M. de Rênal, retenu à Verrières par ses fonctions de maire, est rarement présent, et Mme de R a toute la liberté, en présence de son amie Mme Derville, de Julien et de ses enfants, de se laisser aller au bonheur d'un sentiment qu'elle n'a jamais connu, et qu'elle n'identifie pas tout de suite.
Derville, madame : amie de madame de Rênal ; sa bonne conseillère (selon la morale), une ennemie en puissance (selon Julien).
Qu'il s'agisse de Louise de Rênal, Mathilde de La Mole ou Julien Sorel, les héros du Rouge et le Noir sont tous trois, chacun à leur manière, des esthètes.
Au début du roman, cette grande bourgeoise mène une vie tranquille et protégée dans la petite ville de Verrières en Franche-Comté. Épouse du maire de la ville, elle est une riche héritière.
Julien, le héros du roman, est un personnage très ambigu. L'ambition sociale, l'ambition amoureuse, qui semblent ses principales passions, le conduisent au meurtre qu'il tente froidement sur la personne de Mme de Rênal.
Mathilde de La Mole est le second amour de Julien. Il se trouve face à cette jeune fille d'une beauté masculine qu'il ne goûte guère, mais dont le mépris pique sa fierté. C'est précisément parce qu'il ne peut l'avoir qu'il met toute son ardeur à la conquérir.
Pour Stendhal, passionnément ému par Florence, ce prénom de Julien renvoyait sûrement (parmi d'autres échos) à Julien de Médicis, le frère de Laurent le Magnifique, assassiné dans la cathédrale de Florence en 1478 par les hommes de main des Pazzi alors que son frère le duc échappait par miracle à la même mort.
Fouqué est le seul ami de Julien ; propriétaire d'une petite entreprise de vente de bois, il tente d'engager Julien.
15 » Mme de Rênal est décrite comme une femme très belle de trente ans, bien faite, avec de beaux yeux, un teint ébloussiant : « elle avait un certain air de simplicité, et de la jeunesse dans la démarche. d'un air doux, 17 ce qui est peut-être pour lui le plus important.
La mère de Julien, dans l'ensemble du roman, n'apparaît jamais, n'est jamais mentionnée : plus que morte, plus qu'inconnue, absente, radicalement.
Fouqué faillit en devenir fou de douleur. Par les soins de Mathilde, cette grotte sauvage fut ornée de marbres sculptés à grands frais, en Italie. Mme de Rênal fut fidèle à sa promesse. Elle ne chercha en aucune manière à attenter à sa vie ; mais trois jours après Julien, elle mourut en embrassant ses enfants.
Mathilde est une jeune fille séduisante d'une famille noble et très fortunée. D'un rang social élevé, elle fréquente les salons aristocratiques de Paris. Elle est connue pour se ranger du côté des non-conformistes, elle est donc opposée à la morale sociale de son siècle.
Première partie de l'œuvre : le noir
Grâce à ses capacités, Julien Sorel a pu poursuivre des études malgré sa classe sociale. Cela a fait de lui une cible pour M. de Rênal, le maire de Verrières, qui voit en lui un précepteur pour ses enfants. Il se préparait alors à mener une carrière ecclésiastique.
Joseph Boniface, seigneur de La Môle (1526 – 30 avril 1574 ) est, sous le règne du roi Charles IX, un favori du prince François d'Alençon.
Dans Le Rouge et le Noir, M. Valenod est un bourgeois qui s'est enrichi grâce à la direction du dépôt de mendicité (établissement de réclusion des mendiants) de Verrières. Il devient plus tard le maire de la ville, prouvant ainsi l'emprise croissante de la bourgeoisie sur la société de l'époque.
Fouqué : Seul ami de Julien, propriétaire d'une entreprise de vente de bois. Élisa : Femme de chambre de Mme de Rênal, elle est amoureuse de Julien, et dénonce sa relation avec Mme de Rênal lorsque celui-ci la rejette.
Au début il ne s'agit pour lui que d'un jeu où la manipulation est de mise. Il n'éprouve que de l'aversion, de la haine pour une caste qui n'est pas la sienne et contre laquelle il souhaite se venger car il ressent tout comme une injustice.
M. le chevalier de La Vernaye montait le plus beau cheval de l'Alsace, qui lui avait coûté six mille francs. Il était reçu lieutenant, sans avoir jamais été sous-lieutenant que sur les contrôles d'un régiment dont jamais il n'avait ouï parler.
Il n'aime pas Mathilde, elle est un moyen d'être à égalité avec les riches. Avant, il n'était qu'un "cuistre abusant", ensuite il est "l'égal" des riches. Sa vengeance lui permet de triompher sur les riches : "pauvre charpentier du Jura l'emporte", ce dont il est fier.
Nous verrons le dilemme de Julien Sorel pris entre hypocrisie et noblesse de cœur. Il résulte de ce qui précède que Julien n'est pas hypocrite par nature, mais par choix. C'est la seule « arme » dont il dispose pour s'élever socialement.
Julien Sorel a dix-neuf ans. C'est un jeune homme d'origine modeste. Il est le fils d'un charpentier brutal. Sa condition le prédestine aux travaux de force.
Julien s'apprête à épouser Mathilde de la Mole, lorsqu'une lettre de madame de Rênal adressée au Marquis de la Mole dénonce l'ambition et l'immoralité de son ancien amant.
Quelle morale ? Le bonheur réside dans la simplicité, serait-ce là le message que tente de nous faire passer Stendhal dans son œuvre ? En effet, les dernières pages du roman laissent une grande place à Fouqué, un « esprit sage », qui s'avère être le seul véritable ami de Julien.
Certain de la profondeur de l'amour que lui voue Mme de Rénal, alors que lui ne donne rien en retour, il va alors volontairement l'asservir au moyen d'un caractère ombrageux ; et sa conquête par timidité et soumission devra endurer ce garçon imbu de sa personne, autoritaire, orgueilleux et vaniteux à la fois.
J'aime Le Rouge et le Noir pour de nombreuses raisons. Il incarne pour moi le roman idéal, quand le style et le récit sont en parfaite adéquation, quand l'un n'étouffe pas l'autre, mais au contraire, quand les deux s'équilibrent.