La cause du délire paranoïaque n'est pas connue. Il peut prendre la forme d'une jalousie maladive ou d'une fixation, c'est ce que l'on appelle l'érotomanie, sur un individu (souvent célèbre).
"La psychose paranoïaque provient d'une perturbation de la dopamine dans le cerveau et se traite par antipsychotiques. Les facteurs déclenchant précis sont inconnus à ce jour. La prise de certaines substances psychoactives peut favoriser l'émergence d'un épisode paranoïaque transitoire", ajoute notre interlocuteur.
"Un paranoïaque se caractérise par un "moi" fragilisé et nourrit des fantasmes sur un objet extérieur, qu'il considère comme dangereux pour lui-même. Il a l'impression qu'on lui en veut, qu'on le trompe, qu'on a l'intention de lui nuire ou de le manipuler. Des angoisses qui peuvent aller jusqu'au délire."
Le traitement des troubles paranoïaques (schizophrénie paranoïde, trouble délirant persistant paranoïaque) passe par la prise de médicaments neuroleptiques ou antipsychotiques. Ces traitements aident à lutter contre la perte de contact avec la réalité et la désorganisation de pensée.
Les paranoïaques peuvent traverser des épisodes anxieux ou dépressifs avec un risque suicidaire présent. Le psychisme des paranoiaques peut évoluer vers un système délirant passionnel. Les délires passionnels sont vécus de manière intime et entière par le patient.
La paranoïa pourrait survenir en raison d'une consommation de certaines substances. En effet une consommation excessive des amphétamines, des stéroïdes, des cannabis, de la cocaïne, de l'alcool, de la marijuana, est mise en cause.
La paranoïa n'est pas un trouble en soi, mais plutôt un symptôme retrouvé dans plusieurs problématiques telles que le trouble de personnalité paranoïaque, le trouble délirant, la schizophrénie ou une conséquence de l'abus de substances par exemple.
La classification DSM 5 l'organise en plusieurs catégories, ou groupes : Distants, Impulsifs et anxieux. Le trouble de la personnalité paranoïaque est classé dans le groupe de critères de type « Distant ».
Comment réagir? «Surtout, ne pas argumenter», insistent les spécialistes interviewés. Le psychologue Claude Bélanger conseille de dire au fur et à mesure ce qui ne va pas et d'éviter toute confrontation puisqu'elle ne fera que renforcer la vision du paranoïaque. L'important est de développer une relation de confiance.
La personne paranoïaque interprète tout et croit voir partout des sous-entendus humiliants, agressifs, menaçants pour elle.
Classiquement, il existe trois types principaux de délires paranoïaques : délire d'interprétation et délires passionnels, qui peuvent se recouvrir (combinaison de thèmes), et le délire de relation des sensitifs.
Le Dr Cottraux conseille d'être ferme, de mettre des limites : «Persuadé d'avoir raison, le paranoïaque ne s'incline que devant la loi.» En couple avec un homme à tendance paranoïaque, «la femme est vite assujettie ; elle doit accepter de rassurer en permanence son mari sur sa grandeur».
Les neuroleptiques sont parfois prescrits lorsque la paranoïa va vers le délire, mais ces médicaments ne traitent pas le fond du problème, c'est-à-dire la manière de penser anormale.
Il s'agit presque toujours d'un délire de persécution. Le délire paranoïaque se différencie des schizophrénies par un âge de début plus tardif (à partir de 30 ans), l'absence de dissociation, un mécanisme unique interprétatif et des thèmes surtout persécutifs.
En tout cas, la meilleure façon d'interagir avec votre conjoint s'il a des traits paranoïdes est de lui procurer un niveau élevé de confiance pour qu'il abaisse la garde. Surtout, il faut être extrêmement empathique, patient et calme, tout en étant sensible à ses vulnérabilités.
Il survient généralement au cours d'une intoxication le plus souvent, et lors de crises de démences séniles et pré-séniles, entre autres. Cependant, des délires ou idées de persécution se manifestent également chez les patients atteints de schizophrénie, de paraphrénie, de psychose, et de dépression.
Homéopathie. Le remède homéopathique le plus indiqué en cas de paranoïa est Hyoscyamus niger. Conçu à partir de la jusquiame noire en fleur, il conviendrait aux personnes qui délirent, sont particulièrement bavardes, cyclothymiques et aux personnes paranoïaques.
Difficile de faire revenir à la raison une personne persuadée qu'on lui en veut ou qu'on cherche à lui nuire.
Les causes possibles des délires
Ce trouble peut être causé : Par un état dû à une maladie (psychique, tumeur cérébrale, certaines formes d'épilepsie, toutes les maladies neurocognitives sans exception).
Le délire se traduit par une perte du sens de la réalité, une perception erronée de la réalité, et/ou une confusion des idées. La pensée délirante touche l'intégralité de la personnalité de celui ou celle qui en est atteint.
Les différents médicaments utilisés
Le traitement d'urgence a pour objectif de faire cesser les délires et de protéger la personne des troubles du comportement qu'ils peuvent provoquer. Les premiers jours, les médicaments sont souvent administrés par injection intramusculaire afin de faire effet plus rapidement.
Parmi ces facteurs, on trouve des chocs émotionnels : deuil, échec professionnel ou scolaire, séparation conjugale, accident, accouchement, surmenage. Mais également la prise de toxiques comme l'alcool, les drogues (LSD, cocaïne, amphétamines..) ou de médicaments (antidépresseurs, corticoïdes, antituberculeux..).
Les symptômes.
la persécution (appelée « paranoïa » dans le langage courant) : conviction délirante d'être victime d'autrui (d'une personne ciblée, ou d'un complot…). La personne peut être convaincue d'être sur écoute, d'être poursuivie par les renseignements, d'être persécutée par le président de la république etc…