L'intervention chirurgicale peut être réalisée par laparotomie (incision sous le nombril) ou par coeliochirurgie avec ou sans assistance robotique. Les principes sont les mêmes : il s'agit de procéder au retrait de la vessie, qui peut être suivi d'un curage ganglionnaire en cas de cancer de la vessie.
Notamment, lorsque la vessie a été retirée, le patient doit se réapproprier son corps, son image et apprendre à gérer un nouveau quotidien. Il doit retrouver une continence acceptable ou apprendre à vivre avec une stomie urinaire.
La cystectomie est l'intervention chirurgicale qui consiste à retirer la vessie sous anesthésie générale. Elle implique la mise en place d'un système de dérivation permettant d'évacuer l'urine.
Les uretères, soit directement, soit avec un morceau d'intestin entre les deux, sont cousus à la paroi abdominale et reliés à un sac en plastique à une ouverture créée, dans laquelle l'urine s'égoutte. De cette façon, l'urine est collectée à l'extérieur du corps.
Pour les personnes qui portent une poche urinaire, les problèmes les plus fréquents sont généralement des fuites ou des problèmes de lésions cutanées. Souvent, ils sont liés à des soins inadaptés ou encore à un appareillage qui ne convient pas. D'où l'importance de consulter une infirmière stomathérapeute.
Reprendre votre activité professionnelle
Après l'intervention, la plupart des personnes stomisées peuvent tout à fait reprendre le travail.
Quand vous êtes allongé, le tuyau de la sonde doit être sur la jambe (et non dessous). Ne dormez pas avec la poche dans le lit. Pour permettre le bon écoulement des urines vérifier régulièrement que l'ensemble du système soit perméable (ne soit pas coudé).
"L'objectif est de retirer la ou les tumeurs afin de limiter la progression de la maladie aux organes voisins ou le développement de métastases ; et de réduire les risques de récidive ", précise le Professeur Yann Neuzillet, urologue. L'ablation de vessie est fréquemment précédée d'une chimiothérapie.
Avec un traitement approprié, le taux de survie cinq ans après le diagnostic de cancer de la vessie est de 80 à 90 % lorsque le cancer a été diagnostiqué au stade non invasif, et d'un peu moins de 50 % si la tumeur avait déjà envahi la couche musculeuse au moment du diagnostic.
Il y a plusieurs indications à la création d'une stomie urinaire, les principales étant : Un cancer de la vessie ou un cancer invasif des organes avoisinants. Des lésions découlant d'un traitement médical ou chirurgical (vessie Iatrogène, dysfonctionnement du sphincter vésical, cystites hémorragiques, … )
Le tabagisme actif est le premier facteur de risque de cancer de la vessie : il est classé cancérogène certain (groupe 1) par le CIRC. En France, le tabagisme serait responsable de 53% des cas de cancers de la vessie chez les hommes, et de 39% chez les femmes.
CANCER DE LA VESSIE MÉTASTATIQUE
Le cancer de la vessie est qualifié de « métastatique » s'il s'est propagé de la vessie à d'autres parties du corps comme les ganglions lymphatiques, le foie, les poumons et les os. Il est alors appelé cancer de la vessie de stade IV (maladie avancée).
Des douleurs dans le bas du ventre, ou d'autres signes plus alarmants (perte de poids, fatigue persistante, douleurs osseuses…) marquent la propagation du cancer de la vessie (métastases).
L'urine est drainée par des sondes : une dans chaque rein et une dans le réservoir ou la stomie. Le site opératoire est drainé par un ou deux drains extériorisés de part et d'autre de l'incision abdominale. L'équipe veille à ce que le patient soit rapidement levé et reprenne une autonomie le plus rapidement possible.
L'urostomie ou stomie urinaire est une dérivation des voies urinaires par abouchement à la peau de la paroi abdominale (ventre). La dérivation de type Bricker consiste à dévier l'urine vers un segment de l'intestin grêle.
Voici d'autres signes et symptômes du cancer de la vessie : besoin d'uriner plus souvent que d'habitude (mictions fréquentes) besoin pressant d'uriner (mictions urgentes) brûlure ou douleur lorsqu'on urine.
Le symptôme le plus évocateur du cancer de la vessie est la présence de sang dans les urines ou hématurie, qui peut toutefois être présente dans d'autres maladies. Le cancer est détecté par des analyses d'urine et des examens d'imagerie médicale.
Les taux de survie dans le cancer de la vessie
Les statistiques les plus récentes, tous types de cancer de la vessie confondus indiquent : Le taux de survie relatif à 5 ans est d'environ 77 % ; Le taux de survie relatif à 10 ans est d'environ 70 % ; Le taux de survie relatif à 15 ans est d'environ 65 %.
On parle de « bilan d'extension ». Ce bilan se fonde largement sur le recours à l'imagerie médicale (radiographie et, surtout, scanner). Le thorax, l'abdomen et la région pelvienne seront examinés avec soin.
Pronostic et espérance de vie
Dans la majorité des cas (70 à 80%) le cancer de la vessie est détecté à un stade précoce. Avec un traitement adapté, le taux de survie à 5 ans est de 80 à 90% lorsqu'il a été détecté au stade non invasif et un peu moins de 50% lorsqu'il était déjà profond au moment du diagnostic.
Le principal symptôme lié au cancer de la vessie est l'hématurie, c'est- à-dire la présence de sang dans les urines. On le retrouve chez 90 % des patients environ. Le saignement apparaît souvent à la fin de la miction. Les urines peuvent être légèrement rosées, rouge foncé ou bordeaux selon l'intensité du saignement.
Rappel : les urines sont stockées dans la vessie et évacuées par le canal de l'urètre. L'intervention consiste à poser une petite bandelette sous l'urètre de façon à former un petit hamac. Cette bandelette a l'aspect d'un tulle blanc, elle est large d'1 cm et longue de 10 cm.
Est-ce que la sonde urinaire fait mal ? La pose d'une sonde urinaire se fait sous anesthésie et n'engendre généralement pas de douleurs.
La stomie en elle-même n'est pas douloureuse, il s'agit d'une muqueuse très irriguée mais non innervée qu'il convient de protéger pour ne pas l'irriter et provoquer des saignements.
Selon les textes de loi, seule la vidange du sac collecteur d'urines peut être réalisées par une aide-soignante seule. Les autres gestes relèvent de la compétence de l'infirmière, ils sont expliqués ici pour information et pour éventuellement conseiller l'entourage ou l'usager.