays qui a pourtant connu deux guerres mondiales. Le président russe veut arrêter l'invasion de sa zone d'influence par l'Otan. Au nom de la sécurité de la Russie, l'Ukraine devient une ligne rouge.
La raison avancée par Poutine des opérations en Ukraine est le rejet par la Russie d'une adhésion de ce pays à l'OTAN. Vladimir Poutine a plusieurs fois accusé l'organisation de chercher à encercler la Russie.
On constate que les pays qui ont le plus aidé l'Ukraine sont ses voisins : l'Estonie (0,830% du PIB), devant la Lettonie, la Pologne et la Lituanie. Les États-Unis sont septièmes (0,216% du PIB), l'Allemagne est 13ème (0,082% du PIB) et la France 19ème (0,045% du PIB).
La reconnaissance par la France de la Fédération de Russie comme État successeur de l'URSS s'accompagne de la signature d'un Traité bilatéral d'amitié, d'entente et de coopération.
Officiellement, le régime chinois, dont le président Xi Xinping a eu un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, "soutient la Russie dans la résolution (du conflit) par le biais de négociations avec l'Ukraine".
Un rapprochement sino-russe a commencé en 1992, avec les deux pays déclarant qu'ils étaient à la poursuite d'un "partenariat constructif "; en 1996, ils ont progressé vers un «partenariat stratégique», et en 2001, ils ont signé un traité "d'amitié et de coopération".