3) Le désenchantement de Voltaire modifie sa réflexion sur la religion et la Providence. La critique se traduit dans Candide par des représentants de la religion qui s'adonnent au vol, à la luxure, à l'hypocrisie et sombrent dans les égarements du fanatisme.
La religion est présente tout au long de Candide:Voltaire nous montre la différence de traitements entre les hommes selon leur religion, par exemple, lorsque Candide tue le juif et le grand inquisiteur qui retenaient Cunégonde le grand inquisiteur est bien enterré alors que le juif est jeté sur la voie publique.
Paradoxalement Voltaire affirme la nécessité de la croyance en Dieu et le danger des religions établies, trop souvent enclines à la superstition, à l'intolérance et à la barbarie. «Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer», mais le culte de ce Dieu doit incliner les hommes à la tolérance et non au fanatisme.
Une définition qui dénonce le fanatisme
Il s'attaque aux fanatiques : "le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère." Voltaire associe "fanatisme" et "superstition" en utilisant un parallélisme. Le fanatisme devient ainsi la superstition poussée à son paroxysme.
Le fanatique est d'abord un être superstitieux qui peuple le monde de fantasmes et d'hallucinations. Il ne sait pas où sont les bornes de son esprit, ne développant pas sa raison, définie comme une faculté autocritique soucieuse des limites de nos connaissances et de nos convictions.
Mahomet est une tragédie militante qui dénonce l'instrumentalisation du sentiment religieux mis au service de la volonté de puissance d'un pervers manipulateur. L'islam, auquel Voltaire rendra justice dans d'autres écrits, est un paravent commode pour attaquer tous les fanatismes.
On note l'utilisation de l'analogie dès le début du texte pour donner une définition du fanatisme ( analogie : c'est la ressemblance, point commun entre deux réalités différentes ). « Le Fanatisme est à la superstition ce que la rage est à la colère ».
Voltaire dénonce ainsi l'hypocrisie de l'Eglise, qui justifie ses privilèges à partir de raisons morales et religieuses, tandis qu'ils ne respectent ni l'Homme, ni Dieu.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
De retour en France, Voltaire poursuit sa carrière littéraire avec pour objectif la recherche de la vérité et de la faire connaître pour transformer la société. Au château de Cirey, en Champagne, il écrit des tragédies ("Zaïre", "La mort de César"…) et, avec moins de succès, des comédies ("Nanine").
La solution politique et juridique préventive au fanatisme est, dès lors, à la fois la séparation stricte des domaines spirituel et temporel de l'Église et de l'État, et l'intégration des diverses religions à la vie éthique.
La satire de la religion candide
I- Chapitres concernés et cibles de la satire - Dans Candide, Voltaire dénonce que les religieux commettent tous les péchés, qu'ils veulent le pouvoir politique et économique et qu'ils encouragent la guerre.
Extraits célèbres : critique de la philosophie de Leibniz selon laquelle « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » ; la morale finale « il faut cultiver son jardin ».
En outre, le conte se termine par une dénouement heureux. Tous les personnages trouvent leur place (« chacun se mit à exercer ses talents ») et leur bonheur est finalement accentué par des superlatifs : « Cunégonde [...] devint une excellente pâtissière », « Giroflée [...] fut un très bon menuisier ».
S'il militait contre le fanatisme religieux, Voltaire était loin d'être athée. Ce n'est pas un hasard si l'une de ses déclarations préférées était sa maxime : «Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer».
La morale de Voltaire est que le travail (jardinage) évite l'ennui (occupe le temps), le besoin ( car il produit de la richesse) et le vice (car il n'est pas tenté de dérober les biens d'autrui ).
Persuadé que la fortune des nantis profite aussi aux plus démunis, il propose une des premières théories du ruissellement : réinvesties dans l'économie, les ressources des riches stimulent croissance et emploi.
Dans le chapitre 6 de Candide, Voltaire dénonce l'arbitraire de l'Inquisition qui exécute des personnes selon son bon vouloir, sans raisons logiques et convaincantes. C'est ainsi qu'un Biscayen est arrêté et condamné parce qu'il a épousé sa commère.
Le but de Voltaire, en écrivant Candide ou l'Optimisme, est de lutter contre le mal. S'il est impossible d'agir contre les catastrophes naturelles ( raz de marée et tremblement de terre à Lisbonne ), nombre de maux qui accablent les hommes peuvent être supprimés.
Cet extrait du chapitre III décrit la guerre entre les Bulgares et les Abares, et la fuite de Candide qui s'ensuit à travers les villages dévastés. Nous allons voir dans ce passage comment Voltaire utilise l'ironie comme une arme de dénonciation.
Article « Fanatisme »Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764. Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère.
Introduction. Le mot fanatisme vient de fanum, le temple. A l'origine, le fanatisme est un attachement sans limite à un rituel[2]. Le fanatique ne tolère la moindre déviation, ni pour lui-même, ni pour quiconque appartenant à la communauté censée adhérer à ce rituel[3].
Les encyclopédistes mettent l'ouvrage au service de leur combat contre les injustices et la tyrannie. Les autorités politiques ne sont pas seules visées, les pouvoirs religieux sont également la cible de leurs attaques. À leurs yeux, l'Église est trop souvent associée à des violences et des abus inacceptables.
On considère souvent le fanatisme comme relevant d'une pathologie de la raison. Soit parce que, par abus de langage, on identifie la raison à une forme de sagesse, d'équilibre, de conscience des limites. Soit, à l'inverse, parce que la raison est radicale lorsqu'elle distingue le vrai du faux.
Il y critique le fanatisme religieux et les superstitions et prône la tolérance entre les religions.