Le trouble spécifique du langage oral s'appelle une dysphasie.
Par définition, le mutisme sélectif est une incapacité persistante, qui dure plus d'un mois, à parler dans une ou plusieurs situations sociales (à la crèche ou à l'école, le plus souvent) alors même que l'enfant est en capacité de parler dans d'autres situations (à la maison, notamment) .
Parler est de l'ordre du courant et non de l'exceptionnel. Dans tous les cas, si votre enfant de trois ans ou plus ne parle pas n'hésitez pas à procéder à un bilan orthophonique. Il est pris en charge par l'Assurance maladie et les mutuelles et permet de lever bien des angoisses.
Mieux vaut consulter si : votre enfant a des défauts de prononciation, n'articule pas bien les mots, ne fait pas des phrases claires et bien construites (il parle en style télégraphique), a du mal à comprendre lorsqu'on lui parle, ne cherche pas à jouer avec les mots (les rimes, les syllabes…).
Le trouble développemental du langage (TDL), anciennement appelé dysphasie et trouble primaire du langage, est un problème neurologique. Cela signifie que le cerveau des personnes présentant ce trouble fonctionne différemment pour l'apprentissage du langage.
La dysphasie est un trouble neurologique qui est présent dès la naissance de la personne atteinte. De ce fait, ce n'est pas un trouble qui se «guérit» avec le temps.
À du mal à s'exprimer normalement sans hésitations ni pauses, d'où un discours souvent haché et entrecoupé ; À des difficultés à formuler oralement ses idées, ses pensées ou ses réflexions ; À tendance à négliger l'utilisation des mots de liaison et des déterminants ; À tendance à utiliser des phrases courtes.
La dyspraxie verbale est un trouble qui affecte la capacité à prononcer les sons. L'enfant dyspraxique a de la difficulté à planifier et à programmer les mouvements nécessaires pour parler.
Si à l'âge de 18 mois votre enfant ne semble pas désireux de communiquer, s'il n'utilise pas de gestes pour communiquer (comme pointer) ou s'il semble éprouver de la difficulté à comprendre ce que vous lui dites, parlez-en avec son médecin ou communiquez avec l'Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec.
L'autisme et le mutisme sélectif
Les enfants et adultes souffrant de mutisme sélectif sont pleinement capables de parler et de comprendre, mais sont incapables de parler lors de situations particulières. Ce n'est pas que la personne ne veut pas parler. C'est simplement qu'elle en est incapable.
Comment appelle-t-on une personne qui ne peut pas (ou plus) parler ? Une muette, un muet (par incapacité permanente). Une personne aphone (par incapacité temporaire, une extinction de voix par exemple).
Le mutisme sélectif est dû à une anxiété grave. Il est dû au fait que le cerveau est tellement débordé que la personne est incapable de parler. Notre cerveau est doté d'un "système de peur" câblé. Il s'active lorsque nous nous sentons en danger.
La dyspraxie est une perturbation de la capacité à effectuer certains gestes et activités volontaires (nommé "praxie"). Ce trouble des apprentissages résulte d'un dysfonctionnement de la zone cérébrale qui commande la motricité. La dyspraxie est fréquente et touche 5 à 7% des enfants de 5-11 ans.
La dysgraphie est un trouble qui affecte l'écriture et son tracé (du grec dus- difficulté et graphein- écriture). L'écriture manuelle est soit trop lente, soit illisible, soit fatigante, demandant dans tous les cas un effort cognitif majeur.
Dans le cas d'une dysphasie, il y a dissociation entre les performances lexicales et les performances syntaxiques, très souvent déficitaires : « l'enfant parle en phrases courtes et maladroites, en style « télégraphique », omettant les pronoms, les propositions, les petits mots, utilisant les verbes à l'infinitif comme ...
La dysphasie touche plus particulièrement les garçons (2 à 3 garçons pour une fille). Le trouble sévère de réception est plus grave, mais moins fréquent, que le trouble qui touche principalement l'expression. La forme la plus fréquente à l'âge de l'école primaire est la dysphasie phonologico-syntaxique.
ne peut être posé qu'à partir de 5 ans : on peut suspecter une dysphasie dès 3 ans ; elle sera confirmée si les troubles persistent malgré une prise en charge orthophonique.