- On lave le corps du défunt avec de l'eau et du savon. - On ferme les yeux de la personne décédée, si besoin à l'aide d'un coton. - On recouvre les plaies avec des pansements ou on les fait suturer par un médecin. - On obstrue les orifices naturels avec du coton.
Ces étapes à respecter peuvent donc être pratiquées au domicile, par des officiers religieux ou en chambre mortuaire par un thanatopracteur dont le métier est notamment de limiter les effets de la thanatomorphose.
La toilette mortuaire consiste à laver le corps, maintenir la bouche et les yeux fermés, coiffer et habiller le défunt avec les vêtements choisi par ses proches. Elle est effectuée par le personnel de la chambre mortuaire si le corps séjourne à l'hôpital, ou par le personnel des pompes funèbres.
Description métier
Le thanatopracteur ou la thanatopractrice opère le plus souvent seul, dans une chambre funéraire ou au domicile du défunt dans 85 % des cas. Pour commencer, le thanatopracteur déshabille, nettoie et désinfecte le corps du défunt, avant d'insérer dans les artères un produit à base de formol.
La toilette mortuaire consiste simplement à laver le défunt, à mécher ses orifices naturels avec du coton pour éviter l'écoulement des fluides et à l'habiller. Les soins de conservation du corps ont pour but de préserver l'aspect du défunt et de retarder la dégradation du corps (soins dits « thanatopraxiques »).
Une fois la personne décédée, le corps se transformera. Ces transformations peuvent être pénibles si l'on ne s'y attend pas, mais rassurez-vous, elles font partie du cours naturel des choses. Puisque les muscles du corps sont détendus, il se peut que le corps du défunt expulse des selles, de l'urine ou de la salive.
Les soins de conservation se distinguent de la toilette mortuaire car ils ont pour but de ralentir, grâce à des produits chimiques, les mécanismes naturels qui se mettent en place suite au décès d'une personne. Les soins de conservation sont réalisés dans le respect de la dignité de la personne décédée (Art. R.
La rigidité cadavérique
Fer- mer les yeux du défunt est une coutume pieusement consacrée par la tradition, mais qui est inutile puisque les yeux finiront par se rouvrir. Lorsque la victime suc- combe à une mort violente, ce phénomène laisse croire que ses yeux se sont fixés sur son meurtrier !
Pour ne pas exposer le mort la bouche ouverte, le malin thanatologue a plus d'un tour dans son sac. Il peut par exemple coudre la mâchoire inférieure à la lèvre supérieure à l'aide d'une grosse aiguille courbe et d'un fil ciré. Il doit aussi vider les organes, surtout si le défunt avait mangé avant de trépasser.
Dans ce cas, la toilette préliminaire faite dans l'établissement pourra être profitable à son travail, par exemple le maintien des yeux et de la bouche fermée retardera le dessèchement des muqueuses (bord des yeux et de bouche) donnant un résultat visiblement difficile à supporter pour les proches.
Repos du défunt à la morgue
Certaines unités mortuaires ont aménagé des salons de présentation des corps propices au recueillement des familles. La veillée du défunt se fait généralement selon des horaires précis avec une information préalable auprès des agents de chambres mortuaires.
La toilette est réalisée au plus vite, très souvent le matin même de la mise en terre, sachant que selon les traditions le corps est inhumé au plus tard 24 heures suivant le décès.
Ils peuvent également être indépendants, comme Manon. Lorsqu'il est salarié d'une petite structure, le thanatopracteur gagne entre 2 000 et 2 500 euros net mensuels en moyenne. Dans les plus grandes sociétés, au salaire de base s'ajoutent de nombreuses primes selon le nombre de soins effectués.
La chambre mortuaire
Elle est destinée à entreposer la dépouille des patients décédés sur site. Elle est organisée en deux espaces : les locaux où les corps sont conservés en caisson, entre 0 et 5°, en attendant leur transfert au domicile ou en funérarium ; le lieu d'accueil des familles en deuil.
La direction ou l'infirmière en chef se charge de prévenir la famille afin qu'elle se rende au chevet de la personne décédée. Il est d'usage que la toilette mortuaire soit réalisée par deux membres du personnel soignant.
Les preuves physiques
Il existe des études qui montrent que les personnes qui sont proches d'un être cher au moment de son décès peuvent subir un changement physique ou psychologique dans les minutes qui suivent.
La ligature de la bouche
Serrer un bandage autour de la tête permet de remédier à cette béance, mais l'aspect du défunt en souffre, donnant l'impression qu'il est atteint d'une rage de dents (lorsque le bandeau est constitué d'une serviette) ou d'un traumatisme crânien (quand on a utilisé des bandes « velpeau »).
Le corps a une odeur très désagréable
Vont alors se produire des réactions chimiques liées à la décomposition du corps. "Le corps commence à suinter des liquides noirs et rouges, la peau devient progressivement verdâtre puis noire et le corps dégage des odeurs très désagréables.
La famille peut choisir de garder le corps du défunt à son domicile ou chez un proche, pour se recueillir et lui rendre hommage jusqu'au jour de l'inhumation ou de la crémation. La veillée du corps à domicile est tout à fait autorisée.
Les lividités cadavériques (ou livor mortis) sont une coloration rouge à violacée de la peau liée à un déplacement passif de la masse sanguine vers les parties déclives du cadavre, qui débute dès l'arrêt de l'écoulement du sang.
Changements de la respiration
On observe couramment un modèle de respiration irrégulière appelé respiration de Cheyne-Stokes chez les personnes qui se meurent : la respiration est très profonde et rapide, puis courte, et ensuite la personne ne respire plus pendant un certain temps.
Pleurer, qu'est-ce que cela veut dire ? C'est l'expression de la perte, le sens d'un amour, la pluie qui s'abat sur le cœur meurtri. Cette part de sensibilité est certes le signe d'une faiblesse, d'une faiblesse qui submerge, mais d'une faiblesse qui assume la valeur du défunt.
Si la dépouille n'est pas embaumée, les proches ne peuvent pas la voir : MYTHE. Il n'est pas obligatoire d'embaumer une dépouille afin que les proches puissent la voir. Par contre, s'il n'y a pas d'embaumement, selon la loi, les rituels ne doivent pas commencer plus tard que 18 heures après le décès.
Différentes techniques de conservation telles que l'utilisation de glace carbonique, d'une rampe réfrigérante, ou la thanatopraxie permettent d'éviter le transfert du corps vers une chambre funéraire privée ainsi que le séjour du défunt dans une case frigorifique.
Quelle est la différence entre un thanatopracteur et un embaumeur ? L'embaumeur est un professionnel qui pratique l'embaumement, une technique de conservation du corps plus ancienne et moins courante en France. Le thanatopracteur, lui, réalise des soins de conservation et de présentation plus modernes.