L'art, sous toutes ses formes, peut donc être le support d'une dénonciation de la guerre et de ses atrocités. Il permet de dire l'indicible et de participer au devoir de mémoire. L'artiste tient alors le rôle de guide et aide le spectateur ou le lecteur à éprouver les émotions qu'il doit ressentir face à ces horreurs.
L'art comme expression de l'idée
Bien souvent, les artistes se libèrent des contraintes de la société, pour pouvoir laisser libre-court à leurs émotions, leurs ressentis et leurs idées. L'art est donc perçu comme un moyen puissant d'exprimer des idées peu communes, ou de dénoncer certains maux de la société.
Les neurosciences nous enseignent que l'art stimule des émotions intimes et profondes mais aussi que leur pratique développe les capacités cérébrales des enfants. Au delà, il satisfait d'abord un besoin esthétique en procurant une satisfaction désintéressée, le contraire des besoins primaires.
Un message pour lui-même car l'art est un exutoire qui permet donc d'extérioriser ce qui se passe en soi pour mieux se comprendre, se purifier, avancer … Un message pour autrui car l'art permet de partager des émotions et des idées de façon originale et mémorable …
L'Art peut changer la perception que l'on a du monde, faire sourire, émouvoir, donner de l'énergie er de l'envie et être à l'origine d'échanges et de discussion.
L'art non seulement est incapable de changer le monde, mais avec Théophile Gautier, on peut dire qu'il ne le doit pas – au risque d'être jugé par des critères autres qu'esthétiques et utilisé à des fins idéologiques. Cependant, l'art n'est pas aussi coupé du monde qu'il le voudrait, car malgré tout, il a un public.
On en déduit que l'artiste dénonce le fait que l'on achète finalement un packaging et non un produit. Le choix est basé sur l'apparence et Warhol critique cet aspect de la société. Par ailleurs, différents artistes constatent et dénoncent la consommation de masse dans leurs œuvres.
Les fonctions de l'art
Il permet à chacun de décorer son environnement, de le personnifier. Il a également pour fonction de fasciner, de créer des passions. C'est un instrument d'éducation et de diffusion du savoir, mais, également un outil de propagande et d'endoctrinement.
Basé à New York, l'artiste Tom Galle critique ouvertement notre société de consommation en transformant les marques célèbres en armes. Nous vivons aujourd'hui dans une société où les marques sont omniprésentes.
L'art, d'autre part, n'est ni un amusement ni un divertissement, il est utile à l'homme, à la société du moment où il est porteur de l'intention poétique. Une de ses principales fonctions est de permettre une approche sensible des réalités qui nous entourent.
L'œuvre d'art est un monde, elle ne transforme pas le monde. C'est ce qui distingue les pratiques artistiques de la technique. L'art se sert des techniques mais les met au service de l'imaginaire alors que le technicien vise à transformer concrètement la nature.
L'essence même de l'art est de faire passer un message : il permet de dénoncer, de soutenir et parfois même d'influencer les personnes sans doute qui n'arrivent pas à voir ce qui l'entoure. L'art est essentiel à la santé de la société.
Le pouvoir réel de l'art est de transformer la réalité existante par le surgissement d'un signifiant nouveau. Sans doute peut-on penser que l'art est avant toute chose une potentialité signifiante, une potentialité qui, lorsqu'elle se concrétise, se constitue en œuvre pour un autre qui l'interprète.
L'art et ses créations nous affectent, il touche notre corps, mais aussi notre esprit. Il peut ainsi infléchir et modifier notre façon de penser et de percevoir. Si l'art ne peut pas changer le monde, il peut changer notre vision du monde.
L'art à travers l'histoire
En fait, selon l'époque et selon les régions ou l'homme a vécu, il y a une forme spécifique d'art qui est demeurée. Elle est en rapport avec la nature de la civilisation qui l'a produit et transmet de manière très significative ses traditions et sa culture.
L'art est un moyen universel de communication. C'est une ouverture, une proposition de dialogues, une passerelle entre différentes zones géographiques, différentes cultures, différentes personnes. Pour communiquer par l'art, il faut avant tout se mettre à l'écoute des artistes et de leurs créations.
L'art peut analyser le fonctionnement de la société, en montrant ce qu'elle a de meilleur comme ce qu'elle a de pire. L'art est également utilisé pour dévoiler les émotions et les sentiments profonds (l'amour, l'ennui…), et montrer ainsi la capacité de créativité qui nous est donnée à tous.
L'approche du spectateur face à l'œuvre d'art met en avant deux processus : l'appel aux sens, l'acte sensoriel, c'est-à-dire voir, entendre, etc., ainsi que l'attention délibérée face à l'œuvre, l'ensemble devant amener à la réflexion.
L'art peut émouvoir, faire penser, mais aussi inquiéter. De la même façon, la création peut aider comme elle peut représenter un danger. Comme toute nouvelle expérience, elle peut avoir, pour certains sujets, de nouveau valeur d'exil et, par conséquent, de bannissement social et symbolique.
Tout d'abord, l'art est peut être considéré comme inutile car il renvoie à la société une image faussée par toutes ses règles strictes et la bienséance qui l'entoure. Tous ces éléments bercent le spectateur dans une illusion qu'il croit la réalité.
L'art serait comme un questionnement qui débute : l'irritation produite serait liée à la nécessité de poursuivre le cheminement initié par le questionnement, le désir d'une explication. Mais alors l'irritation ne serait pas le fait d'œuvres isolées, elle tiendrait à la manière même dont se construit la représentation.
Un artiste est là pour déranger, inquiéter, remettre en question, déplacer, faire voir, faire entendre le monde dans lequel il vit, et ce, en utilisant tous les moyens à sa disposition.
Au cours des siècles, la place de l'artiste dans la société a beaucoup évolué : jusqu'au XVIIIe, il est un auxiliaire du pouvoir temporel ou religieux, puis au XIXe, il s'affirme comme une alternative à une société rationaliste, qui refoule les affects individuels.
Le thème de la société de consommation a été traité par le Nouveau réalisme avec des artistes comme Arman et La Nouvelle Figuration avec Erro. Arman avec ses poubelles montre l'envers de cette société de consommation: il met sous verre les déchets de cette société.