Le jeune enfant a besoin d'évacuer rapidement la souffrance en s'ac- tivant, en bougeant. Il peut jouer à des jeux qui ont rapport avec la mort, aux funérailles, à l'enterrement. Il a besoin aus- si de préserver la personne disparue dans son imagination en lui parlant, en gardant un objet lui ayant appartenu, etc.
Le décès joue tout d'abord de manière indirecte : en nuisant à la poursuite des études, il induit un niveau de diplôme ou un positionnement professionnel plus faible, deux éléments favorisant une moins bonne santé physique à l'âge adulte, ainsi qu'une moins bonne perception de la santé.
Offrir du soutien et de l'amour
Montrer de l'empathie, apporter une écoute attentive et offrir du réconfort en trouvant des moyens d'exprimer son chagrin (par exemple serrer l'enfant dans ses bras) peuvent contribuer à le rassurer et à soulager la pression qu'il ressent constamment.
perte d'appétit, perturbations du cycle digestif, nausées, diarrhées ; problèmes dermatologiques multiples ; fatigue chronique et apathie, insomnie ; maux de tête et irritabilité.
La durée d'un deuil est très variable, suivant la souffrance de la personne. Elle peut s'étendre de plusieurs semaines à plusieurs mois ou même plusieurs années. Néanmoins quand le deuil fait suite à la perte d'un proche, la première année est souvent décisive afin de revisiter toutes les grandes dates anniversaire.
Présenter ses condoléances, dire qu'on est désolé, ou se baser sur un texte réconfortant est déjà un premier pas. Dire “Je t'aime” peut être salvateur, même si c'est parfois difficile de prononcer ces mots, surtout dans un contexte aussi émotionnel.
On appelle couramment orphelins des enfants qui ont perdu l'un ou l'autre de leurs parents avant de devenir adultes.
Nous pouvons dire de façon générale, qu'il faut entre 1 et 5 ans pour retrouver une vie moins douloureuse après la mort d'un proche : deux à deux ans et demi si l'on a perdu son conjoint, quatre à cinq ans si l'on a perdu son enfant, un an à un an et demi si l'on a perdu son parent.
Pour aider votre tout-petit à comprendre la permanence de la mort, dites-lui simplement que quand une personne meurt, c'est pour toujours et qu'elle ne revient pas. Pour le rassurer, mentionnez-lui qu'il est possible de penser aux bons moments passés avec la personne décédée et que cela fait du bien.
Le décès doit être déclaré à la mairie dans les 24 heures, par toute personne disposant des documents nécessaires (certificat de décès, livret de famille, pièce d'identité, passeport, extrait d'acte de naissance…). La déclaration peut aussi être effectuée par l'entreprise des pompes funèbres.
Parler vrai
Mais pour le parent, formuler cette vérité, c'est aussi en prendre acte. On dit les choses comme on le peut, on a le droit d'exprimer sa tristesse. L'important c'est d'être vrai et de rester au plus près de la réalité : Grand-père est mort, sans chercher à l'édulcorer avec des il est parti en voyage...
Repérer, accueillir et nommer la souffrance, la colère, la culpabilité, les doutes, les silences, contribue à l'intériorisation du lien au défunt, dans sa complexité et sa richesse. Écouter, sans chercher à consoler pour adoucir les émotions.
Dites “Mamie est morte”, plutôt que “Mamie est partie”. L'annonce peut être complétée par un mot de soutien : “on pense très fort à elle”, “je suis là pour toi” ,“on l'aimera toujours très fort”.
Lui faire confiance, être présent, parler avec elle, l'écouter est la meilleure façon de lui apporter du soutien, conseille le pédopsychiatre. Le dialogue permet de la resituer dans son humanité. Patrick Ben Soussan le constate : accompagner l'endeuillé par une pensée vivante constitue un effort.
La clé pour amener une personne triste ou déprimée à exprimer ses sentiments est précisément de l'écouter sans jugement. C'est-à-dire que même si vous pensez pouvoir apporter une solution à leurs problèmes, en réalité, il vaut mieux les écouter sans donner de conseils qu'ils ne demandent pas.
Commencez par quelques mots de sympathie, exprimez votre soutien, puis évoquez un souvenir qui vous est cher à propos de la personne disparue. « Je vous témoigne mes plus sincères condoléances pour le décès de votre [proche]. Je garderai toujours dans mon cœur les souvenirs que nous avons partagés.
Il y a bien des deuils plus « difficiles » à vivre que d'autres. La perte d'un enfant reste la souffrance et la perte la plus terrible qu'on rencontre dans notre existence car elle va à l'encontre du sens même de la vie. Cette épreuve est le deuil à vivre le plus difficile où il faut redoubler de vigilance.
Certains endeuillés font un peu de dépression ou d'anxiété, mais cela ne dure pas longtemps. En période de deuil, vous risquez de revivre les souvenirs d'un traumatisme ou de mauvais traitements. Les émotions que causent ces expériences sont souvent intenses ou déroutantes.
Le deuil compliqué :
Loin de manifester une absence d'investissement affectif du disparu, cette attitude traduit un déni inconscient (et parfois même conscient) de la réalité du décès, ce mécanisme de défense permettant au sujet de faire l'économie de conflits internes trop menaçants.