Dans le droit international classique, la guerre est juste par définition, car elle est une prérogative du pouvoir qui dispose du monopole de la force légitime, et la vie politique internationale est constituée par les guerres.
La guerre peut ainsi être juste si elle est conforme aux règles du droit : elle doit être déclarée au nom de motifs rationnels (le jus ad bellum) ; les belligérants ne doivent pas commettre d'abus pendant le conflit (jus in bello) ; la guerre doit être arrêtée dès que les objectifs initiaux sont atteints.
Du point de vue du « jus in bello », comme le dit l'auteur : « Les guerres justes sont des guerres limitées, menées conformément à un ensemble de règles destinées à éliminer, autant qu'il se peut, l'usage de la violence et de la contrainte à l'encontre des populations non combattantes. » (p.
Les quatre critères principaux d'une guerre juste, de l'Antiquité à Walzer, sont la noblesse de la cause, l'argument du dernier recours, la conviction que le mal engendré sera inférieur au mal évité, et la chance raisonnable de succès.
Le premier critère d'une guerre juste réside dans une cause juste. Mais qu'est-ce qu'une cause juste ? Selon notre homme, la seule situation permettant de considérer une cause comme juste est la légitime défense. Ainsi, si un pays est attaqué par un autre, il est parfaitement légitime et justifié de répliquer.
la guerre comme facteur de cohésion sociale. Tant du point de vue de l'attaquant que de l'attaqué, la guerre semble contribuer à maintenir ou restaurer la cohésion sociale d'un groupe ou pays.
Dans le droit international classique, la guerre est juste par définition, car elle est une prérogative du pouvoir qui dispose du monopole de la force légitime, et la vie politique internationale est constituée par les guerres.
Ce fut le cas de Hugo Grotius, ou encore d'Immanuel Kant. Ce dernier avait notamment établi une distinction entre le « droit d'entrer en guerre », et le « droit en temps de guerre ». De nos jours, le théoricien de la guerre juste est Michael Walzer.
Cicéron définit la guerre générale comme “une affirmation par la force”; Grotius ajoute que «la guerre est l'état des force en compétition». Pour Diderot, la guerre est« une maladie convulsive et violente du corps politique » et pour Clausewitz “la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens”.
Clausewitz définit la guerre comme un duel entre deux parties, l'un cherchant à dominer l'autre : « La guerre est un acte de violence dont l'objectif est de contraindre l'adversaire à exécuter notre volonté (...) Pour atteindre cette fin avec certitude nous devons désarmer l'ennemi ».
Ne pas détruire ni imposer de souffrances au-delà de ce que requiert le but recherché. Chercher un retour à l'état de paix. En cas de victoire, ne pas exiger plus que les buts de guerre, avec d'éventuelles réparations. Traiter avec l'ennemi, et accepter la paix lorsqu'on a obtenu satisfaction.
Premier principe : Toute guerre doit être menée par une autorité légitime. Le terme problématique ici est « légitime ». Qu'est-ce qu'une autorité légitime? Pour Thomas d'Aquin, il s'agit clairement de celle du « Prince », ou si l'on préfère de l'État.
Dans le cas de la guerre du Golfe, Francis Dupuis-Déri estime que les États-Unis étaient davantage animés par des intérêts géostratégiques et une volonté de puissance que par un esprit de justice. Et, souligne-t-il, toute violation de souveraineté n'entraîne pas automatiquement une riposte internationale.
Les deux critères de la guerre juste que sont l'exigence d'une autorité légitime et celle d'une déclaration formelle de guerre ont perdu aujourd'hui le sens qui était le leur jusqu'au second conflit mondial.
Avant même que ne s'ébauche une théorisation juridique de la cause de la guerre, la guerre légitime est d'abord celle qui fait suite à un manquement à la parole donnée1. Juridiquement et historiquement, la juste cause de guerre est d'abord une violation d'une obligation contractuelle entre nations.
Leurs conséquences dans les pays touchés sont nombreuses et diverses. Les conflits violents tuent de plusieurs manières: les combats font des victimes parmi les civils et les militaires, les maladies sont plus fréquentes et la criminalité vio- lente s'accroît. Les guerres entraînent des migrations massives.
Elle est principalement une donnée sine qua non au développement économique et tout ce qui en découle : culture, éducation, dynamisme… Elle est le cœur d'une économie. Sans paix il ne peut exister une économie prospère. En cela, nous pouvons dire que la paix est l'économie et que l'économie est la paix.
«La guerre est inhérente à la nature humaine, elle ne cesse que pour renaître. Et elle a un rapport avec le masochisme: une petite équipe de dirigeants l'impose à des peuples qui acceptent de se faire tuer.
Ces deux limites se vérifient très clairement lorsque Walzer prône, comme projet de paix perpétuelle, la généralisation de la non-violence. La non-violence est un objectif individuel, dont le bénéfice collectif ne peut avoir de sens qu'en des cas très limités.
Condition d'une guerre nécessaire
La guerre est un mal. Elle est faite de violences, de morts et destructions matériels ainsi qu'humaines. Lorsqu'il y a une guerre, il est quasiment impossible d'y soutirer du positif ou d'y voir une nécessité.
La cause immédiate de la Première Guerre mondiale fut l'assassinat de l'héritier du trône d'Autriche, l'archiduc Franz Ferdinand, le 28 juin 1914 à Sarajevo. L'assassin était Gavrilo Princip, membre de la société de la Main Noire.
La guerre n'est pas un problème, c'est une solution.
Comme toutes les solutions défensives, comme tous les mécanismes de défense, elle s'avère après coup peu économique que ce soit sur le plan social ou intrapsychique, et si peu efficace qu'elle doit en permanence être réutilisée, réinventée.
Les raisons invoquées officiellement étaient principalement : la « lutte contre le terrorisme », l'Irak étant présenté comme responsable entre autres de l'attentat contre le navire militaire USS Cole, des attentats contre plusieurs ambassades des États-Unis en Afrique et des attentats du 11 septembre 2001.
L'« intervention » se justifie au nom d'intérêts généraux de l'humanité alors que la « guerre » implique quasi automatiquement la dénonciation d'intérêts nationaux limités afin de décrire le recours à la force par des États qui mènent la guerre.