L'information sur l'existence de faits de harcèlement dans l'entreprise peut vous parvenir sous la forme d'un écrit. Vous pourrez dès lors analyser les faits et circonstances rapportés et surtout demander des précisions à l'auteur de la missive, qu'il soit le salarié qui s'estime victime ou bien un tiers.
Pour que l'enquête soit efficacement menée, il faut tout d'abord créer le comité d'enquête qui sera chargé de mener les interrogatoires dans l'entreprise. Il doit être constitué de représentants de l'employeur et des salariés incluant, par exemple, le DRH, deux membres du CSE et le médecin du travail s'il accepte.
Un seul acte isolé ne pourra dès lors pas caractériser un harcèlement moral. Cependant, il peut s'agir d'agissements de toute nature : par exemple, une remarque désobligeante, une mise à l'écart ou encore un retrait de dossier. Dans ce cas-là, ces comportements peuvent être reconnus comme du harcèlement moral.
En droit français, la charge de la preuve incombe au salarié qui s'estime être victime de harcèlement moral. Cependant, cette charge est nuancée. En effet, la Cour de Cassation a énoncé que le salarié n'est tenu d'apporter que des éléments qui permettent de présumer l'existence d'un harcèlement moral.
Le harcèlement se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Cette violence se retrouve aussi au sein de l'école.
Adopter l'indifférence
Comme dit le dicton "Le silence, c'est le mépris", l'indifférence peut être une arme efficace face à un harceleur. Une attitude froide et distante montre à votre agresseur qu'il n'a pas d'emprise sur vous, qu'il n'est finalement rien.
La pression psychologique est une sensation psychique, le produit de deux forces mentales qui tirent dans des directions opposées. Ces forces peuvent être de natures très différentes, comme des souhaits ou des obligations. On parle d'une situation qui cause de l'inconfort.
Toutes les preuves recueillies peuvent être admises et soutenir votre dépôt de plainte pour harcèlement. En fonction de votre situation, vous pouvez donc demander les témoignages de voisins ou collègues, faire une copie des courriers reçus ou de vos relevés téléphoniques, …
Une enquête interne est un dispositif qui, comme son nom l'indique, permet de mener une enquête au sein d'une organisation, elle n'est en aucun cas liée à la justice (Cass. crim. 08-06-2010, n°10-80.570). Sa mise en place doit intervenir à la suite d'un signalement de la part de l'un·e de vos collaborateurs·trices.
Bon à savoir : l'article 15-2 du Code de procédure pénale prévoit la possibilité d'une enquête administrative sur le comportement d'un officier ou d'un agent de police judiciaire dans l'exercice d'une mission de police judiciaire. Ce type d'enquête peut être ordonné par le ministre de la Justice.
L'enquête contradictoire
Un fois le procès verbal reçu, l'inspecteur du travail procède à une enquête contradictoire. Il va convoquer le salarié protégé, l'informer des faits qui lui sont reprochés pour que le salarié puisse préparer sa défense.
L'essentiel est de réagir au plus vite, dès qu'une situation de harcèlement moral qui lui est signalée. Si les faits sont avérés, l'employeur devra alors mettre un terme au harcèlement et, le cas échéant, sanctionner le salarié responsable en mettant en œuvre une procédure de licenciement pour faute grave.
1) Choisir un échantillon de personnes à questionner. 2) Définir le type de questions à poser : questions fermées, ouvertes, etc. 3) Structurer le questionnaire. 4) Déterminer l'endroit où doit se dérouler l'enquête (dans la rue, par courrier, sur internet, etc.).
Une situation de harcèlement peut provoquer dans un premier temps des symptômes de stress : nervosité, irritabilité, anxiété, troubles du sommeil, brûlures d'estomac, hypertension artérielle, douleurs musculaires, hyper-vigilance ou hyperactivité, fatigue, consommation d'alcool ou de psychotropes (médicaments ou ...
La violence psychologique, violence mentale ou violence émotionnelle, est un abus caractérisé par un comportement agressif ou violent qui peut par la suite résulter en un traumatisme psychologique, pouvant inclure anxiété, dépression chronique.
User de cruauté mentale : bouderie, indifférence, silence, exigence excessive par rapport aux tâches, prendre des décisions pour l'autre, etc. ; Faire croire à une personne qu'elle est stupide, bonne à rien, etc.
Le profil du harceleur présente une grande variété de diagnostics, dont des troubles psychotiques ; des troubles de la personnalité comme le narcissisme ; et des troubles délirants comme l'érotomanie, à savoir la conviction qu'une personne, souvent une personnalité en vue, est amoureuse de vous.
Ainsi, le harceleur est parfois un responsable hiérarchique qui est dans une fonction qui le dépasse, qui est lui-même sous pression, dans un état de tension extrême et qui décharge son stress sur les autres, sans prendre véritablement conscience des dommages que cela peut occasionner chez autrui.
La preuve de la vérité des faits doit être totale, parfaite, complète et liée aux imputations diffamatoires dans toute leur portée, pour que la juridiction répressive prononce la relaxe. Toute preuve régulièrement signifiée par les parties est acceptable par le tribunal.
1 an d'emprisonnement assorti de 15 000 € d'amende en l'absence de circonstances aggravantes ; 30 000 € d'amende et 2 ans de prison si l'infraction a été commise avec une circonstance aggravante ; 45 000 € d'amende et 3 ans de prison en cas de deux circonstances aggravantes ou plus.
Si l'on se réfère aux décisions rendues par la cour d'appel sur tout le territoire français depuis une décennie, un salarié victime de harcèlement moral peut obtenir un dédommagement compris entre 8 000 € et 45 000 €. La moyenne se situe entre 15 000 € à 20 000 €.