Dans la première pièce, les corps sont conservés dans un caisson réfrigérant conçu pour ralentir le processus de putréfaction. La seconde salle de la morgue est prévue pour l'accueil des familles endeuillées.
Pour préparer le corps, on choisira une toilette simple, superficielle ou des soins de présentation et de conservation, la thanatopraxie. Dans les deux cas, vous pouvez confier une photo de la personne défunte, et les cosmétiques utilisés par cette personne de son vivant : maquillage, parfum...
Les soins de conservation, aussi appelés thanatopraxie, consistent à injecter des produits permettant de ralentir le processus de décomposition du corps, la thanatomorphose. Il s'agit principalement d'évacuer les liquides physiologiques en les remplaçant par une solution bactéricide.
Les cases réfrigérées sont programmées pour fonctionner entre les températures de 0°C et +5°C, certaines peuvent être programmées pour fonctionner à des températures inférieures ou égales à -10°C, notamment pour la conservation des corps admis sur réquisition pour des raisons médico-légales.
Différentes techniques de conservation telles que l'utilisation de glace carbonique, d'une rampe réfrigérante, ou la thanatopraxie permettent d'éviter le transfert du corps vers une chambre funéraire privée ainsi que le séjour du défunt dans une case frigorifique.
Une fois la personne décédée, le corps se transformera. Ces transformations peuvent être pénibles si l'on ne s'y attend pas, mais rassurez-vous, elles font partie du cours naturel des choses. Puisque les muscles du corps sont détendus, il se peut que le corps du défunt expulse des selles, de l'urine ou de la salive.
À partir du moment où se présentent des difficultés médico-légales, exigeant une enquête approfondie sur le décès via une autopsie par exemple, le corps doit être amené à l'institut médico-légal par l'entreprise réquisitionnée.
La température rectale des individus décédés moins de six heures auparavant est supérieure à 40°C. Par ailleurs, les corps présentent déjà une rigidité cadavérique complète.
Repos du défunt à la morgue
Certaines unités mortuaires ont aménagé des salons de présentation des corps propices au recueillement des familles. La veillée du défunt se fait généralement selon des horaires précis avec une information préalable auprès des agents de chambres mortuaires.
La crémation consiste à introduire un cercueil dans un four préalablement chauffé à une température d'environ 800/900°C. C'est sous l'effet de la chaleur, et non pas des flammes, que le corps devient des cendres.
Avant de passer à l'étape de la toilette mortuaire, les habits et les bijoux sont enlevés. Le corps du défunt est ensuite lavé avec de l'eau et du savon. Les yeux de la personne décédée sont fermés si besoin à l'aide d'un coton.
Des bienfaits pour le processus de deuil
Ce rituel favorise aussi l'expression des émotions associées au deuil et permet de faire ses adieux. L'exposition offre également un moment à la famille pour recevoir les témoignages et le soutien des amis et connaissance du défunt qui viennent exprimer leur sympathie.
Le cœur, qui ne pompe plus le sang, tombe dans les tissus. Le corps subit ensuite une série de mutations : il devient pâle (pallor mortis), puis livide avec l'apparition de tâches rouge et violet aux endroits où la masse sanguine s'est stockée, on appelle cela le livor mortis.
Après une autopsie médico-légale, le corps est restauré et nettoyé avant d'être remis à la famille pour la mise en bière. Les organes non prélevés sont remis à l'intérieur du corps et toutes les incisions sont suturées.
Au domicile du défunt
La famille peut choisir de garder le corps du défunt à son domicile ou chez un proche, pour se recueillir et lui rendre hommage jusqu'au jour de l'inhumation ou de la crémation. La veillée du corps à domicile est tout à fait autorisée.
Gardez les épaules couvertes et portez une jupe/robe qui atteint les genoux. Evitez les robes de soleil éclatantes et tout ce qui est trop révélateur. Comme pour les hommes, il est préférable d'être trop habillé que pas assez.
Obturer les orifices naturels
Sous la pression des gaz, issus de la fermentation bactérienne, ces liquides peuvent refluer par ces orifices naturels. Afin d'éviter ces écoulements, il est possible à l'aide de mèches de coton, de former un tampon qui viendra faire obstacle à ces fluides.
La chambre mortuaire
Elle est destinée à entreposer la dépouille des patients décédés sur site. Elle est organisée en deux espaces : les locaux où les corps sont conservés en caisson, entre 0 et 5°, en attendant leur transfert au domicile ou en funérarium ; le lieu d'accueil des familles en deuil.
L'accès à la dépouille mortuaire après autopsie est régi par le Code de la procédure pénale, en particulier par l'article 230-29. Celui-ci stipule qu'« il ne peut être refusé aux proches du défunt qui le souhaitent d'avoir accès au corps avant sa mise en bière, sauf pour des raisons de santé publique.
De plus, certaines parties ne brûlent tout simplement pas, «à moins d'être dans un four crématoire». Il devient donc ainsi difficile de ne pas faire la différence. «Les os, les dents, plusieurs parties du corps humain ne brûlent pas», précise le formateur qui se demande comment une telle mégarde a pu se produire.
Face à un cadavre, les légistes ont à leur disposition plusieurs indices pour remonter jusqu'à l'heure de la mort. Lorsque le décès est récent (moins de 48 heures), l'expert peut s'appuyer sur la température du corps. Celle-ci s'aligne progressivement sur la température ambiante.
Les preuves physiques
Il existe des études qui montrent que les personnes qui sont proches d'un être cher au moment de son décès peuvent subir un changement physique ou psychologique dans les minutes qui suivent.
Les prestations sont dues jusqu'à la fin du mois qui comprend le décès du titulaire. La Caisse nationale d'assurance vieillesse des travailleurs salariés (Cnavts) peut rembourser une partie des frais d'obsèques si elle doit encore de l'argent au défunt (arriéré de pension de retraite).
Le lieu et l'organisation des obsèques sont déterminés par la personne ayant qualité à pourvoir aux funérailles du défunt : conjoint, parents, enfants majeurs, frères et sœurs, etc. Il est préférable d'obtenir, dans tous les cas, un consensus familial.
Si les ressources de votre défunt le permettent, le montant des funérailles peut être prélevé sur son compte bancaire, d'épargne et/ou son compte chèque postal par l'entreprise de pompes funèbres. Ce prélèvement se fait avec l'accord des proches et dans la limite de 5377,85 €.