C'est en réponse à cette question que l'art intervient chez Nietzsche. C'est en vertu de la créativité artistique que l'homme justifie son existence. C'est à travers l'art que l'homme peut trouver le chemin de l'auto-dépassement, afin d'aller vers le Surhomme. L'homme est la source du beau.
La relation entre art et philosophie est donc potentiellement riche : elle pourrait se fonder sur une capacité propre à l'artiste d'annoncer par ses moyens d'expression (peinture, poèmes…) ce que le philosophe exprimera avec des moyens conceptuels (des idées rationnelles et nouvelles, organisées en système le plus ...
Nietzsche ne rejette, ne détruit que pour construire, son mouvement est créateur. La nouvelle morale, celle qui doit accompagner le Surhomme dans ses conquêtes, est la VOLONTE DE PUISSANCE. La nouvelle morale doit rendre possible les grandes choses, redonner à l'homme son potentiel à créer.
Pour Platon, premier théoricien de la beauté, l'art humain doit être la représentation sensible d'une idée. Elle doit s'inspirer de la nature, fruit de l'art divin, et en donner une image mimétique et éloquente. C'est l'équilibre des proportions qui définit l'essence de la Beauté.
Nietzsche montre par là que pour lui la société ne repose pas tant sur un devoir de dire la vérité, comme le pensait Kant, puisque sinon tous les menteurs seraient exclus, mais plutôt sur le fait de ne pas nuire à autrui et de respecter ses intérêts.
Nietzsche s'est battu toute sa vie pour transformer les hommes, pour les rendre forts, libres et heureux. Ainsi pour Nietzsche, le surhomme est l'homme nouveau. Celui qui a survécu à la mort de Dieu, sans succomber au nihilisme (idéologie qui refuse toute croyance), ni sombrer dans le chaos.
Le nihilisme est l'aveu lucide que l'ancien fondement métaphysique des valeurs, l'être identifié à Dieu, n'est qu'une fabulation autour du néant : « Si un philosophe pouvait être nihiliste, conclut Nietzsche, il le serait parce qu'il trouve le néant derrière tous les idéaux » (VIII, 139-140).
On peut affirmer que l'art est le propre de l'humain ou de toute autre conscience, en tant que découlant d'une intention, et que cette activité n'a pas de fonction pratique définie.
L'art regroupe les œuvres humaines destinées à toucher les sens et les émotions du public. Il peut s'agir aussi bien de peinture que de sculpture, vidéo, photo, dessin, littérature, musique, danse…
L'art est la production de belles apparences ou de formes « esthétiques » dans un esprit désintéressé. Un artiste, en effet, ne cherche pas à fabriquer un objet utile ni ne recherche le profit en tant que tel. L'étymologie serait donc ici plutôt trompeuse.
Le « ressentiment », et Nietzsche en fait ici la véritable théorie, est ce sentiment engendré par une force qui est séparée de ses pouvoirs d'agir. Il est « esprit de vengeance », incapacité d'oublier, désir de conserver ou de retourner au passé censé se tenir plus près des véritables valeurs que le présent.
Nietzsche est un fervent critique de la morale classique.
En effet, leur morale serait née du ressentiment des esclaves à l'égard des maîtres et des créateurs qui, forts, sains et libres, sont eux capables de définir eux-mêmes leurs propres valeurs et d'identifier leur bonheur.
L'esthétique (ou philosophie de l'art) est une discipline de la philosophie ayant pour objet les perceptions, les sens, le beau (dans la nature ou l'art), ou exclusivement ce qui se rapporte au concept de l'art.
« Comme la tolérance, la philosophie est un art de vivre ensemble, dans le respect des droits et des valeurs communes », a-t-elle souligné. « Elle est une capacité à voir le monde à travers un œil critique, informé du regard des autres, fortifié par la liberté de pensée, de conscience et de croyance », a-t-elle ajouté.
L'art en philosophie
“, Critique de la Faculté de Juger). Autrement dit, la fonction de l'art était d'idéaliser le réel. Les philosophes modernes, notamment grâce à l'esthétique de Hegel, ont dissocié l'art du beau en lui attribuant une fonction de miroir du monde. L'art ne doit être beau, mais authentique.
C'est la créativité. Pour Hegel, la spécificité d'une œuvre d'art vient du fait qu'elle rend sensible une idée. Selon lui, l'œuvre d'art doit être comprise comme la traduction d'une idée spirituelle dans la matière. L'art n'est pas une simple imitation de la nature.
Il permet à chacun de décorer son environnement, de le personnifier. Il a également pour fonction de fasciner, de créer des passions. C'est un instrument d'éducation et de diffusion du savoir, mais, également un outil de propagande et d'endoctrinement.
L'art a pour vocation de rechercher, de se rapprocher ou de créer ce qui est « beau ». Et ce, par un effort conscient et délibéré de la part du créateur. Il est donc différent de l'œuvre naturelle qui n'est pas issue d'une volonté consciente, ou de la science qui n'a pas pour vocation l'esthétique.
L'art, comme la conscience, permet d'inscrire la sensibilité dans la structure collective, de la graver littéralement dans les murs, les parois, les ouvrages d'une société. Par cette diffusion, il propage des gestes utiles qui permettent une meilleure survie [5].
L'artiste est un travailleur. En pendant l'artiste ainsi, on oublie que l'oeuvre d'Art a toujours, un aspect technique, et qu'il faut apprendre les « règles de l'art » pour être capable de produire quelque chose. En effet, l'Art reste un savoir faire (étymologie, Art = technique).
Mais l'art provoque des émotions, même si c'est du dégoût, du rejet ou du malaise, ou provoque tout court. Mais, ce qui est intéressant dans l'art, c'est son artialisation. L'artialisation, c'est le fait de percevoir autrement, de percevoir le monde tel que l'artiste nous le donne à voir via son œuvre.
C'est Nietzsche qui a le premier pointé le nihilisme comme l'ennemi des civilisations modernes, l'accusant des ruiner les fondements de la morale.
Le contraire du nihilisme, c'est l'amour et le courage.
Nietzsche et le nihilisme. Pour la morale de Nietzsche, il n'y a pas d'ordre objectif dans le monde, sauf celui que nous lui donnons. Pour lui, le nihilisme demande un rejet radical de toutes les valeurs et de tout sens : «Le nihilisme est non seulement la croyance que tout mérite de périr, mais qu'il faut détruire ».