Madame Pernelle arrive et malgré les accusations de son fils refuse de croire à la fourberie de Tartuffe. Un huissier, M. Loyal, arrive et ordonne à Orgon et à sa famille de quitter les lieux avant demain sous peine d'expulsion. Madame Pernelle finit par reconnaître son erreur et son aveuglement.
Tartuffe de Molière : ? Acte III scène 6 (Tartuffe démasqué par Damis) (Explications et commentaires détaillés)
Dans sa préface, Molière écrit que la pièce a un but moral : "Rien ne reprend mieux les hommes que la peinture de leurs défauts". Il écrit Tartuffe pour que les hommes cessent d'être de faux dévots et des hypocrites.
Orgon est un bourgeois fortuné et charitable qui recueille Tartuffe, un soi-disant homme d'Église qu'il admire. Mais ce séducteur invétéré (Tartuffe a pour habitude de séduire, c'est une manière d'être) n'est qu'un imposteur qui n'en veut qu'à la fortune de son hôte, lequel se laisse piteusement tromper et abuser.
Le stratagème
Pour démasquer le faux dévot, Elmire feint ainsi d'être libertine, démasquant le libertin qui se cache derrière le faux dévot. Ces stratagèmes donnent lieu à de savoureuses scènes de comédie dans la comédie.
En se servant de papiers compromettants qu'Orgon lui a remis, il va le dénoncer au roi. Imprudence fatale : le roi a conservé son affection envers celui qui l'avait jadis bien servi. Il lui pardonne et c'est Tartuffe qui est arrêté.
Chez Molière, l'hypocrisie est indissociable d'une certaine subversion de la confiance. Tartuffe, de toute évidence, n'a pas choisi Orgon par hasard. Il a compris qu'il obtiendrait facilement sa confiance, et même qu'avec lui il pourrait se permettre d'être plutôt approximatif dans son rôle.
Madame Pernelle et Orgon : ils sont naïfs, prenant fait et cause pour le Tartuffe, leur parole n'évolue pas. Dorine, Cléante, Elmire : ils s'entendent tous les trois pour démasquer le tartuffe, malgré trois caractères différents. Tartuffe est à part : c'est avant tout une figure fuyante, qui brille par son absence.
Orgon apparaît comme un homme ridicule tout occupé à penser à Tartuffe. Le personnage de Dorine se montre très ironique. C'est une servante, mais elle n'hésite pas à se moquer de son maître (très souvent le cas dans les comédies de Molière). Dorine exagère la maladie d'Elmire : "souffrir la saignée".
(1609) Littré explique : « Molière, qui écrit Tartuffe , a emprunté ce mot à l'italien tartufo (« truffe, hypocrite ») [qui] se trouve dans le Malmantile de Lippi avec le sens d'homme à esprit méchant ; le Malmantile circulait manuscrit en France avant le Tartuffe [de Molière] » ; voir truffa (« escroquerie »).
Tartuffe, faux dévot chrétien, se réclamait de la même morale que ceux qu'il prenait de haut. Aujourd'hui, ceux qui pratiquent le signalement moral ne se font pas les champions d'une morale populaire ou universellement admise, mais très souvent cherchent à imposer de nouvelles normes.
Faux dévot,
personne qui affecte hypocritement une dévotion outrée.
Dans ce cas, Tartuffe modifie le sens des préceptes de la religion chrétienne en sa faveur et pense qu'en détournant Orgon de sa famille, il lui sera plus facile de séduire Elmire et de s'attirer encore plus l'approbation de son mari.
Tousser relève d'une stratégie pour alerter son mari. Alors que Tartuffe pense qu'elle parle d'un rhume, Elmire tente de faire appel aux sentiments de son mari en évoquant sa détresse: « Je suis au supplice ».
L'intrigue : Madame Pernelle, mère du bourgeois Orgon, est scandalisée par la vie qu'on mène chez son fils : la maisonnée ferait mieux de suivre les préceptes de Tartuffe, ce «saint homme» qu'Orgon a recueilli. Chacun proteste que ce n'est qu'un hypocrite qui berne Orgon.
Dorine : elle ne fait pas changer les choses, mais agit plutôt comme un révélateur pour le spectateur. Elle n'élabore pas de stratégie et ne réalise pas d'action remarquable. A la façon d'Orgon, elle assure une présence sourde.
Le rythme très rapide de la scène 1 de l'acte I de Tartuffe met en valeur l'emportement de Madame Pernelle sur qui repose le comique de la scène.
Loyal, exprime une déférence obligée à l'égard d'Orgon, ou "Madame" qui, dans la bouche des deux amoureux de la pièce, Tartuffe et Valère, désigne Elmire et Marianne (laquelle d'ailleurs n'est pas mariée: c'est l'usage précieux du "ma dame").
Tartuffe ou Molière l'imposteur
Deux fois interdite, Le Tartuffe est à juste titre considérée comme une œuvre majeure de Molière. Cette fois-ci il dénonce le fanatisme religieux en introduisant un faux dévot, Tartuffe, dans la maison et le cœur d'un riche bourgeois, Orgon.
D'un point de vue dramaturgique, Tartuffe est une pièce composite qui réécrit des schèmes propres à la farce, à la comédie à l'italienne, mais également à la tragédie.
Conclusion Malgré le fait que la pièce réponde à certaines caractéristiques de la tragédie, on peut dire que Le Tartuffe est une comédie grâce à l'ampleur du comique de cette pièce, au nombre de procédés comiques différents employés, grâce au fait que des défauts humains soient soulignés, et que le dénouement soit ...
FLIPOTE, servante de Madame Pernelle. La scène est à Paris, dans la maison d'Orgon.
au figuré Attachement, dévouement. Il a une véritable dévotion pour sa sœur. ➙ adoration, vénération.
Piété, attachement à la religion ou aux pratiques religieuses. 2. Péjoratif. Zèle ostentatoire ou hypocrite pour la religion.
Inclination d'une personne pour une autre, de caractère passionnel et/ou sexuel : Déclaration d'amour. 5. Liaison, aventure amoureuse, sentimentale, galante : Un amour de jeunesse.