Il y rencontre par hasard Marie Cardona, une ancienne dactylo de son bureau dont il avait « eu envie à l'époque ». Ils nagent, s'amusent dans l'eau. Leurs corps s'effleurent. Puis ils s'endorment ensemble sur une bouée, Meursault posant sa tête sur le ventre de Marie.
C'est la petite amie de Meursault, et elle souhaite de tout cœur l'épouser. C'est une femme « élégante », « belle » et charmeuse, tantôt comparée à une fleur (par Meursault.)
Mais cette « merveilleuse paix » est momentanée → l'accomplissement de soi se fait, pour Meursault, contre la société : « Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine. » ...
Meursault, employé de bureau à Alger, apprend la mort de sa mère par un télégramme de l'asile où elle réside. Il se met alors en congé pour se rendre à Marengo. À l'asile, il rencontre le directeur et le concierge. Meursault assiste ensuite à la veillée en compagnie des amis de sa mère.
Aujourd'hui, le soleil débordant qui faisait tressaillir le paysage le rendait inhumain et déprimant. Le lendemain a lieu l'enterrement, Meursault rencontre M. Perez, qui était comme un fiancé pour sa mère.
Meursault, plutôt que de subir le destin, décide de le prendre en charge. Plutôt que d'être victime de l'absurde, il décide d'assumer son geste en le réitérant ostensiblement 4 fois. => Ces quatre coups supplémentaires sont un acte d'affirmation de soi.
A cause de cette brûlure, Meursault fait un pas en avant; l'Arabe sort le couteau, la lame brille au soleil et atteint de son reflet Meursault au front. Le feu gagne maintenant la mer et le ciel, et Meursault pour secouer la sueur et le soleil tire quatre fois et le tue.
Or Meursault déclare que pour lui l'amour ne signifie rien et que le mariage n'a « aucune importance ». Se marier lui est « égal ». Il faut prendre le terme égal au sens propre : le mariage est un événement comme les autres, il n'a pas d'importance supérieur.
Meursault est emprisonné. Il ne manifeste aucun regret lorsqu'il est interrogé par le juge. L'interrogatoire des témoins montre que Meursault n'a pas pleuré à l'enterrement de sa mère, qu'il s'est amusé avec Marie dès le lendemain.….
Marie oblige Meursault à se définir, au point qu'elle-même se pose des questions. Mais Meursault est tout de même sincère, il est lui-même et il ne la ménage pas dans ses sentiments. Il est comme il est, il refuse les conventions sociales quelque part.
En effet dans un discours plein de véhémence, Meursault rejette la vérité de l'aumônier pour affirmer sa propre vérité : la vie est absurde et n'a pas de sens, les vies se valent toutes.
Le caractère de Meursault. On se plaît à insister sur la description du dimanche, pour mettre en relief la monotonie de la vie quotidienne, le mythe de Sisyphe que traduit la première partie du récit. «J'ai pensé que c'était dimanche et cela m'a ennuyé: je n'aime pas le dimanche» (p.
Meursault n'est que sensibilité, contact avec la nature, mais il est obligé de vivre parmi les hommes. Et il ne parvient pas à « jouer le jeu » social. Ce que la société attend de lui, il ne sait pas le lui donner .
Dans le roman de Camus, Meursault abat sans états d'âme un Arabe dont on ne connaîtra jamais l'identité. Non seulement l'Arabe sera-t-il mort dans l'anonymat le plus total, mais le roman de Camus donne l'impression que Meursault sera davantage condamné pour ce qu'il est plutôt que pour ce qu'il a fait.
Mais, avant son jugement, Meursault ne se sent pas un étranger : il est en accord avec la nature (il aime la mer, le soleil). Il ne se pose pas de questions à propos des rapports humains, il les vit et s'en étonne (quand Raymond lui offre son amitié ou Marie son amour).
"L'Étranger" raconte la méchanceté du quotidien, l'ambivalence du soleil, la tendre indifférence du monde et la folie des hommes, sacrifiant sur l'étal de leurs certitudes celui qui, parce qu'il ne sait pas mentir ni pleurer, ne leur ressemble pas.
Meursault ne démontre aucun attachement émotionnel vis-à-vis de sa mère. Camus expose ainsi la légèreté des rapports fils/mère qui, lorsqu'ils sont malsains, pourraient avoir des conséquences psychologiques dans la vie future des enfants.
Meursault : personnage principal, de prénom et d'âge inconnus, mais jeune. L'Arabe principal : tué par Meursault d'un coup de feu et ensuite criblé de quatre autres coups.
Le comportement „faux“ de Meursault (et par conséquent son „crime“), c`est qu`il ne voulait pas feindre ses sentiments, qu`il ne voulait pas mentir. Ainsi, il refuse à „jouer le jeu“. > Le „jeu“, c`est donc notre vie sociale, et „jouer le jeu“, cela signifie de suivre les règles de la société.
Durant son procès, Meursault devient progressivement étranger au monde social, voire étranger à lui-même – si on le juge en fonction des critères de sa vraie nature – il demeure incompris de ses juges, lui reprochant, indirectement, de ne pas même rechercher à cacher son indifférence au monde.
Meursault est étranger à lui-même, il a une indifférence à tout. Il est quelqu'un de très détaché. Il n'arrive pas à mettre en mots ce qu'il ressent car il les refoule car c'est montrer qu'on est et il ne veut pas. Meursault est peut-être plus sensible qu'il ne le laisse paraître et peut-être même qu'il souffre.
Même s'il en saisit immédiatement la gravité et la portée, Meursault ne peut plus rien faire pour changer ce qui s'est passé : "alors tout a vacillé". De manière symbolique, l'expression "quatre coups brefs sur la porte du malheur" fait référence aux quatre coups de feu tirés sur le mort de manière absurde.
A la différence de l'avocat, il paraît s'intéresser à la personnalité de Meursault au point de lui confier abruptement : « Ce qui m'intéresse, c'est vous. » En fait, ce qu'il souhaite savoir c'est pourquoi Meursault a attendu avant de tirer quatre coups de feu supplémentaires sur un cadavre.
En réalité, Meursault est accusé parce qu'il a refusé de jouer la comédie de la tendresse filiale et de l'amour. Il va être condamné parce qu'il est resté indifférent aux valeurs morales et sociales.