Pour être heureux, nous cherchons à satisfaire à tout prix ce besoin. La satisfaction de ce besoin n'est pourtant pas une solution en soi. En effet, combler son désir apportera un plaisir momentané, la souffrance disparaît pour laisser place à l'ennui, douleur équivalente pour le philosophe.
Dans le stoïcisme, être heureux, c'est accepter ce qui vient. Epictète, l'un des théoriciens du stoïcisme a théorisé l'amor fati (« l'amour de sa destinée »). Il considère que ça ne sert à rien de se focaliser sur ce qui ne dépend pas de nous, comme le destin (qu'il faut accepter).
Le stoïcisme préconise la discipline de l'assentiment c'est-à-dire d'accepter ce qui nous arrive. « Ne demande pas que ce qui arrive comme tu veux. Mais veuille que les choses arrivent comme elles arrivent, et tu seras heureux. » est une maxime que Marc Aurèle nous propose de méditer au quotidien comme clé du bonheur.
Le stoïcisme est une philosophie fondée à la fin du IVème siècle avant J.C par Zénon de Kition, philosophe grec d'origine phénicienne. Elle a pour but ultime la recherche de la sagesse morale et considère que la seule source du bonheur est la vertu, et non le plaisir.
« Le bonheur ne consiste pas à acquérir et à jouir, mais à ne rien désirer, car il consiste à être libre. » Nous pouvons prendre l'exemple d'une anecdote racontée à propos d'Epicure : un jour, on lui donne un poisson, il est content. Le lendemain, on lui donne une carotte, il est tout aussi content.
Pour atteindre le bonheur, il faut donc parvenir à équilibrer tout ce qui a de l'importance pour nous. Il peut par exemple s'agir du bien-être personnel, mais aussi du bien-être en couple ou encore au travail.
Une passion, pour un stoïcien, n'est pas davantage une impulsion que l'on éprouve mais à laquelle on peut tenter de résister : il s'agit là d'une propatheia. Une passion est une impulsion à laquelle on a consenti, à laquelle on se livre volontairement et que l'on juge même, selon les stoïciens, appropriée.
Les stoïciens cherchent donc en permanence à agir le plus vertueusement possible. Ils n'ont pas peur de la douleur, ils n'ont pas peur de la mort, ils n'ont pas peur de la pauvreté. La seule chose dont ils ont peur c'est de ne pas agir vertueusement.
L'épicurien vit donc à la fois d'ascétisme (une vie sans superflu) et de jouissance des bons plaisirs dont l'amitié et la philosophie sont parmi les plus précieux. Selon Épicure, la vertu de la prudence est indispensable pour atteindre le bonheur. Elle indique à l'homme quels sont les bons et les mauvais plaisirs.
Contrairement aux épicuriens pour qui chaque personne est une individualité qui agit et pense différemment, les stoïciens estiment eux que chaque être correspond à un tout et que les choses arrivent nécessairement comme elles arrivent.
Sustine et abstine (svstine•et•abstine) est la maxime des stoïciens (traduite du grec ancien : ἀνέχου καὶ ἀπέχου, anekhou kai apekhou) qui signifie littéralement « Supporte et abstiens-toi ».
La définition la plus célèbre du but de la vie selon les stoïciens, qui est attribuée soit à Zénon soit à Chrysippe, est simplement “vivre en accord avec la nature” et plusieurs variations peuvent être trouvées dans la littérature stoïcienne.
Ce sont les richesses, l'ambition, la gloire, le désir d'immortalité…, mais aussi l'amour passionnel ou le perfectionnisme.
Calliclès considère qu'un individu vraiment libre est celui qui jouit sans entraves et satisfait tous ses désirs. Calliclès s'empresse alors de : « Vivre dans la jouissance, [d']éprouver toutes les formes de désirs et [de] les assouvir ». Selon lui, bonheur consisterait en une liberté sans limite, où tout est permis.
Considéré plus souvent comme un idéal que comme une réalité, le bonheur est pour les Grecs l'état ressenti par le sage qui, ayant épanoui toutes ses facultés, contemple et pratique le Bien. On appelle eudémonisme, une philosophie qui, comme celle d'Aristote, vise le bonheur et hédonisme, celle qui valorise le plaisir.
Les stoïciens pensent en effet une âme du monde, qu'ils nomment pneuma, ce qui signifie le souffle. Il est également appelé feu divin : dans tous les cas, il s'agit d'un mouvement qui traverse le monde de manière permanente. Ce pneuma, ce souffle divin, organise le monde.
Pour les stoïciens donc la liberté consiste à « vivre en accord avec la nature ». La liberté du stoïcien est une prise de conscience du déterminisme. C'est la raison pour laquelle le sage stoïcien n'est libre que dans la mesure où il comprend la nécessité et qu'il l'assume.
Le désir est donc par lui-même source de bonheur. Ce bonheur illusoire est paradoxalement supérieur au bonheur réel. Il y a disproportion entre les désirs illimitées de l'homme et les possibilités limitées de satisfaction. Dieu a donc donné l'imagination à l'homme, qui lui permet de jouir dans la frustration.
« Il (i. e. Épicure) a établi un premier groupe, celui des désirs naturels et nécessaires ; un second, celui des désirs naturels, mais non nécessaires ; un troisième enfin, celui des désirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires.
Le désir est un souhait irrationnel, obsédant et impossible à satisfaire, qui porte sur la possession de quelque chose. On dit en souvent que le désir est un manque que rien ne peut combler. Celui qui éprouve du désir est un sujet humain, et il voit l'objet de son désir comme un bien, un élément positif.
Pour vivre heureux, il faut absolument maîtriser la force de notre désir. Le bonheur n'est pas dans le plaisir à répétition, mais dans la quête des plaisirs durables. Pour Démocrite, le bonheur se définit de façon négative : il est l'absence de peine.