Pour Rousseau, la liberté de l'homme est strictement une liberté d'indépendance. Ma volonté ne me lie à personne d'autre. Je fais ce que je veux à une condition près, c'est que je le puisse. Ce qui fait que cette liberté « formellement d'indépendance infinie » est réellement restreinte.
La liberté naturelle est le droit que la nature donne à tous les hommes de disposer de leurs personnes et de leurs biens de la manière qu'ils jugent la plus convenable à leur bonheur, sous la restriction qu'ils le fassent dans les termes de la loi naturelle et qu'ils n'en abusent pas au préjudice des autres hommes : à ...
Rousseau distingue la liberté naturelle qui est celle dont jouit l'homme naturel c'est-à-dire l'homme dans l'état de nature de la liberté conventionnelle qui est définie et garantie la loi et se traduit par un ensemble de droits reconnus aux citoyens.
La philosophie politique de Rousseau est bâtie autour de l'idée que l'Homme est naturellement bon et que la société le corrompt. Par « naturellement bon », Rousseau entend que l'être humain à l'état de nature a peu de désirs, de sorte qu'il est plus farouche que méchant.
Pour la liberté, combattre le mal par le mal
Il n'y a donc point de liberté sans lois, ni où quelqu'un est au-dessus des lois : dans l'état même de nature l'homme n'est libre qu'à la faveur de la loi naturelle qui commande à tous. Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas.
La thèse défendue par Rousseau est la suivante : le désir, en stimulant l'imagination, est producteur d'illusions agréables ; la satisfaction du désir, au contraire, dissipe ces illusions et l'espèce de bonheur qui leur est liée.
Afin de vivre librement en paix, il faut donc user de notre raison pratique pour limiter les effets de l'amour propre et cultiver des mœurs et conventions vertueuses. Bref, il faut rendre les gens libres parce que la liberté publique est gage de notre propre liberté et du bien commun.
Rousseau tend au genre humain un miroir qu'il n'est pas forcément agréable de découvrir. Mais sa force est peut-être précisément d'avoir osé penser, écrire, réfléchir en intégrant ses propres contradictions et paradoxes, en n'occultant ni ses sentiments, ni ses errances, ni les corruptions de la société.
Rousseau, supporteur d'une vision sociale libérale, rejetait les inégalités basées sur la richesse et était défenseur de la république démocratique. Une de ses plus grands œuvres, le «Contrat social », expose de façon sa conception d'un état équitable, juste et où tout homme peut alors réclamer sa liberté originale.
Rousseau est critique par rapport à la pensée politique et philosophique libérale, notamment développée par John Locke ou Thomas Hobbes. Pour lui, les systèmes politiques basés sur l'interdépendance économique et sur l'intérêt conduisent à l'inégalité, à l'égoïsme et finalement à la société bourgeoise.
La loi, tout en se créant à partir des préférences que chacun se donne, produit un intérêt commun. L'intérêt commun se réfléchit toujours, chez Rousseau, en termes d'égalité des droits, en terme de justice. C'est pour cette raison qu'il dit que la loi repose sur « l'accord admirable de l'intérêt et de la justice »25.
Souvent, le monde animal nous paraît beaucoup plus libre que le monde des Hommes car il y a une absence de contrainte sociale. L'animal fait ce qui lui plait, c'est à dire il suit ses instincts, il n'a pas de barrière morale, il a une liberté physique lié à son indépendance (déf. : ne dépendre de personne pour vivre).
Problématique générale
Au sens courant, la liberté est perçue comme l'absence de contrainte qui accompagnerait « la conscience d'un pouvoir indéterminé et la capacité d'un commencement absolu », qui s'exprime plus vulgairement dans l'expression « de pouvoir faire tout ce que l'on désire ».
Être véritablement libre, pour Rousseau, c'est aussi bien ne pas dépendre d'autrui que de ne pas soumettre autrui à notre volonté. "Indépendance" veut donc dire ici le fait d'agir comme si autrui n'était pas, lui aussi, doté d'une volonté libre, ne pas lui accorder les mêmes droit que les nôtres.
La liberté est la possibilité de pouvoir agir selon sa propre volonté, dans le cadre d'un système politique ou social, dans la mesure où l'on ne porte pas atteinte aux droits des autres et à la sécurité publique.
Ainsi Platon apparaît à la fois comme un penseur réactionnaire critiquant la liberté et l'égalité démocratiques et comme le grand initiateur de la liberté philosophique.
L'égalité défendue par Rousseau est « une égalité morale et légitime » qui rend les individus « égaux par convention et de droit » (Rousseau 1964b, OC III, p. 367).
Pour Rousseau, l'état de nature n'est pas un état de guerre de tous contre tous, mais état d'abondance, d'indépendance et d'innocence. A l'état de nature, les hommes sont libres, égaux et bons. Rousseau se distingue par sa conception de l'homme naturel de Hobbes qui considère l'homme méchant et plein de vices.
L'idéal est donc de "trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun s'unissant à tous n'obéisse pourtant qu'à lui-même et reste aussi libre qu'auparavant."
Le nom Rousseau est un surnom donné à une personne aux cheveux roux. En ancien français, rossel est un dérivé de roux, rougeâtre. Ce nom désigne le plus souvent Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), philosophe francophone originaire de Genève.
Pour Rousseau, il y a en effet trois éducations : celle qui vient de la nature (« le développement interne de nos facultés et de nos organes »), celle qui vient des hommes et celle qui vient des choses (« l'acquis de notre propre expérience sur les objets »).
Pour Rousseau, le contrat social est un acte volontaire, qui assure liberté et égalité en échange de l'abandon de ses droits à la communauté : « Enfin chacun se donnant à tous ne se donne à personne, et comme il n'y a pas un associé sur lequel on n'acquière le même droit qu'on lui cède sur soi, on gagne l'équivalent de ...
"La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres" professe John Stuart Mill, dans son célèbre opus sur La Liberté. Le concept est alors étroitement associé à celui de "Droit", jusqu'à se confondre même le plus souvent.
1 – L'intuition de la liberté
Rappelons d'abord l'essentiel. Pour Rousseau, le cœur de la spécificité humaine est la liberté. Cependant, c'est là une thèse d'ordre métaphysique, énoncée d'emblée comme une évidence, mais qui s'avère indémontrable.
L'homme, à la différence de l'animal, va progresser : il possède, en effet, la perfectibilité, possibilité de se perfectionner, de s'ouvrir ainsi à un développement et à son histoire. Si l'animal se caractérise par son statisme et ignore toute histoire, l'homme apparaît comme un dynamisme intelligent et inventif.