Le philosophe exprime ici l'idée que ce qui donne du sens à la vie d'un être humain, c'est d'agir pour défendre ce qu'il croit bon, jusqu'à en mourir s'il l'estime nécessaire. Il ne s'agit donc pas simplement de vivre, mais de vivre “bien”, c'est-à-dire par et pour des valeurs.
La vie de Socrate est une vie passée à examiner les autres et à s'examiner soi-même par la même occasion (Apologie, 38a) au cours d'entretiens où l'on se demande s'il est possible de justifier rationnellement les valeurs auxquelles on croit et les engagements qu'on prend. 7Mais cela va bien plus loin.
Attention : Socrate préconise une certaine posture à adopter afin de maintenir la quête du savoir en général. Il ne s'exprime pas quant à la possibilité ou non de construire un savoir ou d'y accéder.
Dans les premiers dialogues, Socrate philosophe contre l'ignorance qui est la cause du vice, lequel prive l'âme de la vertu. Dans les dialogues tardifs, Socrate philosophe pour la science, c'est-à-dire la connaissance de ce qui est, qui est la source même de la vertu.
“Connais-toi toi-même.”
Or le pire des maux que puisse connaître un homme, c'est de porter en lui l'injustice. Socrate considère qu'échapper au châtiment est une peine que l'on ne peut souhaiter qu'à ses ennemis car ne pas expier ses crimes est le pire des maux.
Pour Socrate, se connaître soi-même, c'est savoir donner le meilleur de nous-même. Ça veut dire faire gagner la raison et l'intelligence en toute situation ! Connaître le bien pour le faire et pour être heureux, voilà un truc d'intello, me direz-vous !
Socrate est sage de cette sagesse humaine qui consiste à reconnaître son ignorance, alors qu'il appartient aux dieux, et aux dieux seuls, de posséder le véritable savoir. Socrate va ensuite trouver d'autres hommes politiques réputés pour leur sagesse, mais chaque fois cette prétendue sagesse se révèle pure apparence.
Dans Gorgias ou de la rhétorique, Socrate apporte à ces questions une réponse radicale : le bonheur n'est pas une question de pouvoir, ni de plaisir. Est heureux celui qui ne commet pas l'injustice. Et il ne suffit pas de vouloir : il faut savoir. Ne pas être injuste, cela s'apprend.
La conclusion de Socrate est donc, qu'effectivement, il n'y a personne de plus intelligent que lui, et, en cherchant à réfuter l'oracle, il n'a fait que confirmer sa parole.
… et voilà l'idée la plus intéressante de Socrate: remettre tout en question. Son enseignement sur l'amour, tel qu'on le trouve relaté par Platon dans le Phèdre et dans le Banquet. Sa maïeutique amène à tout remettre en question, toutes les croyances et certitudes qui font la culture.
Socrate fonde sa philosophie sur la critique impitoyable des opinions humaines, ce qui va devenir un modèle pour toute la pensée occidentale.
Si nous voulons survivre, il faut jouer l'avenir, c'est-à-dire l'esprit d'entreprise. Ce qu'il y a de plus profond dans l'homme c'est la peau.
Selon Socrate, la sagesse n'est pas un savoir théorique, mais un savoir-vivre qui doit permettre d'accéder au bonheur. Ce bonheur s'obtient en vivant de façon vertueuse, selon la justice, vertu morale suprême. Cette vertu, la justice, représente l'excellence dans le domaine moral.
C'est ainsi seulement que sera assurée la vertu, c'est-à-dire l'excellence de l'âme, qui sera modérée, courageuse, sage et juste. Bref, être heureux, c'est avoir son daimôn, c'est-à-dire son intellect (nous), en bon état, ce qui seul lui permettra d'atteindre la vie la meilleure, c'est-à-dire l'assimilation au dieu.
BIEN-VIVRE, subst. masc. (Goût, art d'une) vie correctement, sagement réglée ou facilement, plaisamment menée, etc. Le bien-vivre et les jouissances domestiques (Mmede Staël, De l'Allemagne, t.
Son âme donne sens à son corps. En d'autres termes, il ne se laisse pas prendre au piège de son corps, il sait que la pensée doit lui donner son sens : il sait qu'à travers lui, il peut donner à voir son choix de vie et la domination de la pensée sur le corps.
Cette accusation de corrompre la jeunesse relève de la supposition de Mélétos de vouloir rendre les jeunes gens meilleurs. Dans ce passage, Socrate est contraint dans son argumentation. Car il doit contre-argumenter la proposition que les personnes qui font du bien aux jeunes ne sont pas que les juges.
La vie heureuse est plutôt une vie raisonnable où le plaisir est présent mais choisi et en accord avec notre nature.
Socrate fut poursuivi pour trois motifs : le mépris des dieux de la cité, l'introduction de divinités nouvelles, la corruption de la jeunesse.
La philosophie de la vie (en allemand : Lebensphilosophie) désigne un courant philosophique qui s'est développé essentiellement en Allemagne et en France au tournant du XX e siècle autour notamment de Wilhelm Dilthey, Georg Simmel et Henri Bergson. Une branche dénommée vitalisme, a cherché à s'appuyer sur la biologie.
Socrate était opposé à l'écriture parce que les mots écrits étaient pour lui une matière inerte, sans nuance ni profondeur. Seul le dialogue, la fameuse méthode socratique d'enseignement, permet de les charger de sens en les questionnant.
Si Socrate affirme qu'il ne sait rien, c'est parce qu'il distingue le savoir (épistémè) de l'opinion ou la croyance (doxa). Contrairement à l'opinion, le savoir est une croyance que l'on peut justifier par des raisons, et non une croyance simplement admise.
Dans "Le Criton" , Socrate croit au fait qu'il ne faut ni répondre à l'injustice par l'injustice, ni faire de mal à qui que ce soit, pas même à celui qui nous en aurait fait. En fait, Socrate est condamné à mort, par des lois injustes. On lui propose de s'infuir, mais Socrate prétend que ce serait une injustice.
Mis en prison, Socrate dispose de l'occasion de s'enfuir grâce à l'aide de ses amis. Il refuse toutefois d'échapper à sa sentence, au motif que le respect des lois de la cité était plus important que sa propre personne.