Bien sûr, il y a pléthore de punitions à notre disposition pour répondre à l'insolence d'un élève : on peut le coller, faire un rapport, l'exclure de cours, le faire exclure une journée ou deux du collège.
Ne pas imposer son autorité
Dans ces cas-là, il faut rester calme et ne pas montrer qu'on a peur », relate l'enseignante. Avant, elle voulait que les élèves lui obéissent, qu'ils ne répondent pas, ne coupent pas la parole…
Rester calme, mais ferme face à l'insolence
Faites-lui entendre que vous saisissez ce qu'il ressent, sa colère ou sa frustration en lui disant par exemple : « je vois que tu es énervé ». Dialoguez avec votre enfant pour tirer la situation au clair tout en faisant preuve de fermeté.
Faites savoir à vos élèves que chaque comportement a une conséquence. Expliquez-leur que s'ils continuent à être bruyants, vous leur enlèverez du temps de jeu, l'heure du conte ou toute autre activité qu'ils apprécient vraiment. S'il s'agit seulement d'une ou de deux personnes, gardez-les cinq minutes après la classe.
On peut faire diversion, interpeller un autre élève, lancer une autre activité, on oriente l'attention des élèves dont celui là sur autre chose. Même quand l'extinction marche, il y a toujours des moments où le comportement réapparaît, il faut y être préparé. Souvent le comportement est renforcé par les camarades.
- Communiquer ! N'hésitez pas à communiquer avec votre enfant pour qu'il comprenne ce que vous dites, parce que votre inquiétude pour son avenir est souvent secondaire pour lui ! Il faut essayer de lui donner envie de travailler, car il saura que ça lui apporte quelque chose.
On peut aussi mettre en place un mini contrat moral avec l'élève agité : il s'agit de lui indiquer ce qu'on attend de lui et de lui faire comprendre qu'il est tout à fait capable d'être le prochain élève à être mis en avant pour son comportement exemplaire.
STOP : arrêtez vous, ne faites plus rien. Si vous parliez, fermez la bouche, si vous marchiez, stoppez. FERMEZ LES YEUX : pour éviter de rajouter des stimuli visuels. RESPIREZ LONGUEMENT EN COMPTANT JUSQU'À 10 : laissez partir le stress et la colère.
Exemples : Réparer ce qu'on a cassé, remettre en place ce qu'on a dérangé, nettoyer ce qu'on a sali. Ou bien supprimer une heure de la prochaine sortie si l'ado est rentré une heure en retard sur l'horaire prévu. Chacun juge de ce qui est important dans le cadre familial.
Pour obtenir l'attention de votre enfant, mettez-vous à sa hauteur et regardez-le dans les yeux pour lui parler. Il est parfois nécessaire de lui toucher l'épaule ou la main pour avoir toute son attention. Vous pouvez ensuite exprimer clairement votre demande et dire, par exemple: « Amélie, regarde-moi.
Au lieu de dire « tu es agressif », vous pouvez essayer de dire quelque chose comme « je me sens blessée quand tu me parles comme ça ». Il n'y a pas de mal à dire de temps en temps clairement ce que vous ressentez.
Dès que l'ado se montre insolent, reprenez-le en le regardant dans les yeux puis changez de position pour montrer votre désaccord: si vous êtes assis, levez-vous calmement, si vous êtes debout, asseyez-vous face à lui, restez proche de lui pour l'encadrer. Si l'ado s'énerve, crie...
La punition doit être prévue par le règlement intérieur de l'établissement. Elle ne peut pas être collective. Elles doit être individuelle, mais peut concerner plusieurs élèves. la note 0 ne peut pas être prononcée comme punition.
La prise en charge de ces enfants consiste à mettre du sens afin que leur comportement perturbateur ne soit plus la seule réponse possible pour eux. Il faut les rééduquer (orthophonie, prothèse auditive, pédagogie adaptée, psychothérapie, orientation…) pour qu'ils apprennent à mieux comprendre et à mieux répondre.
Prends du recul sur ta pratique et sur la dynamique du groupe que tu gères. Ne pas prendre les choses personnellement ne veut pas dire que tu n'as pas la responsabilité de chercher ce que tu peux faire dans ta zone d'action. Tu peux essayer d'alléger quelque chose en lui grâce à ta présence et ton écoute.
Il faut lui parler et l'écouter, sans le culpabiliser. Retrouver du plaisir. Et si cela persiste, n'hésitez pas à consulter un pédopsychiatre ou un psychologue scolaire pour faire le point et comprendre ce qui se passe, avant de se lancer dans des bilans.
La base pour poser son autorité c'est le calme tout en gardant une fermeté. Plus facile qu'à faire. La clef est de réussir à faire baisser son intensité émotionnelle. Vous pouvez y arriver en faisant des exercices de respirations (issus du yoga ou de la sophrologie) ou pratiquer la méditation.