Les troubles bipolaires (appelés aussi troubles maniaco-dépressifs) se caractérisent, contrairement aux troubles unipolaires, par la présence d'un ou plusieurs épisodes maniaques ou hypomaniaques, ce qui n'empêche pas néanmoins l'existence d'épisodes dépressifs en parallèle.
L'origine de la maniaco-dépression est très certainement liée à la génétique. Il existe une forte prédisposition familiale qui se traduit par une vulnérabilité de l'humeur et une incapacité à réguler ses émotions. Cette prédisposition semble déterminée par un ensemble de gènes dont l'influence reste à éclaircir.
Les troubles bipolaires débutent le plus souvent à l'adolescence entre 15 et 19 ans soit par un épisode dépressif soit par un épisode maniaque. Dans les deux cas, l'entourage observe un changement brutal de l'état psychique de l'adolescent.
Un épisode maniaque du trouble bipolaire survient chez une personne jusque-là sans problèmes psychiques, mais il est souvent précédé de symptômes annonciateurs : une impression agréable d'énergie décuplée, de créativité ; une facilité dans les échanges sociaux ; un sentiment d'euphorie, d'exaltation.
Le risque principal de la maladie bipolaire est le suicide. On estime que 20% des bipolaires décèdent par suicide. Ce risque est 30 fois supérieur à celui de la population générale, il est donc considérable. Il est équivalent entre les sexes alors que dans la population générale il est 3 fois supérieur chez les hommes.
Cyclothymie : la "cousine" du trouble bipolaire
"La cyclothymie est une «cousine » de la bipolarité. Elle y ressemble mais les troubles associés sont moins violemment exprimés que dans les troubles bipolaires.
Les troubles bipolaires sont associés à une espérance de vie réduite de 10 ans pour les patients. En cause, le suicide et les maladies cardiovasculaires.
Une bonne hygiène de vie nécessaire. Une fois la maladie équilibrée par les médicaments et la psychothérapie, une bonne hygiène de vie est le premier traitement à respecter, dans le cas de psychose maniaco-dépressive. Il ne s'agit pas de ne plus jamais boire une goutte d'alcool, ni de ne plus faire la fête.
Au cours des épisodes maniaques du trouble bipolaire (périodes d'excitation), le malade peut être tellement excité qu'il passe plusieurs jours sans dormir. Il a du mal à rester en place et ses nuits de sommeil sont très courtes. Le bipolaire a alors un rythme de vie décalé et accumule le retard de sommeil.
Le trouble bipolaire (maniaco-dépression) est un trouble psychiatrique caractérisé par une fluctuation anormale de l'humeur oscillant entre phases de dépression (mélancolie), d'euthymie et d'accès maniaques.
Un épisode maniaque est principalement caractérisé par : → une élévation de l'humeur, une agitation psychomotrice, des idées de grandeur, des insomnies ; → des critères de durée (plus d'une semaine) et un retentissement fonctionnel majeur.
Le bipolaire ne se rend plus compte de son humeur exubérante dans les phases « up » ou est paralysé dans les phases « down ». Au sens étymologique le bipolaire est extatique : c'est-à-dire qu'il se tient en dehors de lui-même.
Les bipolaires se disent plus sensibles. Les borderline également, mais souvent ils ont tendance à se faire beaucoup plus de mal et cela évolue de manière chronique. Il y a finalement peu de rémission chez les borderline alors que chez les bipolaires, il y a des phases de normothymie relativement paisibles.
Les troubles bipolaires sont une maladie qui peut être grave et nécessite un traitement de longue durée. Une personne en phase maniaque est anormalement euphorique, énergique, hyperactive ou agressive.
L'épisode maniaque, lui, est beaucoup plus sévère, plus intense, et les retentissements dans la vie de l'individu peuvent être très importants avec un fonctionnement parfois très altéré, impactant sa vie professionnelle et sociale.
En effet, ces profils ont un fonctionnement psychologique qui n'est pas sans conséquence sur les autres membres de la famille, les amis ou les collègues. Mais il ne s'agit pas de manipulateurs patentés, et ces personnes sont les premières à souffrir de leur propre pathologie ou trouble.
Pour les personnes souffrant d'un trouble bipolaire, un bilan de santé initial est mis en place, souvent par un médecin psychiatre. En général, celui-ci travaille en collaboration avec d'autres professionnels de santé : médecin traitant, médecin du travail, médecin de santé scolaire, etc.
La logorrhée est un terme médical qui est principalement utilisé en psychiatrie. Ce trouble du langage est souvent constaté lors d'accès maniaques chez des personnes bipolaires ou maniaco-dépressives. Les personnes logorrhéiques peuvent présenter un débit de paroles entre 180 et 220 mots par minute.
Bien des gens interrompent leur traitement, car ils se sentent mieux et ne ressentent pas les effets de la maladie. Ils en concluent que la médication n'est plus nécessaire.
Une remise en question des concepts est probablement à venir
En suggérant une origine neurale, cellulaire et génétique commune entre la schizophrénie et les troubles bipolaires, les études de neuroimagerie et de neuropathologie confirment le chevauchement considérable qu'il existe entre ces maladies.
Elle peut aussi avoir des hallucinations, surtout auditives (elle entend des voix). Tout en étant moins grave que la manie, l'hypomanie peut être déstabilisante.