En d'autres termes, on peut définir le travail, avec Marx, comme une « activité personnelle de l'homme » qui « agit » sur un objet avec les « moyens » nécessaires1 en vue d'obtenir un produit socialement utile, c'est-à-dire une production de valeur d'usage.
Dès ses premiers écrits, notamment les Manuscrits de 1844, Marx affirme que le travail est constitutif de l'essence humaine. Il permet non seulement la survie mais, en tant que "travail vivant", il est caractéristique de l'espèce humaine, de sa spécificité par rapport à l'animal.
Selon Karl Marx, il y aurait une objectivation spécifique qui donnerait l'aliénation. La réalisation du travail est séparée de son sujet producteur (les travailleurs). Ces produits du travail sont même devenus étrangers à leurs propres producteurs : c'est l'aliénation dans le travail.
Selon Marx, les acteurs centraux de la lutte des classes sont, à l'époque capitaliste, les bourgeois et les prolétaires. Le communisme constitue pour lui l'état de la société débarrassée des divisions en classes sociales, et donc une société sans lutte de classes.
En effet la valeur de la force de travail, selon Marx, correspond à la valeur des moyens de subsistance nécessaires à sa reproduction, donc se trouve déterminée par le temps de travail (abstrait) mobilisé pour leur obtention. 32Cette distinction entre les deux formes du travail se trouve ébauchée dans les Grundrisse.
Définition de l'aliénation
Dans la théorie marxiste, l'aliénation est la condition de l'individu qui ne possède ni son outil de travail, ni sa production. Le travail n'est alors plus qu'une simple marchandise vendue, qui détruit l'homme en détruisant son temps de vie.
En philosophie, on considère que le travail est ce qui transforme la nature pour satisfaire les besoins de l'être humain. La notion de travail est aujourd'hui intrinsèquement liée à l'idée de production et de rémunération. Le travail, c'est produire un effort et percevoir une rémunération en échange.
Le concept marxiste : « la dictature du prolétariat »
La théorie marxiste repose sur une analyse « matérialiste » de l'évolution de l'histoire. Ce ne sont pas les idées qui sont prédominantes, mais les conditions matérielles et l'évolution des modes de production.
Selon la théorie marxiste, le capitalisme désigne une société reposant sur la domination des travailleurs par les capitalistes c'est-à-dire par les propriétaires du capital et qui aboutit à l'exploitation de la plus-valeur par ces derniers au détriment des ouvriers.
La société vue par Marx est semblable à une pyramide. À sa base, l'infrastructure économique est caractérisée par un mode de production composé de « forces productives » (hommes, machines, techniques) et de « rapports de production » (esclavage, métayage, artisanat, salariat).
1. Activité de l'homme appliquée à la production, à la création, à l'entretien de quelque chose : Travail manuel, intellectuel. 2. Activité professionnelle régulière et rémunérée : Vivre de son travail.
2°) Le travail est aliéné lorsqu' « il n'est pas la satisfaction d'un besoin mais seulement le moyen de satisfaire des besoins en dehors du travail ». C'est le cas lorsqu'il s'impose dans sa seule dimension de contrainte vitale.
Le travail est libérateur, car il donne accès à un salaire.
Le travail, par le salaire, donne à l'individu une certaine liberté d'action par un pouvoir d'achat. Bien entendu, si le salaire est trop bas, le travail devient une exploitation qui permet tout juste la survie.
Le concept de travail abstrait occupe une place centrale dans la critique marxienne de l'économie politique, non seulement parce qu'il se trouve à l'arrière-plan immédiat de l'analyse de la valeur mais encore et surtout parce qu'il ouvre des perspectives tout à fait originales à l'analyse des formes que prend le ...
L'aliénation du travail est alors indiscutable : l'ouvrier lorsqu'il travaille est dépossédé de lui-même et il est dépossédé de son humanité même. « Il [l'ouvrier] est lui quand il ne travaille pas, et quand il travaille, il n'est pas lui. Son travail n'est pas volontaire, mais contraint.
Cette définition largement acceptée peut se ramener à cette affirmation très simple : le travail concret est la dépense d'énergie humaine sous une forme déterminée (confection de vêtements, tissage, etc.). Le travail abstrait est la dépense d'énergie humaine en tant que telle, indépendamment de ces formes déterminées.
Marx considère le capitalisme comme une forme historiquement déterminée d'organisation productive. Cette forme a vocation à changer, être transformée, par la classe prolétarienne qui sera un agent historique en renversant la classe bourgeoise.
Or, si Adam Smith, philosophe écossais du XVIIIe siècle, considéré comme le "père du capitalisme", croyait aux lois naturelles de l'économie et à l'inclination des hommes au commerce, le capitalisme ne résulte pas d'un concept, mais bien d'un processus historique, amorcé avec la découverte de l'Amérique, la ...
Le capitalisme court à sa perte en raison de la baisse tendancielle du taux de profit. Les capitalistes ne peuvent réduire les salaires en-deçà d'un niveau nécessaire à la reproduction de la force de travail des travailleurs. Ils cherchent donc à augmenter leur profit en remplaçant les travailleurs par des machines.
Selon Marx, le capitalisme doit donc mener à une bipolarisation sociale (bourgeois / prolétaires) et à l'effacement progressif des autres classes : ainsi, la plupart des individus qui composent la société devraient se prolétariser tandis qu'une minorité d'individus devrait s'enrichir et intégrer la bourgeoisie.
La deuxième forme d'émancipation qui peut se faire jour dans le travail est constituée par la coopération des travailleurs que suppose le travail, en contribuant à mettre les travailleurs en relation avec d'autres travailleurs au-delà de leur sphère familiale, de leur voisinage, de leur pays.
Il veut, ce qui est une donnée de la société moderne, la séparation de la société civile et de l'État, en tant que stade nécessaire de l'évolution de l'Idée, et il veut, en même temps, l'identité de la société civile et de l'État.
Aristote n'assimile pas le travail à la poësis, ni à la praxis, il le considère comme faisant partie des deux catégories, car le travail a une action modificatrice à la fois sur le réel et sur la nature humaine. Aristote préfère à l'idée du travail et à la nécessité l'idée de loisir et de liberté.
Platon indique qu'un même individu dans la société ne peut pas produire tous les biens susceptibles de satisfaire tous ses besoins. Il faut donc repartir le travail global afin que chacun puisse remplir une tache bien déterminée. À chaque travail doit donc correspondre la satisfaction du besoin.
Pensée de Mamadou Aliou Diallo sur Travail
Le travail libère l'homme.