Dans cette scène 5 de l'acte 4, Tartuffe a recours à une argumentation rigoureuse pour convaincre Elmire de s'abandonner à lui. En effet, il n'essaie pas de persuader la jeune femme en la séduisant, mais bien de la convaincre, par un raisonnement logique et en levant une à une toutes ses objections.
Elmire : Seconde épouse d'Orgon. Jeune femme mondaine, séduisante et spirituelle, mais sage. Une bellemère sympathique, puisqu'elle s'emploie à défendre le bonheur, les intérêts des enfants de son mari contre les intrigues de Tartuffe.
Dans sa préface, Molière écrit que la pièce a un but moral : "Rien ne reprend mieux les hommes que la peinture de leurs défauts". Il écrit Tartuffe pour que les hommes cessent d'être de faux dévots et des hypocrites.
Le sujet du premier Tartuffe avait un dénouement qui ne pouvait pas être celui du Tartuffe de 1669. Au départ, un gros homme dévot profite de l'ascendant qu'il exerce sur un homme pour s'opposer au mariage de son fils et pour séduire sa femme. Mais grâce à l'habileté de cette femme, il est démasqué.
Démasqué grâce à un piège tendu par Elmire afin de convaincre son mari de l'hypocrisie de Tartuffe, il veut ensuite chasser Orgon de chez lui grâce à une donation inconsidérée que celui-ci lui a faite de ses biens. En se servant de papiers compromettants qu'Orgon lui a remis, il va le dénoncer au roi.
Elmire, femme d'Orgon. Damis, fils d'Orgon. Mariane, fille d'Orgon et amante de Valère.
À travers le personnage de Tartuffe, Molière dénonce l'hypocrisie de ceux qui se présentent comme des modèles de piété et notamment les directeurs de conscience qui s'introduisent dans les familles et en abusent.
Chez Molière, l'hypocrisie est indissociable d'une certaine subversion de la confiance. Tartuffe, de toute évidence, n'a pas choisi Orgon par hasard. Il a compris qu'il obtiendrait facilement sa confiance, et même qu'avec lui il pourrait se permettre d'être plutôt approximatif dans son rôle.
Ainsi, le personnage principal, Tartuffe, est un faux dévot qui manipule la religion pour avoir tout ce qu'il veut. C'est exactement le but de Molière; il rit de ces religieux hypocrites qui la manipulent pour réaliser tous leurs désirs.
Coup de théâtre, il est arrêté par le commissaire.
Ce dernier explique que le roi connaissait la fourberie de Tartuffe déjà auteur d'escroqueries précédentes. Pour remercier Orgon de sa fidélité passée, il lui rend ses biens et lui pardonne d'avoir par amitié aidé Argas. Mariane et Valère peuvent librement se marier.
Tartuffe de Molière : 🔎 Acte III scène 6 (Tartuffe démasqué par Damis) (Explications et commentaires détaillés)
Il est devenu surtout un nom commun : un « tartuffe » désigne un hypocrite. Il est présenté par Dorine comme un homme sage et courageux qui a servi loyalement son prince (I, 2). Il est fort riche et mène un train de vie aisée. Il est impossible de savoir pourquoi Orgon a tant changé, rien dans la pièce ne l'explique.
Dorine. Servante de Mariane, Dorine se définit par son caractère franc. Elle a très vite percé l'hypocrisie de Tartuffe et ne se gène absolument pas pour dire ce qu'elle en pense.
Le roi ne pouvait alors permettre de jouer une pièce dénoncée par les dévots comme une atteinte à la religion. Il fallut donc cinq ans à Molière pour se sortir de ce guêpier, notamment par un coup de génie qui lui fit transformer le personnage de Tartuffe.
Orgon apparaît comme un homme ridicule tout occupé à penser à Tartuffe. Le personnage de Dorine se montre très ironique. C'est une servante, mais elle n'hésite pas à se moquer de son maître (très souvent le cas dans les comédies de Molière). Dorine exagère la maladie d'Elmire : "souffrir la saignée".
L'Avare, ou l'école du mensonge de Molière est un fleuron du Théâtre Français écrit en 1668. C'est un mélange unique de comique et de tragique qui créa le genre nouveau de la grande comédie dramatique.
Tartuffe joue la carte de la séduction en divinisant Elmire. Tartuffe, pour séduire la femme de son maître, se dévoue complètement à elle en la plaçant au-dessus de Dieu. Pour cela il utilise le vocabulaire du Ciel a maintes reprises : « célestes appas » (v. 11) ou bien « regards divins » (v.
Tartuffe (ou Tartufe), est l'emploi comme nom commun (1669) de Tartuffe, nom du personnage éponyme de la célèbre comédie de Molière (1664). L'auteur emprunte ce nom à la Comédie italienne, où un personnage a le surnom de Tartuffo, proprement « truffe » (XVIe siècle).
Hypocrisie : Ce thème est développé tout au long de la pièce, à travers le faux dévot Tartuffe. On peut dire que ce dernier est une personnification de l'hypocrisie. Religion : Il n'y a pas ici de satire de la religion à proprement parler.
Orgon est un bourgeois fortuné et charitable qui recueille Tartuffe, un soi-disant homme d'Église qu'il admire. Mais ce séducteur invétéré (Tartuffe a pour habitude de séduire, c'est une manière d'être) n'est qu'un imposteur qui n'en veut qu'à la fortune de son hôte, lequel se laisse piteusement tromper et abuser.
La critique de la société d'ordres
À l'époque de Molière, la société est divisée en classes sociales. Si Jourdain fait rire, Molière dénonce tout de même le système de classes qui existe à la cour de France. Il insiste sur l'injustice que cela crée.
Marianne, fille d'Orgon et amante de Valère. Valère, amant de Marianne. Cléante, beau-frère d'Orgon. Tartuffe, faux dévot.
Orgon jure qu'il ne fera plus jamais confiance aux gens. Seule Madame Pernelle croit encore en la sainteté de Tartuffe, jusqu'à voir l'huissier de justice, Monsieur Loyal, venir pour faire Orgon et sa famille évacuer les lieux. Elle confesse alors son aveuglement.
Par de pareils objets les âmes sont blessées, Et cela fait venir de coupables pensées. Par ces vers Tartuffe entend compléter l'image qu'il veut donner de lui-même, celle d'un parfait dévot, et achève ainsi de se présenter à nous comme le parfait hypocrite que nous attendions.
On met souvent en avant le personnage de Tartuffe, mais la pièce , c'est l'histoire d'une crise familiale déclenchée par un père aveuglé par un homme qui le manipule. Avec un fanatisme qui va le pousser à tout faire éclater. Jusqu'à déshériter son fils et vouloir marier sa fille de force…