La France dépend à 20% du gaz russe. Cette quantité d'importation n'est pas négligeable. Alors que la guerre en Ukraine se poursuit et que la Russie a suspendu ses livraisons de gaz en Europe, La France perd donc ce potentiel fournisseur. Toutefois, il n'est pas question de dépendance, mais de potentiel fournisseur.
En dépit des annonces de volonté d'indépendance vis-à-vis de la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine, la France est devenue le premier destinataire européen de GNL russe en 2022, selon l'IAEFE. Avec l'Espagne et la Belgique, ses importations de GNL russe ont augmenté de 55 % par rapport à 2021.
La Norvège est le principal fournisseur de la France en matière de gaz naturel. En 2020, selon les chiffres du ministère de la Transition écologique, le gaz norvégien représentait 36 % des entrées brutes. En deuxième position figurait la Russie, avec 17 % des entrées brutes.
Si de nombreux pays d'Europe centrale ou orientale dépendent entièrement de la Russie pour leur approvisionnement en gaz, comme la Slovaquie ou les Pays Baltes, la part du gaz russe est de 80 % en Pologne, 65 % en Autriche, 37 % en Allemagne et en Italie et 24 % en France.
Et encore, cela doit être aujourd'hui beaucoup plus bas parce que la chute a continué. Concrètement, seule la Bulgarie achète encore du brut russe. Pour le gaz, ce sont la Norvège, l'Algérie et le Royaume-Uni qui ont remplacé au pied levé Moscou, dans leur intérêt évidemment mais aussi le nôtre.
L'UE est dépendante du gaz russe pour son approvisionnement, mais à des degrés divers selon les pays considérés. Elle peut par ailleurs recourir à d'autres fournisseurs gaziers, notamment avec le développement du gaz naturel liquéfié (GNL), ce qui concourt à sa sécurité gazière.
Pour assurer l'approvisionnement régulier de sa population, la France se fournit chez différents pays producteurs de gaz naturel : Norvège, Russie, Pays-Bas, Algérie. Le mot d'ordre : diversité (et fiabilité). Par mesure préventive, le pays prévoit aussi le stockage du gaz naturel sur le territoire.
Alors que la Russie reste le fournisseur majoritaire de l'Union européenne en gaz naturel, la dépendance énergétique est variable selon les pays : des pays comme l'Allemagne et la Pologne, ou encore l'Autriche, la Lituanie, la Slovaquie et la Hongrie dépendent presque entièrement du gaz russe, alors que d'autres comme ...
Le biométhane
Le développement du biométhane, un gaz vert produit à base de déchets agricoles ou de déchet de station d'épuration, est une autre piste pour se passer du gaz russe. Produit localement, il favorise l'indépendance énergétique de l'Hexagone.
L'UE est entrée dans l'hiver 2021-2022 avec des réserves de gaz anormalement basses. Les réserves de gaz actuelles sont suffisantes jusqu'à la fin de cet hiver, même en cas de rupture totale des approvisionnements en provenance de la Russie.
Enfin, dans le domaine de l'exploitation du gaz naturel, la participation française s'élève notamment à 74,5 % du capital de la société d'exploitation de Hassi-Messaoud, à 34 % du capital de la Compagnie algérienne de méthane liquide (Camel) et à 50 % du capital de la Somalgaz.
En France, EDF est le premier fournisseur alternatif de gaz naturel, avec 2,1 millions de clients¹. En Europe, le Groupe est présent sur le marché du gaz naturel principalement à travers sa filiale Edison en Italie, mais aussi à travers ses filiales EDF Energy au Royaume-Uni et Luminus en Belgique.
Le Kremlin a annoncé ce lundi 5 septembre 2022 que l'interruption des livraisons de gaz vers l'Europe via le gazoduc Nord Stream étaient une conséquence des sanctions imposées par l'Occident en réaction à la guerre menée en Ukraine.
L'afflux de gaz liquéfié en France provoque un différentiel de prix inédit, favorable par rapport à l'Allemagne qui n'en bénéficie pas. Malgré cette décote, le coût du gaz pour les industriels reste exceptionnellement élevé par rapport aux autres continents.
Pour son PDG Patrick Pouyanné, si l'entreprise est restée implantée en Russie, c'est parce que cela a permis d'assurer "l'approvisionnement de l'Europe", a-t-il assuré sur le plateau de LCI ce jeudi soir.
La Norvège, qui est le principal fournisseur de gaz naturel avec 36 % des importations. Un chiffre qui tend à augmenter ces dernières années. La Russie, au cœur des tensions actuelles concernant l'approvisionnement du gaz, qui fournit de son côté environ 20 % du gaz.
Aujourd'hui, il existe deux principaux producteurs d'électricité : EDF, le leader français de la production d'électricité et Engie, anciennement GDF-Suez, qui dispose de solides infrastructures. Les producteurs d'électricité jouent un rôle clé dans le marché de l'énergie.
Principaux pays producteurs de gaz naturel du monde 2022
Cette année-là, les États-Unis produisait le plus de gaz naturel avec plus de 1027 milliards de mètres cube.
Depuis la fin du tarif réglementé du gaz le 30 juin 2023, Engie et les ELD ne peuvent proposer que des offres de marché comme les fournisseurs alterntifs. Les autres prestataires de gaz en France sont classés dans la catégorie des « alternatifs » ; tous comme Engie, ils proposent cette énergie à prix de marché.
Le prix du brut algérien est établit en fonction des cours du Brent, brut de référence de la mer du Nord, côté sur le marché de Londres avec une prime additionnelle pour ses qualités physico-chimiques appréciées par les raffineurs.
Les principaux produits importés par la France d'Algérie étant des hydrocarbures (91% du total des biens importés en 2022), la forte hausse de importations françaises traduit notamment la hausse des cours des hydrocarbures.
Au moment où les livraisons de gaz en provenance de la Russie ont cessé, le gaz russe ne représentait plus que 9% du gaz consommé en France (contre 17% en février 2022). Ce n'est pas notre source principale d'approvisionnement, contrairement à certains autres pays européens.