Cette envie peut être un moyen de se prouver quelque chose à soi-même, par exemple : vérifier sa fertilité, exprimer une volonté de changement, maîtriser sa vie lorsque l'on a l'impression que tout nous échappe, d'autant plus à cette période adolescente où les bouleversements sont très présents.
"Le non désir d'enfant prend ses racines au fin fond de l'inconscient et ne peut faire l'objet de généralités", répond la psychanalyste Catherine Vanier. "Il peut trouver sa source dans la façon dont les relations avec le père ou la mère ont été vécues, dans une histoire familiale.
Mieux se connaître et apprendre à s'accepter
Ce qui m'amène à autre chose : devenir mère m'a permis de mieux me connaître et m'accepter. Comme de nombreux parents, je m'efforce de faire de mon mieux pour éduquer et surtout pour vivre avec mes filles.
Le désir d'enfant est un sentiment ambivalent lié à l'histoire de chacun, au passé familial, à l'enfant qu'on a été, au lien à la mère, au contexte professionnel. On peut avoir l'impression de désirer un enfant, mais on ne le fait pas car un autre sentiment prend le pas : « Je veux et je ne veux pas à la fois ».
L'envie d'avoir un bébé prend sa source dans l'inconscient. Tout commence à la naissance. Le lien maternel noué dès les premiers instants entre la mère est l'enfant, prédispose la majorité des petites filles à développer une envie de grossesse une fois adulte.
En France en 2013, l'âge moyen (calculé à partir des taux de fécondité par âge) à la naissance des enfants était de 30,2 ans pour les femmes et de 33,1 ans pour les hommes, mais ces chiffres ont varié au cours du temps.
Un choix réfléchi et personnel qui doit être respecté
Ne pas vouloir d'enfant est un choix délibéré et mûrement réfléchi, un choix comme les autres. C'est la volonté de ne pas bouleverser un mode de vie qui convient, ou l'équilibre d'un couple. Avoir un enfant ça change la vie, les priorités ne sont plus les mêmes.
Ils sont égoïstes
On dit que « la parentalité est l'antidote à l'égoïsme. » Bien qu'être un bon parent nécessite de penser au bien-être d'une autre personne tout le temps, ne pas avoir d'enfant ne vous rend pas égoïste du jour au lendemain pour autant.
Quand l'enfant se fait trop attendre, les femmes se sentent coupables, invalides. L'obsession devient une spirale infernale : plus elles ont envie d'un bébé qui ne vient pas, plus elles se sentent mal. Elles ont un besoin urgent de se prouver qu'elles peuvent être enceintes.
Encore tabou et peu étudiée, la tocophobie, ou phobie de la grossesse, touche pourtant une à deux femmes sur dix. Les scientifiques commencent peu à peu à s'intéresser à ce phénomène pouvant entraver un désir d'enfant. «La tocophobie recouvre en fait plusieurs craintes intenses, qui peuvent se superposer (...)
Et la source de ce désir si fort est multiple. Elle est à la fois culturelle et sociale. Ce sont les images vues et imprimées depuis l'enfance qui lui dictent qu'un jour elle aussi sera une maman : sa mère à elle, les publicités, les jouets qu'on lui a offerts, etc.
Les chercheurs indiquent une piste pour expliquer cette brusque augmentation. Selon eux, elle pourrait être liée à l'anxiété associée à la pandémie de Covid-19. Pour autant, leur questionnaire a abordé ce thème une seule fois, il faudra donc d'autres études pour confirmer cette hypothèse.
Qu'on les appelle Childfree ou S'envol (Sans enfant volontaires), ils sont de plus en plus nombreux à être sûrs et certains de ne jamais enfanter. Aujourd'hui, en Occident, une femme sur 5 mourra sans avoir eu d'enfant. Ceux pour qui c'est un choix nous expliquent pourquoi. Pourquoi ne souhaites-tu pas d'enfant ?
Choisir de n'avoir qu'un seul enfant est un choix délibéré
Il existe autant de motivations que de parents. Cependant, la majorité des enfants uniques le restent par la force des choses, à cause d'une maladie, d'un problème de stérilité, d'infertilité, ou, le plus souvent, du divorce de leurs parents.
Les données scientifiques sont claires. Si l'on tient compte de l'horloge biologique, le « bon » âge pour avoir un enfant est avant 35 ans pour les femmes et avant 40 ans pour les hommes. Plus de 75 % des jeunes sous-estiment l'impact de l'âge sur la fertilité masculine et féminine.
The Sun rappelle que le plus jeune père connu est Sean Stewart, devenu en 1998 papa à l'âge de 12 ans avec Emma Webster, une adolescente de 15 ans.
L'âge idéal, pour les mères et pour la médecine ? D'après le sondage de l'Institut des Mamans, pour 65% des mères, l'âge idéal au premier enfant se situe entre 25 et 29 ans. Ce qui surprend d'emblée le Pr Tournaire, obstétricien. « Cette tranche d'âge, c'est en fait celle de la grossesse rêvée.
Le désir de grossesse renvoie à l'image de la fonction reproductrice. La femme s'assure du bon fonctionnement de son corps, de ses capacités de fécondation. Elle vérifie aussi sa féminité et sa fertilité [2].
L'essentiel est de rester soi-même. Vous pouvez lui en parler devant une boutique pour bébé, ou vous précipiter vers lui avec un coussin sous votre robe, telle Charlotte Gainsbourg dans "ma femme est une actrice". A chacune son style. "Faites-vous plaisir, c'est censé être un moment joyeux !".
Il n'existe pas d'âge ni de moment idéal pour avoir un enfant, mais devenir parent ne s'improvise pas. Entre hésitation et excitation, une foule d'interrogations peuvent voir le jour.
Avoir l'envie d'être maman
Si en vous il y a un désir que vous ne pouvez pas contrôler, un désir imparable de former une famille, une pensée qui se répète tout le temps, c'est probablement le bon moment pour être mère. N'ayez pas peur d'échouer ou de ce que les autres peuvent vous dire.