Il faut ménager l'instauration de l'histoire et « franchir un si grand intervalle »34. L'état intermédiaire doit donc s'exprimer aussi en espace avant de rentrer dans la temporalité franche de la société, il est inauguré par la propriété : c'est elle qui permet le saut qualitatif, c'est elle qui est cause de la guerre.
Les concepts juridiques ne prendront un sens qu'à la sortie de l'état de nature, grâce au droit (positif) instauré par l'État. Hobbes pose donc l'antériorité de l'institution étatique par rapport à la propriété privée, alors que les doctrines libérales voient celle-ci comme naturelle.
Il faut donc sortir de l'état de nature pour satisfaire la passion fondamentale de cette même nature. Idée force : L'institution politique ne requiert pas pour être fondée, d'admettre l'existence en l'homme d'une capacité morale.
L'état de nature est donc un état hypothétique de l'homme, en lequel il vivrait conformément à sa nature première et authentique, dépeint par l'imagination à partir des sentiments humains les plus profonds et les plus affaiblis.
L'état de nature est l'absence de règles : les hommes possèdent des besoins naturels (comme se nourrir, dormir, se défendre contre autrui, etc.) et une liberté naturelle (caractérisée par une absence de contraintes externes).
Jean-Jacques Rousseau avait lui-même écrit: «L'homme est naturellement bon, c'est la société qui le corrompt.
Selon le philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau : « l'homme naît bon, la société le corrompt ». Par cette assertion, le penseur affirme que, par essence, l'homme naît avec des qualités morales supérieures et que celles-ci se dégradent au contact des lois, institutions et coutumes de la société civilisée.
Rousseau : L'homme naît bon, c'est la société qui le corrompt.
Il peut sembler évident d'affirmer que l'homme est un être naturel puisqu'il vit par et dans la nature, il a un corps, il se développe, il meurt comme tout élément et comme tous les animaux. Mais cela concerne essentiellement son existence physique.
Liberté naturelle, Pouvoir que l'homme a naturellement d'employer ses facultés à faire ce qu'il regarde comme devant lui être utile ou agréable. Dans l'état social, la liberté naturelle est restreinte par les lois d'utilité commune, par la morale, par la distinction du droit et du devoir.
En philosophie politique, l'expression état de nature désigne la situation de l'Homme ou de la société humaine antérieurement à l'apparition de la civilisation, de la culture, des institutions communes, en particulier de l'autorité politique et de l'Etat.
L'état de nature est antérieur à la société.
Rousseau décrit dans son Discours sur l'origine de l'inégalité un état sans État, où la vie, si elle peut être brève, est toujours heureuse. L'humanité étant dispersée, l'individu y évolue de manière indépendante, un peu à la manière d'un animal.
L'état de nature désigne l'état qui précède l'entrée en société, plus précisément l'état civil, c'est-à-dire l'organisation d'un collectif autour de règles et de lois. Il s'agit donc de l'état qui précède les institutions.
Sur le plan physique, les hommes sont globalement égaux parce que malgré leurs différences éventuelles de force, ils peuvent tous produire les mêmes effets : le plus faible des hommes a assez de force pour tuer le plus fort, soit par ruse, soit par alliance avec d'autres.
La thèse de Hobbes
La thèse défendue par Hobbes est que l'antagonisme des désirs trouve sa solution dans le recours à un arbitre qui sera juge de ce qui est désirable et de ce qui ne l'est pas.
Si Rousseau impute les maux à l'état civil quand il s'écrie que « tout est bien sortant des mains de la nature » et tout est mal sortant des mains de l'homme, ce sont les injustices qu'il a en vue, et non, comme beaucoup le croient, l'existence sociale comme telle.
Elle est le principe de développement des êtres vivants. Par extension, la nature d'une chose signifie aussi son essence, c'est-à-dire ce qu'elle est profondément, ce qui constitue son être indépendamment des accidents qui peuvent en modifier l'aspect.
La nature est un élément contraire au développement humain : l'homme ne peut se passer de culture,sans culture l'homme ne peut pas se développer car ses instincts provenant de la nature sont quasi-inexistant.
Suivre la nature, pour un homme, c'est rentrer en soi-même pour rétablir volontairement ce qui constitue notre véritable « nature » : tel est le secret de la sagesse et du bonheur. 1) L'homme se rapproche de l'animal tout en s'en distinguant. L'animal est libre lorsqu'il n'est soumis qu'à son seul instinct.
La connaissance rend meilleur l'homme : en effet sur le plan de l'efficacité c'est le cas mais l'homme accompli doit-être Kalos Kagathos et donc être vertueux, ce que prouve Platon qui affirme que la connaissance rend l'homme meilleur.
Pour le philosophe anglais du 17e siècle Thomas Hobbes, l'homme est un loup pour l'homme et naît mauvais.
Notre conscience morale est son œuvre et l'exprime ; quand notre conscience parle, c'est la société qui parle en nous. Émile Durkheim, L'Éducation morale [1903, publ.
Rousseau avait tort : les hommes sont naturellement violents. Mais contrairement aux apparences, ils sont aussi de plus en plus civilisés ! Rousseau avait tort, l'homme est naturellement méchant. C'est ainsi que s'ouvre un article récent de Nature (1) portant sur l'étude des comportements violents chez l'homme.
L'agressivité, dit-il, est une conduite naturelle indispensable à la survie de l'individu comme de l'espèce. Il n'y a pas selon Lorenz deux pulsions, l'une de mort, l'autre de vie. Sur ce point, l'éthologiste diverge de Freud et l'écrit dans sa préface. C'est l'instinct de vie qui pousse à l'agression.
La société nous corrompt en imaginant, encore et encore, de nouveaux produits alimentaires qui nous empoisonneront ; en imaginant, encore et encore, de nouvelles substances illicites, des drogues qui détruiront notre cerveau, nos capacités à réfléchir par nous-mêmes et à apprendre de nouvelles choses ; en nous privant ...