Les cultures, en 2030, les céréales et les légumineuses (avec de nouvelles semences), n'auront plus besoin d'engrais azotés. Génétiquement modifiées, elles seront en effet capables de fixer l'azote dans l'air.
Les chercheurs considèrent d'ailleurs que l'assiette de demain se composera d'uniquement 94 grammes de viande par jour, contre 185 aujourd'hui. Les protéines végétales constitueront les deux tiers de nos apports en protéines, et nous consommeront beaucoup plus de fruits, de légumes et de graines.
D'ici à 2050, les experts de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) estiment que la production alimentaire devra augmenter de 60% pour nourrir une population mondiale de plus de 9 milliards d'individus, et ce alors que les effets du changement climatique se font déjà sentir sur notre alimentation.
Selon Farrimond, cette population abandonnera l'industrie de la viande à forte intensité de carbone et optera pour des mélanges en poudre de viande à haute teneur en protéines et à faible impact : les insectes.
La planète sera de plus en plus surpeuplée et ses habitants se concentreront dans les villes. Les technologies produiront davantage de richesses, mais il faudra tenir compte des inégalités et de la durabilité. La population mondiale atteindra 9,8 milliards de personnes en 2050 et se concentrera dans les villes[1].
L'ouvrage met aussi en lumière le rôle de l'agriculture urbaine dans la sécurité alimentaire puisqu'elle produit actuellement 15 % à 20 % de la nourriture mondiale et pourrait faire vivre en 2020 de 35 à 40 millions d'Africains, tout en améliorant le statut des femmes.
Des prévisions qui ne colleraient pas à la réalité. Alors que les Nations Unies prévoient que nous serons plus de huit milliards d'habitants sur Terre au 15 novembre 2022, pour atteindre, en 2100, 10,4 milliards d'individus sur la planète, ces projections sont remises en question.
Nouveaux ingrédients : des micro algues au chanvre
Des ingrédients tels que la viande cultivée, les (micro)algues ou les insectes peuvent sembler bien étranges aujourd'hui, mais ils pourraient devenir la nouvelle norme.
Pour relever ce défi, il faudra produire 56 % d'aliments en plus par rapport à 2010. Mais parallèlement, il faut éviter d'utiliser 600 millions d'hectares de terres agricoles supplémentaires. Et réduire dans le même temps de 11 gigatonnes les émissions de gaz à effet de serre pour respecter l'Accord de Paris.
1. On peut d'abord essayer de produire plus avec moins de ressources ou avec des ressources nouvelles : - L'élevage d'insectes est déjà pratiqué. - Certains scientifiques pensent produire de la viande « artificielle » en laboratoire.
Des qualités nutritives exceptionnelles
Les insectes comestibles renferment les nutriments essentiels à la croissance du corps humain: des protéines à foison, des vitamines, des minéraux, des acides gras essentiels, des fibres… et surtout en plus grande quantité que dans nos aliments traditionnels.
Une population mondiale qui, certes, tend à se stabiliser, mais qui exerce néanmoins une pression globale forte sur la planète. Ainsi, depuis 1987, l'humanité consomme plus de ressources par an que la terre est capable d'en produire pour la même période.
Selon les dernières projections pour la population mondiale de l'ONU, révisées tous les deux ans, notre planète devrait être peuplée en 2050 par 9,8 milliards d'être humains, en moyenne.
L'urbanisation croissante (les villes s'étendent de plus en plus) représente la première cause de la diminution des terres cultivables. Aujourd'hui, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), 55% de la population mondiale vit en zone urbaine et ce nombre continue de croitre.
L'agriculture vivrière dans les pays en voie de développement montre de nombreuses limites. Il est nécessaire, pour continuer de faire reculer la faim et de nourrir une population plus nombreuse sans porter atteinte à l'environnement, de pratiquer une agriculture durable et de modifier les pratiques alimentaires.
D'ici 30 ans, nous subirons une hausse des températures sans précédent. Le réchauffement climatique aura de nombreuses conséquences, qu'on peut déjà voir aujourd'hui. L'année 2019, par exemple, a comptabilisé 10 mois ininterrompus de températures au-dessus des normales avec des records de chaleur.
Nous serons tous des cyborgs
La première grande évolution repose sur le fait que nous ne serons plus 100% humains en 2050. En effet, chaque être humain sera augmenté, car doté de micro-robots circulant dans son corps et d'un assistant personnel greffé à son cerveau (bot cérébral*, appelé Mini-Moi).
Mélangeant avec bonheur la recherche, l'enquête de terrain et l'histoire du mouvement vert, ce livre lève le voile sur les enjeux Financiers, statutaires et idéologiques qui se cachent derrière l'écologie politique contemporaine.