Au regard de la jurisprudence, la faute de gestion est constituée par tout acte ou omission commis par
« Une faute de gestion peut se définir comme une action ou une inaction commise par un dirigeant d'entreprise dans l'administration générale de sa société, manifestement contraire aux intérêts de l'entreprise », précise Sylvie Esclair-Jouvet, expert-comptable chez D.E.L. Associés, membre du groupement France Défi.
Le dirigeant, reconnu responsable d'une faute de gestion peut être tenu de verser des dommages et intérêts, voire devoir payer les dettes de la société en cas d'insuffisance d'actifs dans le cadre d'une procédure de liquidation. Les conséquences sur son patrimoine personnel peuvent alors être lourdes.
La notion de dirigeant de fait nécessite la réunion d'un faisceau d'indices concordants, comme la signature bancaire, la signature des documents commerciaux et administratifs ou la gestion effective de contrats d'importance avec les clients.
Il y a gérance de paille (ou en prête-nom) lorsqu'une personne (physique ou morale) assume de manière purement fictive les fonctions de direction d'une société, afin qu'une tierce personne réalise sous son nom des affaires.
Quel est le principal danger d'une société créée de fait ? La société créée de fait a pour inconvénient majeur la nullité de création, puisqu'elle ne possède pas de personnalité morale permettant de prouver son existence, en sachant que toute personne tierce peut demander sa nullité.
Les biens de la SARL sont alors vendus dans le but de pouvoir payer les dettes de la SARL. C'est donc l'entreprise en tant que personne morale qui se charge de payer les dettes, d'honorer les créanciers. Reste qu'elle ne peut le faire que dans la limite des fonds qu'elle parvient à réunir.
La mise en demeure doit être adressée par courrier recommandé avec accusé de réception et doit être motivée. Il est également recommandé de faire noter le désaccord entre les associés lors de la prochaine assemblée générale.
Faute de gestion et procédure collective
Les cas les plus graves mis à part (faillite personnelle, interdiction de gérer), la principale sanction encourue par un dirigeant dans le cadre d'une procédure collective est la condamnation au comblement du passif.
En application des articles 1382 et 1383 ancienne formule (1240 et 1241 nouvelle formule) du Code civil, la responsabilité civile du dirigeant peut être engagée en cas de réunion des éléments traditionnels de la responsabilité civile : la faute, le préjudice et le lien de causalité entre ces deux premiers éléments.
Principe général de responsabilité civile
le gérant doit avoir commis une faute ; cette faute doit avoir causé un préjudice (à la société, aux associés ou à un tiers) ; il doit y avoir un lien de causalité entre la faute commise et le préjudice subi.
La révocation du gérant majoritaire de SARL
Pour éviter les abus, le législateur prévoit que tout associé, quel que soit le nombre de parts sociales qu'il détient, peut solliciter le tribunal de commerce pour demander la révocation du gérant, à condition bien sûr de justifier sa requête par un motif légitime.
La gestion de fait se caractérise par le maniement de deniers publics par une personne n'ayant pas la qualité de comptable public. Elle résulte d'une violation du principe de séparation, essentiel en comptabilité publique, entre les ordonnateurs et les comptables.
Seul le liquidateur peut exercer l'action en comblement de passif sauf à ce que la majorité des créanciers, nommés contrôleurs au moment du jugement d'ouverture de la procédure collective, saisisse le tribunal lorsque ce dernier n'a pas engagé ladite action après une mise en demeure restée sans suite (article L.
L'exercice de l'action ut singuli, permet aux demandeurs, non seulement d'agir en responsabilité contre les administrateurs en raison des fautes commises dans l'accomplissement de leur mandat et d'obtenir ainsi réparation de leur préjudice, mais aussi d'agir à ce titre pour faire prononcer la nullité d'un acte social ...
La réponse de la rédaction : Dans une SARL classique, il n'est pas possible d'exclure un associé. La seule solution de se séparer de lui est de négocier le rachat de ses parts sociales.
L'exclusion d'un associé est une mesure, dont la validité est contestée, qui peut être admise dans les cas prévus par la loi ou sur convention des associés, à condition que l'associé bénéficie d'une juste et préalable indemnisation.
Malheureusement il est là encore impossible de forcer un associé à vendre ses parts, sauf si cela est prévu par les statuts ou un pacte d'associés. La meilleure solution consisterait à lui faire une offre de rachat, mais il se pourrait que les négociations sur le prix achoppent, surtout si la confiance ne règne plus…
Lorsqu'une entreprise se trouve en situation de cessation de paiements, c'est-à-dire dans l'impossibilité de régler ses dettes avec son actif, elle doit effectuer une déclaration de cessation des paiements, appelée communément « dépôt de bilan », auprès du tribunal de commerce ou du tribunal de grande instance.
Fermer une SARL gratuitement n'existe pas, même si cette dernière ne possède pas de dettes. Lorsqu'une société est dissoute, une fois qu'elle a payé toutes ses dettes, les associés vont se partager soit un boni, soit un mali de liquidation.
Un gérant de SARL risque cinq ans de prison et 75000 euros d'amende en cas de procédure collective, si les fautes sont vraiment graves. Cela s'appelle alors le délit de banqueroute. 5° Avoir tenu une comptabilité manifestement incomplète ou irrégulière au regard des dispositions légales.»
La nullité d'une société commerciale (et des actes modifiant les statuts) ne peut résulter que de la violation d'une disposition expresse du livre II du code de commerce ou d'une disposition qui régit la nullité des contrats.
La coentreprise ou joint-venture en anglais, désigne toute forme de coopération entre entreprises. La coentreprise – ou Joint-Venture en anglais - consiste en un contrat de collaboration entre deux ou plusieurs entreprises dans le but de mettre en commun une stratégie (mutualisation des coûts et des risques).
Contrairement à la société de fait ou à la société en participation, l'existence d'une société créée de fait ne résulte pas d'une volonté consciente de ses associés. En effet, sans même s'en rendre compte, des personnes vont se comporter comme des associés.