La ville de Venise s'enrichit grâce aux marchandises qui y sont vendues aux ports de Syrie, de Crimée et d'Égypte. Les Vénitiens apportent de la soie tissée.
Venise s'enrichit grâce au commerce avec ses comptoirs dispersés en Méditerranée et aux accords commerciaux passés avec l'Empire byzantin. Ils pratiquent le prêt à intérêt et la lettre de change.
Venise a gagné en pouvoir avec son commerce de soie et d'épices de Constantinople (l'ancienne Byzance) et d'Alexandrie, en transportant des esclaves, du bois, des poissons dalmatiens, du fer des Alpes et des chiffons.
L'essor de Venise s'appuie d'abord sur des relations commerciales anciennes et privilégiées avec les empereurs byzantins. Les négociants vénitiens occupent une place importante à Constantinople, avec des quais et des quartiers réservés, à Corinthe ainsi qu'à Thèbes où ils tiennent le marché de l'huile et de la soie.
Pourquoi Venise était-elle une puissance maritime et commerciale? Venise était une puissance maritime et commerciale en raison de sa situation géographique stratégique, la compétence de ses marins, et son rôle central dans les échanges entre l'Europe et l'Orient.
Le commerce international a connu un développement sans précédent à la fin du Moyen Age. Il a pris son essor à Venise, cité-État ouverte sur le monde. Libérée des contraintes de la société féodale et de son organisation par métiers, Venise est la première à comprendre l'importance du libre-échange.
La localisation de Venise est favorable au commerce maritime (carte 2). Elle est installée sur une lagune et entièrement tournée vers la mer Adriatique qui la met en relation avec les autres ports du bassin méditerranéen.
Le secteur dominant de l'économie vénitienne est celui des services (tourisme, transports, activité financière et immobilière) : 44 % des entreprises et 40 % des emplois.
La géographie de Venise était devenue son principal atout ! Profitant de son accès direct à la mer Adriatique, Venise se spécialisa rapidement dans le commerce maritime entre l'Orient et l'Occident.
5Les privilèges accordés par l'empereur byzantin Alexis Ier Comnène aux Vénitiens (1082) À plusieurs reprises, Venise a aidé militairement l'empire byzantin. En récompense, elle obtient des privilèges exceptionnels qui renforcent sa domination commerciale dans l'empire byzantin et dans toute la Méditerranée.
L'histoire de Venise repose sur un paradoxe : quelques îlots du nord-ouest de l'Adriatique, cernés par la vase, ont permis l'érection de la capitale d'un empire maritime et commercial, qui fut le plus grand port du Moyen Âge après Constantinople, dont elle dépendit à ses débuts et qu'elle pilla au XIII e siècle.
L'identité si particulière de Venise tient à sa situation géographique : installée dans des marais insalubres au fond du golfe adriatique, la ville est aussi à la croisée de la plupart des routes commerciales importantes. Gagnant peu à peu son terrain sur la lagune, Venise devient le plus grand port du Moyen Âge.
Dénommée Venetiae en latin, elle est parfois surnommée la « Cité des Doges », la « Sérénissime », la « Reine de l'Adriatique », la « Cité des Eaux », la « Cité des Masques », la « Cité des Ponts » ou encore la « Cité flottante ».
La puissance de Venise ne réside plus dans sa maitrise des flux commerciaux, mais dans son assise territoriale. En effet, en 1792, la flotte marchande vénitienne est réduite à seulement 302 navires. La flotte militaire n'est composée que de 4 galères et 7 galiotes.
2 – L'empereur byzantin Alexis Comnène donne plusieurs privilèges (avantages) commerciaux aux Vénitiens : un revenu fixe de 20 livres par an (soit environ 6 kg d'or fin !), la propriété des boutiques (= comptoirs) dans le quartier de Pera, enfin l'autorisation de faire du commerce dans tout l'empire byzantin sans payer ...
Il y a cinq ans, Venise comptait 67 000 résidents permanents, ils ne sont plus que 50 000 aujourd'hui. En cause, le coût de la vie et notamment les difficultés à se loger, comme en témoigne cet artisan.
Afin de s'assurer que la ville reste agréable, la mairie tente de réguler le flot de personnes et de mettre en place des règles de bonne conduite. Elle vient de proposer une nouvelle solution radicale : interdire aux touristes de s'asseoir ou s'étaler sur le sol dans les rues de la Cité des Doges.
L'empereur byzantin Léon III, l'Isaurien (de 717 à 741), unifia les villages sous le contrôle d'un chef, appelé Dux en latin (duc en français), d'où le nom Doge en langue vénitienne. Il fit en sorte que le doge soit élu par ses propres pairs et qu'il ait une grande marge de manœuvre pour faire prospérer Venise.
A partir de 993, la cité s'impose ainsi comme le seul débouché pour toutes les exportations byzantines vers l'Occident, qu'il s'agisse d'épices, de soieries ou de métaux précieux. En retour, Venise exporte vers Constantinople et le Levant les richesses de l'Occident, bois, sel et surtout esclaves.
Menacée par la montée des eaux et le tourisme de masse, la Cité des Doges séduit tous ceux qui l'arpentent. Entre ses canaux romantiques, ses envoûtants palais, sa vie culturelle intense et sa gastronomie, difficile de résister au charme de la belle italienne. Venise n'a jamais fini de dévoiler ses trésors.
L'Arsenal de Venise (est le lieu ou l'on répare et ou l'on construit les bateaux) a été fondé en 1104, en raison de la nécessité pour la République, longtemps impliquée dans des conflits avec les puissances voisines, de posséder un entrepôt naval et un dépôt d'armes et de munitions.
La République de Venise est au début du XVI e siècle une des principales puissances italiennes et sa richesse commerciale, l'habileté de ses diplomates et de ses chefs militaires outre une bonne administration la place à un niveau supérieur à celui des autres états de l'époque.
C'est par le commerce en particulier que les vénitiens s'insèrent dans cet empire, c'est par cela qu'ils développent leurs concessions notamment à Constantinople. Les Latins et en particulier les Vénitiens sont de plus en plus nombreux dans la capitale, on perçoit un phénomène particulier : l'urbanisation.
Avec son indépendance, Venise perdit aussi de son dynamisme. Depuis l'épidémie de peste en Italie, autour de 1630, qui avait exterminé un tiers de sa population, ses activités maritimes avaient largement décliné.
→ À plusieurs reprises, Venise a aidé militairement l'empire byzantin. En récompense, elle obtient des privilèges exceptionnels qui renforcent sa domination commerciale dans l'empire byzantin et dans toute la Méditerranée. Ces privilèges sont progressivement étendus aux autres cités italiennes.