Pour limiter leur utilisation, plusieurs alternatives existent, comme le choix des semences, le recours à des produits de biocontrôle ou encore le développement de l'agriculture digitale, qui permet d'agir avec précision sur l'ensemble des paramètres des cultures, dont leur traitement.
Le désherbage thermique, l'arrachage manuel et le balayage peuvent aussi remplacer efficacement le désherbage chimique. Il peut également être évité grâce à l'engazonnement, au fleurissement, à la plantation de plantes couvre-sol, ainsi qu'au paillage des espaces non piétinés et circulés.
Même avec une faible exposition, les pesticides peuvent avoir de graves conséquences sur l'organisme, comme provoquer l'infertilité masculine, des cancers, mais aussi atteindre gravement les fœtus. Les pesticides peuvent en effet provoquer des avortements spontanés ou de graves malformations fœtales.
Une réduction de 30% du recours aux pesticides serait possible sans bouleverser en profondeur les pratiques agricoles et en limitant la baisse des rendements à 6% en moyenne. Elle passe, entre autres, par le désherbage mécanique et le recours aux prédateurs naturels pour lutter contre les organismes nuisibles.
Ainsi, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le pays de l'UE qui utilise le plus de pesticides est Chypre, avec 9,98 kg par hectare (10 000 m²) de terres cultivées en 2019. Viennent ensuite les Pays-Bas (8,88 kg/ha) et la Belgique (6,96 kg/ha).
Puis-je connaître le nom du ou des produits épandus ? Selon une décision de la Cour européenne de justice, l'agriculteur doit vous donner le nom des produits si vous lui en faites la demande. Vous pouvez essayer de demander le cahier d'épandages aux coopératives ou aux DRAAF.
La lutte biologique met en jeu l'élevage en masse et le lâcher d'ennemis naturels tels que des parasitoïdes ou des prédateurs afin de lutter contre les insectes nuisibles d'une manière respectueuse de l'environnement.
Le glyphosate, l'herbicide le plus vendu au monde, est classé comme potentiellement cancérigène. Il est plus connu sous la marque commerciale Round Up de Monsanto et il est associé à certains OGM. Il a été confronté à de très nombreux problèmes de résistance, notamment aux États-Unis.
L'idée que l'agriculture biologique n'utilise pas de pesticides du tout est assez répandue, mais c'est en fait une idée reçue. En réalité, l'agriculture biologique utilise bien des pesticides.
Le vinaigre blanc vaporisé directement sur les plantes est également un excellent désherbant naturel. Le marc de café déposé directement dans les sillons lors du semis repousse également certains insectes, comme la mouche de la carotte et le grillon-taupe.
Si le plant n'est pas complètement atteint, vous pouvez néanmoins traiter naturellement votre potager en appliquant en spray du bicarbonate de soude ou du lait de vache coupé à l'eau, 2 fois par semaine.
L'agriculture raisonnée est un système de production agricole dont l'objectif premier est d'optimiser le résultat économique en maitrisant les quantités d'intrants, et notamment les substances chimiques utilisées (pesticides, engrais) dans le but de limiter leur impact sur l'environnement.
Autre exemple, les associations entre céréales et légumineuses. Ces cultures associées sont intéressantes sur le plan agronomique car elles nécessitent nettement moins d'apport en engrais azoté et favorisent les régulations naturelles, ce qui réduit l'impact des ravageurs, maladies et adventices.
L'usage des pesticides conduit à une exposition à ces produits et aux substances qu'ils contiennent, sélectionnées pour être toxiques vis-à-vis d'organismes vivants et présentant de ce fait un effet potentiel intrinsèque pour les organismes non cibles et, plus généralement l'ensemble des écosystèmes.
Les pesticides peuvent aussi être utiles dans le domaine de la santé publique. Ils servent par exemple à lutter contre les moustiques responsables de la transmission du virus du Nil occidental (VNO) ou les tiques transmettant la maladie de Lyme. Les pesticides ont des effets toxiques sur les organismes vivants.
Ils comprennent les insecticides, les herbicides et les fongicides.
Les pesticides protègent les cultures contre leurs bio-agresseurs. Dans la nature, les cultures se défendent naturellement contre les maladies, insectes ravageurs et mauvaises herbes (ou adventices).
On distingue trois stratégies de lutte biologique : la lutte classique (acclimatation d'agents auxiliaires introduits), augmentative (traitements répétitifs par des agents auxiliaires) et de conservation (promotion des agents auxiliaires existants).
La lutte mécanique
Les moyens de lutte mécaniques sont nombreux. Citons simplement la fauche, l'arrachage, le pâturage (bien réalisé et dans de bonnes conditions), le roulage, le hersage, l'eau chaude... sans oublier les techniques de travail du sol au cours de la rotation.
5, 10 et 20 mètres à respecter
Selon les règles détaillées par le Gouvernement, les agriculteurs devront respecter les distances minimales entre les zones d'épandage et les zones d'habitation: 5 m pour les cultures basses, dont les céréales et plus généralement les grandes cultures, y compris le maïs.
Or, depuis le 1er janvier 2019, les particuliers ne peuvent plus acheter, stocker ou utiliser de produits phytopharmaceutiques « de synthèse » pour traiter ou désherber leurs jardins, allées, trottoirs, etc.
Elles s'appellent BASF, Bayer, Corteva Agriscience, FMC et Syngenta. Ensemble, ces multinationales de l'agrochimie allemandes, états-uniennes et suisse contrôlent 65 % du marché mondial des pesticides, devisé en 2018 à 57,6 milliards de dollars.