Appliquez préférablement la conséquence prévue si vous surprenez votre adolescente ou adolescent à mentir. Quant au choix de la conséquence à appliquer, il est souvent plus efficace de tenter d'amener votre jeune à réparer ses gestes plutôt que d'appliquer des conséquences dépourvues de sens.
Assurez-vous qu'il y a bien un mensonge car si vous l'accusez et que vous avez tort, vous trahirez la confiance que vous avez l'un envers l'autre. La meilleure punition pour cette tranche d'âge est la sanction TV, téléphone ou jeux vidéos.
La meilleure solution est d'aider petit à petit le mythomane à prendre conscience de la fausseté de sa réalité. Pour cela, vous pouvez confronter son discours avec des éléments qui ne sont pas en adéquation avec celui-ci, tout en ayant à l'esprit que la mythomanie peut être une maladie grave.
Si vous savez qu'il a menti, il n'est pas nécessaire de lui demander : « As-tu vraiment fait X? », pour ensuite le punir davantage parce qu'il ment de nouveau face à cette situation stressante. Il est préférable de simplement dire : « Je sais que tu as menti sur ceci… Voici pourquoi ce n'est pas une bonne idée. »
Une fois que votre enfant a révélé un mensonge, voici ce qu'il est bon de dire pour favoriser le renforcement positif : « J'apprécie que tu m'ais dit la vérité. Je suis aussi heureux que tu te sois libéré de ce mensonge. » « Même si tu m'as menti aujourd'hui, je sais que tu préfères généralement la vérité. »
Respirez un grand coup, proférez un « GRRR… », hurlez votre colère et tant qu'à faire quelque chose avec votre corps, piétinez, marchez à grands pas… Bref, agitez-vous si vous voulez, mais ne le touchez pas.
Les adolescents auront parfois tendance à mentir lorsque vous posez trop de questions, que vous les encadrez à l'excès ou que vous vous inquiétez pour rien (à leurs yeux…). C'est souvent le principe de « ce qu'on ne sait pas ne fait pas mal… » Ils vous mentiront alors pour se défaire d'une emprise trop étouffante.
Il faut aussi dire que l'insolence peut devenir un mécanisme de défense lorsque l'ado ne se sent pas respecté par l'adulte. Les ados possèdent un sens aigu de la justice même à leur très jeune âge. Lorsqu'une punition, une humiliation, un hurlement, lui paraît injustifié, il peut se renfermer et devenir insolent.
Dans le cas du mensonge défensif, l'ado peut réagir ainsi pour échapper à une discipline trop sévère, à une attitude culpabilisante ou à des réactions trop émotives de la part de son parent. C'est le manque de confiance de l'ado envers la capacité du parent à réagir sereinement à son erreur qui l'amène à mentir.
Les enfants tyrans comme les adultes tyranniques, manipulateurs pervers narcissiques ne sont pas heureux. Ils sont toujours en colère, ils veulent toujours plus, ils sont aigris et jaloux. Leurs attitudes hautaines et leurs dédains pour les autres font qu'ils sont souvent rejetés.
- Soyez calme, confiant, en contrôle, regardez-le reculer sur sa chaise, s'agiter, se gratter la tête, agiter les pieds ou les mains, autant de signes qui montrent son inconfort et sa faiblesse. A la fin de l'entretien, proposez-lui une explication qui lui permette d'accepter le mensonge sans perdre la face.
Un mensonge une à deux fois par jour
En psychologie sociale, on considère ainsi qu'il existe cinq motivations au mensonge : valoriser notre image, éviter les conflits, ne pas peiner notre interlocuteur, persuader quelqu'un afin d'en tirer un avantage, et enfin dissimuler ou justifier un manquement...
Le terme psychiatrique de "mythomane" désigne une personne présentant une tendance compulsive à raconter des mensonges et à inventer des histoires : on parle de fabulations. La mythomanie se définit par une tendance pathologique à avoir recours aux mensonges sans même en avoir conscience.
On ne détecte pas le mensonge, mais plutôt l'anxiété qu'il génère. Chez certains individus, le simple fait de penser à mentir générera de l'anxiété, alors que chez d'autres, le mensonge causera peu d'anxiété et, par conséquent, sera moins apparent.
Le mensonge apparaît alors comme une conduite d'évitement du conflit, qui permet de satisfaire tous les vœux à la fois. C'est dire à quel point il est courant et « normal ». Le mensonge « normal » vise à « autoriser » une transgression tout en évitant le déplaisir de la désapprobation ou de la sanction.
L'adolescent qui ne se sent pas sécurisé dans son environnement familial va ejeter les autres afin de provoquer chez eux un sentiment d'insécurité. Refus de l'autorité, insultes, agressivité… les adolescents ont généralement tendance à adopter un mode de communication plus ou moins violent.
Ecoutez votre ado si vous ne savez pas que répondre.
Si vous savez à l'avance que vous direz non, inutile de lui faire croire que ses arguments peuvent vous faire changer d'idée. Il se sentira trahi et manipulé (et ce sera le cas). Vous pouvez dire « ma décision est prise à 98%, c'est non.
Selon Isabelle Drolet, le mensonge fait partie de l'ADN des ados. «L'adolescent va tester les limites de ses parents, dit-elle. Il faut tenter de maintenir un certain cadre pour que la relation parent-enfant demeure intacte, avec une communication ouverte et une confiance mutuelle.»
Exemples : Réparer ce qu'on a cassé, remettre en place ce qu'on a dérangé, nettoyer ce qu'on a sali. Ou bien supprimer une heure de la prochaine sortie si l'ado est rentré une heure en retard sur l'horaire prévu. Chacun juge de ce qui est important dans le cadre familial.
Il conteste votre autorité : le responsabiliser
Un enfant, en règle générale rejette en bloc toute forme d'autorité arbitraire. Il y a donc un bon moyen de lui faire accepter certaines de vos décisions : lui expliquer votre point de vue mais aussi le responsabiliser par rapport à votre propre personne.
Lorsque les adolescents manquent de respect à leurs parents, c'est parfois le signe qu'ils ont des besoins émotionnels qui ne sont pas satisfaits. Parfois, un ado qui manque de respect envers ses parents est un moyen d'attirer l'attention. D'autres fois, c'est un signe qu'ils ne se sentent pas acceptés.
Pourquoi un enfant ment alors qu'il ne devrait pas en avoir besoin ? Parce qu'il manque de confiance en lui, qu'il a besoin de se rassurer, qu'il a besoin qu'on fasse plus attention à lui… Voir la fierté dans le regard de ses parents lorsqu'il raconte qu'il a gagné la course, ça lui fait du bien.