Se sentir mal chez soi parce qu'on subit une situation
Parfois, on se retrouve dans un logement non pas par choix mais parce qu'on a dû prendre un appartement pour faire face à une situation de la vie qu'on n'a pas forcément choisie. Dans ce cas, il faut que vous repreniez le contrôle qui vous a échappé.
Commencez donc par aérer votre nouveau domicile. Puis mettez-y votre empreinte olfactive à l'aide de bougies parfumées, diffuseur d'huile essentielle, fleurs, ou tout autre moyen que vous utilisez habituellement. Pour faire face aux changements et se sentir bien chez soi il faut s'entourer de ses anciens repères.
Le chez soi protège des agressions extérieures, il réchauffe. Il est donc particulièrement important lorsque l'on traverse des épreuves (rupture, séparation, deuil…), ou que l'on se sent vulnérable de vivre la maison comme un lieu protecteur.
Ne pas se sentir à sa place est un sentiment difficile : on se sent souvent incompris, inutile, seul (même si nous sommes entourés de gens) et impuissant, car on ne sait justement pas quoi faire pour trouver notre place.
Cela peut être la sphère du travail ou de l'affectif. Cela peut s'activer par un lieu, un mot, un sentiment amoureux, un sentiment de haine. Les émotions et les ressentis de la vie sont des canaux qui vous renvoient toujours en quelque part à votre histoire passée.
La fierté pour sa maison
Notamment les rapports sociaux avec les voisins ou les amis que l'on invite chez soi. La déco joue dès lors un rôle important dans le sentiment de fierté. Près de trois quarts des gens qui améliorent l'aspect de leur maison sont fiers du lieu où ils vivent.
L'aspect financier d'une relocalisation aussi est très grands et vient ajouter du stress au projet. D'un côté, la difficulté de trier, jeter, changer de milieu et de sortir de sa zone de confort, de l'autre, l'excitation de repartir dans une nouvelle demeure.
Repensez ensemble votre intérieur
Déplacer quelques meubles peut parfois apporter une transformation étonnante et votre conjoint, en participant, aura moins l'impression d'être uniquement chez vous. Prenez le temps d'en parler et faites des essais comme si, là encore, vous emménagiez ensemble dans une nouvelle maison.
Mais rester enfermé entre quatre murs 24h/24 risque d'augmenter les niveaux d'anxiété et les troubles du sommeil, rappellent les spécialistes. En cause, le manque de lumière naturelle, essentielle pour réguler notre horloge biologique responsable, entre autres, de l'appétit, de l'humeur et du sommeil.
Elle est un lieu d'intimité, de ressource, de retrouvailles entre proches. Elle touche au bien-être, à l'authenticité, puisque nous y vivons en huis clos, sans avoir l'inquiétude du regard extérieur. Dans ce sens, elle est notre enveloppe et sécrète un lien invisible qui unit ceux qui l'habitent.
La maison est une représentation symbolique de notre intérieur, de notre psyché. Elle est aussi le corps que nous habitons, celui que nous connaissons, imparfaitement ou dans ses moindres détails. Chaque pièce est une dimension intérieure, une facette de la personnalité et un potentiel.
Selon la psychologue clinicienne, les anxieux le deviennent à la suite d'événements traumatiques ou encore à cause d'“un environnement insécurisant, instable, violent.” C'est le cas, par exemple, des enfants témoins ou victimes de violences.
Pour retrouver votre bien-être, pratiquez une activité au grand air (vélo, marche…) : le soleil améliore l'humeur et dynamise. Veillez à respirer profondément quelques minutes par jour et mettez-vous à la relaxation. L'alimentation n'est pas à négliger.
Adopter un mode de vie sain : pratiquer un sport, une activité de relaxation (méditation, yoga…), respecter ses cycles de sommeil et manger de façon équilibrée peuvent être un premier rempart contre la dépression.
Le chez-soi noue sécurité et liberté : il pose les limites à la présence des autres, il permet de s'en protéger et rend possible par là-même l'expression de sa singularité, de sa liberté (chez soi, pas de comptes à rendre). C'est au creux de ce double rapport (sécurité/liberté) que s'établit l'identité du soi.
L'étude « GoodHome » publiée en juin 2019 a démontré que notre logement contribué pour 15 % à notre bonheur global, faisant de lui l'un des facteurs les plus importants du bonheur, loin devant les facteurs de revenu (6 %), de métier (3 %) et de situation familiale (3 %).
Le sentiment d'insécurité est souvent insidieux et quand on pense s'en être débarrassé, il revient au pas de course. Souvent un mélange de manque de confiance en soi et de peur, il est généralement associé à des schémas qui nous ont marqués, des expériences négatives.
Qu'est-ce que l'insécurité affective ? Il s'agit d'un état de peurs latente, un sentiment de vide, de non-sens, d'instabilité qui dure dans le temps. Une peur est quelque chose de spontané, déclenché par un fait ou une pensée précise, alors que l'insécurité s'installe pour durer sans objet défini.
Se sentir vide est associé à la tristesse, à la peine. Ce sentiment est souvent dû à une rupture du quotidien, comme nous l'explique Joëlle DENOYER, notre psychologue. On peut alors ressentir l'abandon, la solitude et une sensation de rejet. Un sentiment qui se situe dans le ventre et le thoraxe.